Bénian ntâa Soumâa
بنيان الصومعة - الحجرة
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4,5 mètres |
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Le Bénian ntâa Soumâa ou Ruines de Thénia, surnommé El Hadjra الحجرة, est un monument de l'époque numide, situé en Algérie, sur l'actuelle commune de Thénia dans la wilaya de Boumerdès, dans le flanc du village de Thala Oufella des Aïth Aïcha en Basse Kabylie, à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alger[1].
Découverte
C'est le colonel Maximilien Joseph Schauenburg qui a découvert ce Bénian ntâa Soumâa dans la nuit du 17 au près du cours de l'oued Arbia[2].
Adrien Berbrugger mentionna en la présence de ces ruines numides dans le site de l'actuelle commune de Thénia sur le flanc du Col des Béni Aïcha[3].
Ce Bénian ntâa Soumâa à Thénia a été ensuite fouillé avant que le lycée des frères Touzout ne soit érigé sur sa partie nord[4].
Etymologie
La ruine de cet édifice est connue sous le nom d'El Hadjra الحجرة[5].
Construction
Le roi berbère (Agellid) Nubel, de la tribu Jubalienne, avait fait de la région de Thénia sa capitale (Soumâa الصومعة) vers le IVe siècle de notre ère au début de l'an 300.
Ce roi (Agellid) Nubel régnait, à partir de sa citadelle (Soumâa) de Thénia, sur les territoires de l'Ouest de la Kabylie: Alger (Icosium), Tipaza, Cherchell jusqu'à Ténès.
C'est donc ce Bénian ntâa Soumâa qui représente le vestige de cette vaste forteresse qui s'étendait sur les rives de l'Oued Isser dans l'actuelle wilaya de Boumerdès en Basse Kabylie.
Durant cette période du début du IVe siècle de notre ère, il y avait des chefs puissants en Kabylie. C'est ainsi que la famille royale de Nubel avait bâti cette citadelle (Soumâa) de l'actuelle Thénia, et qui était encore intacte à l'arrivée des français le au soir. Ce fort berbère de Bénian ntâa Soumâa a été ensuite détruit, parce que les colons européens de Thénia avaient vu dans ses murailles une carrière facilement exploitable pour la construction des immeubles et monuments publics de l'ancienne Ménerville.
Cette citadelle Nubélienne présentait la particularité, assez rare, de la défense fixe du Col des Béni Aïcha en avant du massif des Khachna.
En effet, l’étendue des domaines de la famille de Nubel était grande autour de cette forteresse de Bénian ntâa Soumâa[6].
Inscription
Le Bénian ntâa Soumâa, qui est une construction en forme de citadelle, présentait une inscription tronquée, qui se lisait encore en au-dessus de l'entrée principale de cette forteresse byzantine de Bénian[3].
Description
À un kilomètre à l'est de la ville de Thénia se trouve Bénian ntâa Soumâa, où on trouve les ruines antiques d'un fort berbère assez important[7].
Elles sont situées près des deux lycées, d'une ancienne ferme coloniale, et de la ligne de chemin de fer de Bouira.
Le colonel Maximilien Joseph Schauenburg avait visité le les restes des ruines de ce Bénian ntâa Soumâa appelé localement "El Hadjra"[3].
Ce Bénian ntâa Soumâa avait été construit pour le roi berbère Nubel dans une région où les Romains n'ont guère pénétré[8].
Ornementation
Historique du nom donné à ce tombeau
Notes et références
- ↑ https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-4874_1896_num_16_1_6176
- ↑ https://archive.org/stream/lespoquesmilitai00berb#page/n13/mode/2up
- ↑ Revenir plus haut en : 3,0 3,1 et 3,2 https://archive.org/stream/lespoquesmilitai00berb#page/n15/mode/2up
- ↑ http://arachne.uni-koeln.de/Tei-Viewer/cgi-bin/teiviewer.php?scan=BOOK-874703-0001_530533
- ↑ https://arachne.uni-koeln.de/arachne/images/portfolio.php?add=4097986
- ↑ http://encyclopedieberbere.revues.org/1998?file=1
- ↑ https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5470485c/f101.item.r=benian+mta+souma.zoom
- ↑ https://archive.org/stream/lescivilisations00piquuoft#page/8/mode/2up
Voir aussi
Articles connexes
Monuments
Personnalités
Bibliographie
- Stéphane Gsell, « Le Mausolée de Blad-Guitoun : fouilles de M. Armand Viré », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 42ᵉ année, t. 4, , p. 481-499 (DOI 10.3406/crai.1898.71219, lire en ligne [PDF], consulté le )
- Adrien Berbrugger, Les époques militaires de la Grande Kabylie, Alger, Imprimerie et Librairie Bastide, , 344 p. [lire en ligne], p. 14
- Christian de Vigneral, Ruines romaines de l'Algérie : Kabylie du Djurdjura, Paris, Imprimerie J. Claye, , pdf, 186 p. [lire en ligne (page consultée le 23 mai 2019)], p. 100-101
- Stéphane Gsell, Les Monuments antiques de l'Algérie, t. 2, Paris, Albert Fontemoing, , 534 p. [lire en ligne], p. 412-413
- Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique du département de Constantine, vol. 4e série, t. 8, Constantine, D. Braham, coll. « 39e volume », , 328 p. [lire en ligne], p. 16
- Stéphane Gsell, Atlas archéologique de l'Algérie, Alger, Adolphe Jourdan, [lire en ligne], p. 16
- Victor Piquet, Les Civilisations de l'Afrique du Nord : Berbères - Arabes - Turcs, Paris, Armand Colin, , 426 p. [lire en ligne], p. 9
- Gabriel Camps, « F27. Firmus », Encyclopédie berbère, Aix-en-Provence, Édisud, t. 19, , pages 2845-2855 (ISBN 2-85744-201-7, lire en ligne, consulté le )
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