Camille Coche
Camille-Eugène Michel Coche, né le 10 janvier 1851 à Paris et mort le 18 juillet 1941 à Paris, est un avoué français, chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction Publique, conseiller municipal de Dieppe de 1892 à 1896 et de 1898 à 1919, maire de la ville de Dieppe du 3 décembre 1898 au 21 septembre 1910.
Origines familiales
Camille Coche était le fils de Paul Coche, un commissaire de la Marine, et le petit-fils de Charles Coche, avoué à Paris, secrétaire-général du Ministère de la Justice en 1836 quand Jean-Charles Persil était Garde des sceaux. Camille Coche était également l'arrière-petit-fils du fondateur du « Logographe », ancêtre du Journal Officiel.
Études et carrière professionnelle
Après ses études au Lycée Louis-le-Grand à Paris, il s'engagea en 1870 dans la Garde nationale de Paris au moment du déclenchement de la guerre avec les Prussiens.
Il poursuivit ensuite des études de droit et devint d'abord clerc d'avoué avant de devenir plus tard avoué près le Tribunal de Première Instance de Dieppe, en 1885.
Carrière politique locale
En 1892, Camille Coche est élu conseiller municipal de Dieppe et deuxième adjoint du maire de Dieppe, Étienne Rimbert. Il reçoit un diplôme d'honneur des sauveteurs dieppois pour son action lors de l'épidémie de choléra qui ravage la région dieppoise. En 1893, il est délégué cantonal.
Le 16 juin 1895, il est nommé premier adjoint.
Son action est marquée notamment par son investissement dans le domaine des travaux de la plage, de l'assainissement des logements insalubres et de la protection des enfants du premier âge. À partir de 1895, il est membre de la Commission de l'habitat bon marché.
En 1896, l'élection d'un nouveau maire, Albert Roger, conduit au départ de Camille Coche de l'hôtel de ville de Dieppe.
En 1898, Camille Coche est nommé officier d'Académie.
À la suite de la démission d'Albert Roger, une nouvelle élection municipale fut organisée et Camille Coche est élu maire de Dieppe le 3 décembre 1898.
Maire de Dieppe
Sa gestion municipale, qui dure douze ans, est marquée notamment par la construction et le développement de cités ouvrières, par la restauration du théâtre de la Duchesse de Berry, par la création de la décoration florale, par la restauration de la salle des fêtes, par l'aménagement d'un champ de manœuvres pour la garnison, par l'acquisition de la plage et du château de Dieppe par la ville, par le projet d'installation du Musée de la ville dans les salles du Château, par la création d'un boulevard maritime aménagé, le long de la plage, par la restauration de l'église Saint-Jacques. Ambitieux pour Dieppe, il initie des projets urbanistiques hardis qui n'aboutissent pas comme la construction d'un réseau de tramways électriques, la construction d'un nouvel hôtel de ville, la création ou l'aménagement de nouvelles places ou voies publiques.
En 1903, Coche est nommé officier de l'instruction publique et reçoit la Légion d'honneur le 23 juillet 1905. Il reçoit par la suite le Mérite agricole. En 1909, il est président du Syndicat d'Initiative et préside la Chambre des Avoués de 1905 à 1910.
Il quitte ses fonctions de maire de Dieppe en 1910 tout en restant conseiller municipal jusqu'en 1919.
Une personnalité locale de Dieppe
En 1912, il fonde l'association des amys du vieux Dieppe.
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, Camille Coche est désigné pour présider la Commission des Secours de Guerre. En 1915, il entre dans le Conseil d'Administration des Orphelins de la Guerre et en 1920, est décoré de l'Ordre de Léopold.
En 1922, il est nommé juge de paix honoraire et avoué honoraire. Il prend alors sa retraite de toutes ses affaires professionnelles. Il s'installe alors à Paris, revenant occasionnellement à Dieppe.
C'est à Paris qu'il décède à l'âge de 90 ans le 18 juillet 1941.
Son nom fut donné à une voie du quartier de Janval à la suite d'une délibération municipale du 16 mars 1960.
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