Chambord-des-songes
Chambord-des-songes est un essai de Charles Dantzig paru aux éditions Flammarion en 2019.
Le livre
Charles Dantzig explique que le français est la seule grande langue à disposer de deux mots, « songe » et « rêve » pour qualifier les phénomènes de divagation de l’imagination. D’un côté, le rêve est « stérile et néfaste », le songe lui, est « créatif et faste ». Conquérir l’Italie était un rêve de François Ier, il a été fait prisonnier. Construire Chambord était un songe, qui a donné le magnifique château que nous connaissons.
Chambord est un songe, Charles Dantzig écrit un songe sur Chambord. La visite du château est l’occasion de revenir sur plus de 500 ans d’histoire de France et de proposer des analyses littéraires, politiques, artistiques aussi originales qu’actuelles, parsemées de bons mots et d’anecdotes.
Accueil critique
Cet ouvrage a été très favorablement reçu par la critique.
« Écrites dans une langue d'une rare précision, les flâneries de Charles Dantzig sont une suite d'instants délicieux, parsemées par quelques dragées au poivre. »[1]
« Virtuose. Charles Dantzig signe ici un livre de haute voltige. »[2]
L'écrivain Charles Dantzig fête à sa manière - littéraire, décalée, anachronique, drôle - les 500 ans de l'« anti-Versailles »[3].
Emmanuel Hecht, Le Figaro Magazine
Citations
« La Révolution Française a détruit des châteaux, mais la monarchie n’avait pas construit d’écoles »[4]
« Il y a trente ans, la Loire, c’était very voyage de noces pour les couples français ; aujourd’hui ils vont à Bali et les Chinois viennent à Chambord. La monarchie, c’est pour les touristes. »[5]
« Un scientifique affirmant que le noir n’existe pas n’a jamais traversé la forêt de Chambord la nuit. »[6]
« Que Rabelais et Marot aient été des écrivains du temps de François Ier veut dire que François Ier était roi du temps de Rabelais et de Marot. »
« Quels étaient les penseurs moyens du temps ? injustice, on les oublie. C’étaient pourtant eux, les représentatifs, c’est chez eux qu’on comprend l’opinion. L’opinion est la moyenne bourgeoisie de l’idée. »[7]
« La monarchie française ne s’est jamais dite légitime qu’après qu’elle a perdu. »[8]
« La IIIe République, il n’y a pas de régime contre l’obéissance a perfectionné tout cela par ces instituteurs qui excitaient Péguy (est-ce bien lui qui les a surnommés « hussards noirs de la République » ?, hussards, toujours l’idéalisation du sabre), qui outre d’interdire les « patois » ont popularisé les écrivains de cour et de soumission ; La Fontaine même, ce danseur artiste, ils en ont fait un professeur de morale ! Ce qui gêne ceux qui n’ont que le mot de France à la bouche, ce sont les Français. Les nationalismes ne veulent pas des hommes, ils veulent des peuples. La France est une folle d’ordre qui a construit une cage qu’elle a fait adorer par ses oiseaux. »[9]
Notes et références
- ↑ « Les flâneries de Charles Dantzig », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Jean-Paul Enthoven, « Livre - Charles Dantzig revisite Chambord », sur Le Point, (consulté le )
- ↑ « Chambord revisité », Le Figaro Magazine, no. 23168,
- ↑ Chambord-des-songes, p. 19
- ↑ Chambord-des-songes, p. 105
- ↑ Chambord-des-songes, p. 164
- ↑ Chambord-des-songes, p. 175
- ↑ Chambord-des-songes, p. 185
- ↑ Chambord-des-songes, p. 206
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