Église gnostique chrétienne universelle
Église gnostique chrétienne universelle | |
lang=fr La Sainte Église gnostique | |
Acronyme | EGCU - Église Gnostique Chrétienne Universelle et Ecclesia Gnostica Christiana Universalis |
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Mouvement | Mouvement gnostique |
Affiliation | Église gnostique |
Lieu | International |
Langue(s) | Espagnol, Anglais, Français, Allemand, Italien, Grec |
Dirigeant | Jorge Medina Barranco |
Fondateur | Samael Aun Weor |
Fondation | 1977 |
Site Web | https://gnostic-church.org |
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L'Église gnostique chrétienne universelle, également connue sous le nom de Sainte Église gnostique, est une église chrétienne gnostique et ésotérique présente dans plusieurs pays du monde. Elle constitue un édifice clé du mouvement gnostique qui est apparu dans les années 1960. L'Église se fonde sur des textes gnostiques et un système de gnose universelle mélangeant christianisme, théosophie et franc-maçonnerie. Il existe plusieurs temples de Mystères mineurs et majeurs. L'Église a été principalement active en Amérique latine durant les premières années de l'institution.
L'histoire de l'Église gnostique
L'Église gnostique chrétienne universelle (Iglesia Gnóstica Cristiana Universal) est une école de mystères fondée en 1977 au Mexique par Victor Manuel Gómez Rodríguez, originaire de Bogotá en Colombie, et qui a adopté le titre de « Bodhisattva de Samael Aun Weor » après une série de visions et d'expériences spirituelles. Ces expériences mystiques ont commencé en 1948, peu avant la mort de son mentor gnostique, le Maître Huiracocha (Arnold Krumm-Heller) et ont culminé en 1954 lorsque Aun Weor aurait accompli les « Initiations des Grands Mystères » dans le temple secret du S.S.S. (Summum Supremum Sanctuarium) à Santa Marta, en Colombie[1],[2]. Il aurait à ce moment posé les premières pierres de l'Église en établissant une hiérarchie ecclésiastique dès 1950. Les rituels proviennent principalement de l'Église gnostique rosicrucienne de Krumm-Heller qui était un membre de l'Ordo Templi Orientis en Allemagne[3].
L'Église gnostique a connu une croissance significative au cours de ses premières années en Colombie et au Mexique. La personnalité charismatique du dirigeant et ses prétentions à la sagesse ésotérique ont attiré un nombre considérable d'individus en quête de conseils spirituels et d'illumination.
Après la mort du fondateur au Mexique en 1977, l'Église gnostique a continué à diffuser ses enseignements sous la direction de ses disciples. Elle a étendu son influence au-delà du Mexique, en établissant des branches et des groupes d'étude dans divers pays du monde. Ces groupes continuent d'étudier et de diffuser les écrits et les enseignements, en organisant des conférences, des ateliers et des retraites visant à promouvoir la auto-réalisation spirituelle et le Grand œuvre au moyen des connaissances laissées par le Maître et ses disciples. L'Église gnostique est présente en Suisse et dans plusieurs pays d'Europe, parfois sous couvert d'autres organisations.
La succession patriarcale
La succession des patriarches au sein de l'Église gnostique fait référence à la lignée des chefs spirituels qui ont assumé des rôles de direction au sein de l'organisation après sa mort. Les disciples et adeptes du patriarche Samael ont cherché à poursuivre ses enseignements et à préserver l'héritage de l'Église gnostique. Bien qu'il n'y ait pas de patriarche universellement reconnu, plusieurs personnes sont apparues comme des figures influentes au sein de l'Église gnostique, contribuant à sa croissance et à son développement. La succession patriarcale a été revendiquée par plusieurs maîtres et archevêques gnostiques. L'une des figures notables de la succession des patriarches est Julio Medina Vizcaíno, également connu sous le nom de V.M. Gargha Kuichines[4]. Ses contributions et celles de nombreux autres Maîtres gnostiques ont permis de soutenir l'élan du mouvement gnostique, en particulier en Amérique latine.
La succession matriarcale
Il existe également une succession matriarcale liée à la connaissance de l'épouse de Samael, Arnolda Garro de Gómez, connue sous le nom de V.M. Litelantes. Le Matriarcat gnostique est divisé en sept parties correspondant aux sept continents.
Organisation
Les structures organisationnelles des groupes chrétiens gnostiques peuvent varier considérablement en fonction des différentes sectes de l'église. Certains peuvent être des réseaux peu structurés de groupes d'étude indépendants ou de communautés, tandis que d'autres peuvent avoir des hiérarchies plus formelles, avec un clergé ordonné, des organes administratifs et des services de culte ou des rituels réguliers. Les enseignements et pratiques spécifiques de ces organisations peuvent également varier, s'inspirant de différents textes gnostiques, des écritures chrétiennes et d'autres sources spirituelles. Les membres de l'Église gnostique affirment suivre les textes sacrés et les ordres de la vénérable Loge Blanche dirigée par le Christ.
Participation
La participation à l'Église gnostique s'effectue au moyen de quatre cercles. Il y a tout d'abord le cercle public et laïc, qui assiste à la messe gnostique publique, il est exotérique. À l'intérieur de l'Église se trouve le premier cercle, qui correspond à la première chambre ésotérique et initiatique dans laquelle des informations et instructions sont transmises aux aspirants gnostiques. La deuxième chambre est ésotérique et réservée aux initiés qui sont passés par la première chambre, tout comme la troisième chambre, qui correspond aux enseignements occultes avancés, réservés aux pratiquants de plus longue date. Les pratiques des chambres avancées sont gardées secrètes pour les non-initiés afin d'éviter la profanation des Mystères Sacrés.
Clergé
L'église est formée de prêtres et de prêtresses qui représentent une hiérarchie de différents maîtres de la vénérable Loge Blanche. L'autorité des Maîtres qui ont succédé à Samaël Aun Weor a souvent été contestée par les certaines sectes gnostiques qui composent le mouvement gnostique. Les prêtres et prêtresses travaillent avec une liturgie gnostique chrétienne écrite par les Maîtres.
Enseignements et doctrine
L'Église gnostique est une organisation religieuse qui promeut les enseignements de la gnose avec la Pistis-Sophia comme fondement et doctrine de base[5]. Le gnosticisme est un système de croyances mystiques qui combine des éléments de diverses traditions religieuses, dont le christianisme, l'hermétisme et l'ésotérisme. L'Église est l'une des principales expressions contemporaines du gnosticisme moderne et a acquis un nombre important d'adeptes dans le monde entier et a considérablement influencé le New-Age.
L'Église gnostique se concentre sur la recherche de la connaissance et de la transformation spirituelle par la dissolution de l'égo. Ses enseignements mettent l'accent sur l'existence d'une étincelle divine intérieure correspondant à l'Intime de chaque individu, qui peut être éveillée par la pratique de techniques spécifiques conduisant à l'autoréalisation de l'Être.
Les écrits et les conférences de Samael Aun Weor couvrent un large éventail de sujets, dont l'astrologie, l'alchimie, la méditation, la transmutation sexuelle et l'étude des symboles ésotériques. La Sainte Église gnostique accorde une grande importance à l'équilibre entre les principes masculins et féminins, tant dans le monde extérieur qu'à l'intérieur des individus. Elle met l'accent sur la pratique d'une alchimie sexuelle avec chasteté, une sexualité sans orgasmes, qu'elle considère comme un moyen d'atteindre l'éveil spirituel et de réaliser l'union avec le divin par la désintégration des défauts psychiques et des vices. Le patriarche a enseigné que l'énergie sexuelle pouvait être maîtrisée et transmutée pour alimenter l'éveil de la conscience, conduisant au progrès spirituel et à l'illumination. Il est l'auteur de nombreux ouvrages qui constituent la pierre angulaire des enseignements de l'Église. Parmi ses ouvrages notables sont Le mariage parfait, La révolution de Belzébuth et La Pistis Sophia dévoilée.
Ère du Verseau
L'Église gnostique fait souvent référence au concept l'ère du Verseau qui combine des éléments du gnosticisme moderne et de la spiritualité. Il s'agit d'une interprétation qui cherche à aligner les enseignements gnostiques sur le symbolisme astrologique associé à l'ère du Verseau. Cette ère du Verseau a débuté le 4 février 1962 pour une période astronomique d'environ 2200 ans soit jusqu'en l'an 4162.
Dans le contexte de l'Église gnostique, l'ère du Verseau est considérée comme une période d'éveil, d'illumination et de résurgence de la sagesse gnostique. Samael Aun Weor a affirmé qu'au cours de cette période, la conscience spirituelle de l'humanité évoluera et s'alignera davantage sur les principes gnostiques universels.
Les chefs spirituels de l'Église soutiennent l'idée que l'ère astrologique actuelle offre une occasion unique aux individus d'accéder à une connaissance spirituelle plus profonde, à une transformation intérieure et à une connexion avec la conscience divine.
Critiques
Les détracteurs de l'Église gnostique soutiennent que les affirmations de Samael Aun Weor selon lesquelles il serait la réincarnation de Jules César et posséderait des connaissances secrètes manquent de preuves et de validité scientifique. Ils remettent en question la validité de ses enseignements, citant leur nature ésotérique et souvent controversée. Malgré ces critiques, l'Église a conservé des fidèles et continue d'influencer la vie de ses membres en mettant l'accent sur la transformation de soi et l'éveil spirituel. Le fondateur a critiqué à plusieurs reprises l'homosexualité et la dégénérescence morale de certains individus. Bien que celui-ci ait admis être trop irrespectueux envers les autres, les commentaires faits dans ses livres sont parfois pris au pied de la lettre par certains de ses lecteurs ou disciples.
Cultes et pratiques spirituelles
L'Église gnostique incorpore diverses pratiques spirituelles et rituels visant à faciliter la révolution spirituelle individuelle et la poursuite de la connaissance gnostique[6]. Bien que les pratiques spécifiques puissent varier au sein des différentes branches ou groupes associés à l'Église gnostique, voici quelques aspects généraux de leur culte et de leurs pratiques:
- La méditation est une pratique fondamentale afin de se connecter à l'Être, le Maître interne.
- L'alchimie intérieure inclut souvent des techniques telles que la transmutation sexuelle, qui vise à sublimer l'énergie sexuelle afin qu'elle contribue à l'éveil spirituel de la conscience.
- L'auto-observation et l'auto-réflexion pour surmonter les schémas négatifs en vue d'éliminer les vices et défauts psychologiques.
- L'étude et l'interprétation des textes sacrés issus de diverses traditions spirituelles, notamment les écritures gnostiques.
- Rituels, cérémonies et prières, incluant des invocations et l'utilisation d'objets ou de symboles sacrés.
- Récitation de Mantras spécifiques par vocalisation et exercices physiques spécifiques.
- Service désintéressé et amour envers les autres par la pratique de de la compassion et de la miséricorde.
Diocèses
- GC-IGCU, Colombie, Efraín Antonio Lorduy Mackenzie, Patriarche mineur[7]
- GC-IGCU, Venezuela, Brésil[8]
- GC-IGCU, Suisse, Zürich, José Vidal Martínez Niño[9]
Organisations néo-gnostiques liées à l'Église
Lors de la fondation de l'Église des institutions ont été créées en parallèle[10]:
- AGEACAC, Association Gnostique d'Études Anthropologiques et Culturelles, Association Civile
- POSCLA, Partido Obreiro Social Cristiano Latino-Americano (Parti Socialiste Chrétien Latino-Américain)
- MGCU, Mouvement Gnostique Chrétien Universel
- ICU, Institut de Charité Universelle
Voir aussi
Articles connexes
- AMORC
- Astrum Argentum
- Ecclesia Gnostica Catholica
- Église gnostique apostolique
- Église gnostique de France
- Ordo Templi Orientis
- Thelema
Références
- ↑ (es) Jorge Medina Barranco, « Summum Supremum Santuarium », sur Linaje gnosticó, (consulté le )
- ↑ New religions - a guide: new religious movements, sects and alternative spiritualities, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-522042-1)
- ↑ (es) Logos Mantram Magia, p. 23
- ↑ (es) Jorge Medina Barranco, « Lignée patriarcale », sur Linaje gnosticó, (consulté le )
- ↑ Pistis Sophia - Le Livre sacré des gnostiques d'Égypte, Montréal, Ganesha, , 460 p. (ISBN 978-2-89145-070-6), p. 29-30
- ↑ « Liste Livres - Gnose de Samaël Aun Weor », sur Gnose de Samael Aun Weor (consulté le )
- ↑ (es) « Acerca de – Iglesia Gnóstica Cristiana Universal » (consulté le )
- ↑ (br) Gnosis, « Igreja Gnóstica Cristã Universal », sur web.archive.org (consulté le )
- ↑ Registre du commerce suisse, « Iglesia Gnostica Cristiana Universal Samael Aun Weor - Association religieuse », sur Moneyhouse, (consulté le )
- ↑ (br) Gnosis, « Institutions gnostiques », sur web.archive.org (consulté le )
Article publié sur Wikimonde Plus
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