Histoire génétique de la France
L'histoire génétique de la France décrit l'évolution de la diversité génétique parmi les populations humaines au sein du territoire correspondant à la France métropolitaine contemporaine. L'histoire reflète les modèles de changements démographiques et ethniques qui se sont produits au fil du temps depuis l'arrivée des premiers homo sapiens jusqu'à nos jours. Les données primaires proviennent de séquences d'ADN mitochondrial, chromosome Y et d'ADN autosomique (y compris les polymorphismes à un seul nucléotide)[1] provenant de populations modernes et, le cas échéant, d'ADN ancien.
Les Français contemporains de France métropolitaine non issus de l'immigration récente et en particulier extra-européenne descendent principalement des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique arrivés en Europe il y a environ 35 000 ans, des premiers agriculteurs venus d'Anatolie au Néolithique[2] il y a 7 000 ans et des peuples indo-européens arrivés d'Eurasie en Europe il y a 4 500 ans[3],[4]. Suite à ces mouvements importants d'immigration relativement au nombre d'individus à ces époques, d'autres mouvements de peuples plus récents et d'une moindre ampleur peuvent être cités. Aux Gaulois, aux Belges et aux peuples celtiques d'Europe occidentale[5] s'ajoutent les Aquitains et les Ligures, les peuples germaniques arrivant au début de l'Empire franc tels que les Francs, les Wisigoths, les Suèves, les Saxons, les Alamans et les Burgondes, et ultérieurement les Vikings (appelés Normands) en Normandie au IXe siècle[6] ainsi que des Bretons et des Alains.
Le nom « France » vient étymologiquement du mot Francia, le territoire des Francs. Les Francs étaient une tribu germanique qui envahit la Gaule romaine à la fin de l'Empire romain.
Paléolithique et Mésolithique
L'histoire des peuples européens de l'Ouest, auxquels appartiennent les Français, commence il y a environ 35 000 années avec l’arrivée des premiers Homo Sapiens qui colonisèrent l'Europe : les hommes de Cro-Magnon. Ces premiers hommes modernes avaient alors quitté le Proche-Orient il y a environ 45 000 ans et avaient progressé très lentement du sud-est vers l'Europe occidentale en s’hybridant en chemin avec les Néandertaliens[7],[8],[9]. Les populations peuplant alors l’Europe présentent une étonnante continuité dans le temps et l'espace entre 37 000 et 7 000 ans avant notre ère depuis le sud de la Russie jusqu’à l’Espagne[10].
Ces premières migrations d'Homo sapiens en Europe, en lien avec le développement de la culture aurignacienne, auraient apporté l'haplogroupe J-M172 mais aussi les anciens haplogroupes tels que C-V20 et H-P96 qui sont aujourd’hui très rares chez les populations européennes modernes[11].
Il semble également que de petits groupes d’Homo sapiens aient atteint l'Europe au cours du Paléolithique en traversant le détroit de Gibraltar depuis l’Afrique de l'Ouest. Des traces génétiques (haplogroupe A1a) de cette migration ont été trouvées en Europe du Nord (Irlande, Laponie, Finlande) qui ne peuvent être expliquées par des migrations plus récentes.
Les robustes hommes de l'Aurignacien ont ensuite été remplacés par une seconde vague d’humains à la silhouette plus gracile (haplogroupe I) durant la période du Gravettien (entre il y a 32 000–22 000 ans).
Une troisième vague d’immigration vers l’Europe a eu lieu pendant la période glaciaire tardive (il y a 17 000-12 000 ans) à partir de l’Afrique du Nord vers la péninsule ibérique, l’Italie et la Grèce et parallèlement depuis l'Anatolie vers le sud des Balkans[réf. nécessaire].
Au cours de la période mésolithique depuis la fin de la dernière période glaciaire, environ 10 000 avant notre ère, et jusqu'à l'adoption de l'agriculture (5500 avant notre ère dans le sud de la France et 4000 avant notre ère dans le nord des Pays-Bas), les habitants du Benelux et de la France auraient appartenu surtout à l'haplogroupe I2, et en particulier à I2a1a (voir homme de Loschbour[12]).
Néolithique et Chalcolithique
La période néolithique a vu, à partir du Croissant Fertile vers 9500 avant notre ère, l'avènement de l'agriculture (élevage du bétail puis culture des céréales), l'utilisation de la poterie et le remplacement du mode de vie nomade par le sédentarisme.
Les tests ADN anciens ont confirmé la présence des éleveurs du néolithique et des agriculteurs du Proche-Orient (haplogroupes G2a mais aussi J1 et T) dans tous les sites néolithiques en Europe testés à ce jour, y compris de nombreux échantillons de céramique cardiale (Starčevo) et de céramique linéaire (LBK). Néanmoins, d'importantes minorités ont également été trouvées sur différents sites du Néolithique à leurs côtés, en Europe centrale et du sud-est (LBK, Starčevo) (haplogroupes C1a2, F, I*, I1, I2a et I2a1) et en Espagne et en France (céramique cardiale) (haplogroupes E-V13 et I2a). Ces minorités étaient probablement les descendants des chasseurs-cueilleurs européens du Mésolithique et du Paléolithique qui se seraient assimilés aux éleveurs du néolithique[11].
Dans le sud-ouest de l’Europe, la culture de la céramique cardiale a cédé la place à la culture mégalithique (de 5000 à 2000 avant notre ère), qui se répandit dans toute la région de l'Atlantique, avec notamment de fortes présences au Portugal, en Galice, la Bretagne et dans les îles britanniques. Les peuples mégalithiques étaient très probablement un mélange descendants autochtones des chasseurs-cueilleurs des Européens du Mésolithique et du Paléolithique et des éleveurs du néolithique immigrants du Proche-Orient. Des analyses de l'Y-ADN de deux hommes mégalithiques de Bourgogne, en France, ont montré qu’ils étaient tous les deux des autochtones qui descendaient des chasseurs-cueilleurs (haplogroupe I2a1). Pendant la période mégalithique, la société néolithique a progressivement évolué vers une chalcolithique (âge du cuivre) apparemment sans changements sociaux importants ni grand flux de gènes externe[11].
Âge du bronze et âge du fer
Un grand bouleversement de la culture et des gènes s’est produit pendant l'âge du bronze avec l'arrivée des peuples indo-européens, qui provenaient de la culture Yamna (3500-2300 avant notre ère) dans la steppe pontique au nord de la mer Noire.
On distingue deux groupes de Proto-Indo-Européens génétiquement liés : la branche sud R1b, liées à la diffusion des langages gréco-anatoliens, albanais, italique, celtique et les langues germaniques, et la branche nord R1a associée à la propagation des langues daco-thraces, illyriennes, balto-slaves et indo-iraniennes.
R1a fut le premier des deux groupes à atteindre les Pays-Bas et le nord de la France, avec la culture de la céramique cordée (2900 - 2400 avant notre ère), qui représente une expansion de la culture Yamna à la fin du Chalcolithique et au début de l’âge du bronze (haplogroupe Z283)[11].
La branche Proto-celto-germanique de R1b s’est quant à elle installée autour de la Bohême et de l'est de Allemagne vers 2800 avant notre ère et a établi la culture d'Unétice qui ensuite s’est élargie dans toute l'Europe occidentale et en Scandinavie au cours du millénaire suivant et a remplacé la culture campaniforme du Néolithique / Chalcolithique.
L’expansion des peuples de culture Unetice vers le nord et l'ouest de la Bohême a donné naissance à la branche proto-germanique (haplogroupe R1b-U106) puis ce peuple proto-germanique s’est ensuite mélangé avec les populations autochtones du nord de l'Allemagne et des Pays-Bas, notamment des descendants de Cro-Magnon et des membres de la culture de la céramique cordée et également avec une minorité de lignées néolithiques. Autour de 1700 avant notre ère, la branche proto-germanique pénètre en Scandinavie, où elle se mélange avec les populations locales[11].
À en juger par la propagation du travail du bronze en Europe occidentale, les premiers proto-Celtes ont atteint la France et les Pays-Bas vers 2200 notre ère, puis les îles britanniques autour de 2100-2000 (haplogroupe R1b-L21). Grâce à un effet fondateur, l’Y-ADN de ces proto-Celtes est devenu la lignée paternelle dominante parmi les anciens Bretons et Irlandais et l’est restée chez les Bretons, Gallois, Écossais des Highlands et irlandais modernes. Une autre migration depuis l'Allemagne (haplogroupe R1b-DF27) a conquis la France du Sud-Ouest puis la péninsule ibérique. Cette lignée paternelle est maintenant de loin la principale chez les Gascons, Basques et les Catalans[11].
Carte de l'expansion celtique Foyers : H : site de Hallstatt, L : site de La Tène, Régions : B : Îles britanniques, I : Ibérie, G : Galatie Aires d'expansion : 1 : berceau nord-alpin, 2 : expansion maximale (fin du IIIe siècle) |
La troisième grande branche Proto-celtique serait issue des cultures des champs d'urnes, de Hallstatt et de La Tène (soit de 1300 à 50 avant notre ère) autour des Alpes (haplogroupe R1b-U152). Une première migration de la Civilisation des champs d'urnes vers l’Italie autour de 1200 avant notre ère a donné naissance au peuple de langue italienne, y compris les Romains. La culture de La Tène (de 450 à 50) est plus fortement associée aux anciens Gaulois. La Gaule englobait alors toute la France moderne, les Pays-Bas au sud du Rhin, ainsi que la Rhénanie allemande qui se trouve être le territoire où se trouve l’haplogroupe R1b-U152 aux fréquences les plus élevées en dehors de l'Italie. L’haplogroupe R1b-U152 peut donc être considéré comme un marqueur des deux peuples gaulois et italique. Les civilisations de Hallstatt et de La Tène se sont étendues à travers une vaste partie de l'Europe, à l'ouest jusqu'à la péninsule ibérique et l'Angleterre, et à l'est jusqu’en Anatolie, Ukraine et en Russie (et peut-être même jusqu’en Chine[13]). Les invasions gauloises au nord de l'Italie, la conquête romaine de la Gaule et les nombreux mariages mixtes des deux côtés des Alpes expliquent que les différents sous-groupes italiques et gaulois se soient dispersés à travers l'Europe occidentale de nos jours. Cependant, les sous-clades L2 et Z36 semblent être la plupart du temps associées nord et donc probablement plus celtique, tandis que les sous-clades Z144 et Z192 sont beaucoup plus fréquents en Italie et pourrait être plus caractéristiques des peules italiques ou romains[11].
Après l'arrivée des Celtes, le territoire correspondant à la France contemporaine ne connaîtra plus de modifications du patrimoine génétique importantes[14].
Antiquité, Gaule celtique et Gaule romaine
À l'époque pré-romaine, toute la Gaule (une région de l'Europe occidentale qui englobe ce qui est connu aujourd'hui comme la France, la Belgique, une partie de l'Allemagne et de la Suisse et le nord de l'Italie) était habitée par différents peuples qui étaient connus collectivement comme les tribus gauloises. Leurs ancêtres étaient celtes, venus d'Europe centrale durant le VIIe siècle avant notre ère (et même avant, selon une nouvelle étude[15]), et avaient dominé les peuples indigènes d’alors qui ne sont pas clairement identifiés aujourd’hui, exception faite des Ligures (Alpes et Provence), des Ibères au fond de l'Est des Pyrénées (au sud de Agde selon Avenius) et des Aquitani (parmi eux, les Basques) en Aquitaine. Certaines populations, en particulier dans les régions du nord et de l'est, présentent un mélange avec les peuples germaniques (les Belges). Beaucoup de ces peuples parlaient des langues celtiques à l'époque de la conquête romaine, mais d'autres semblent avoir parlé un celto-germanique.
La Gaule fut militairement conquise entre -58 et -51 par les légions romaines sous le commandement du général Jules César (à l'exception du sud-est qui avait déjà été conquis environ un siècle plus tôt). La région devient alors partie de l'Empire romain. Au cours des cinq siècles suivant, les deux cultures s’entremêlèrent et aboutirent à la création d'une culture hybride gallo-romaine. La langue vernaculaire gauloise disparue peu à peu et fut remplacée partout par le latin vulgaire, qui allait plus tard donner la langue française sous l'influence franque dans le nord de la France. Aujourd'hui, le dernier bastion de la culture celtique et la langue en France se trouve dans la région nord-ouest de la Bretagne, bien que ce ne soit pas le résultat d'une survie de la langue gauloise dans cette région, mais les suites d'une migration au Ve siècle AD de celtes venus de Grande-Bretagne qui parlaient le breton.
Entre 600 et 300 avant notre ère, le sud de la France a été colonisé par les Grecs anciens qui ont introduit la viniculture en Provence et ont fondé les villes de Marseille, Agde, Hyères et Nice au cours de l'ère archaïque et classique. Une étude de 2011 a analysé 51 personnes françaises du sud de la Provence et 89 sujets grecs d'Anatolie dont les ancêtres sont de Smyrne et de Phokaia d'Asie Mineure, le port d'embarquement ancestral du VIe siècle avant notre ère vers les anciennes colonies grecques de Massalia (Marseille) et Alalie (Aleria, Corse). L'analyse des deux groupes a révélé que 17% des chromosomes Y de la Provence peuvent être attribués à la colonisation grecque. L'étude a également conclu que « les estimations démographiques des colons grec vs indigènes celto-ligures prédisent une contribution de maximum 10% de chromosomes Y grecs. Ces résultats suggèrent que la colonisation grecque était majoritairement masculine »[16]. Cette preuve confirme la persistance d’un héritage génétique issu des Grecs anciens chez les Français modernes du sud de la France.
Au cours de la période romaine tardive, les Francs ont été autorisés à s’implanter pacifiquement aux frontières de l'empire autour du territoire de la Belgique moderne. Les Francs étaient une tribu germanique originaire du nord des Pays-Bas et du Danemark. Ils auraient appartenu principalement aux haplogroupes R1b-U106 (environ la moitié de toutes les lignées), I1, R1a (Z283 et L664) et I2a2a (M223)[11],[17].
Moyen Âge
Avec le déclin de l'Empire romain en Europe occidentale, une fédération de peuples germaniques entre en scène : les Francs, à partir de laquelle le mot « Français » dérive. Les Francs étaient des païens germaniques qui commencèrent à s'installer dans le nord de la Gaule déjà à l'époque romaine, comme les Lètes. Ils ont continué à migrer au travers du Rhin de l'actuel Pays-Bas et l'Allemagne entre le IIIe et le VIIe siècle. Au début, ils servirent dans l'armée romaine et ont atteint des postes de commandement élevés. Leur langue (une sorte de néerlandais, le flamand - bas francique) est encore parlée dans le nord de la France en Lorraine ou, en langue allemande, en Frankish (Franconie centrale). Dans le même temps, un autre peuple germanique immigra massivement en Alsace : les Alamans, ce qui explique que l’alsacien aujourd’hui parlé dans la région soit une langue allemande alémanique. Étant des concurrents des Francs, à l'époque de la Renaissance, le mot pour les voisins de l’est en français devint : les Allemands.
Au Ve siècle, les Burgondes, les Wisigoths et d’autres tribus germaniques ont envahi la Gaule sous la pression des Huns. Les Burgondes étaient originaires de l'île de Borgholm à l'est du Danemark tandis que les Goths venaient du sud de la Suède. Les deux tribus auraient porté un pourcentage significativement plus élevé de haplogroupes I1 et R1a que les Francs. Les Goths avaient vécu pendant plusieurs siècles en Pologne, Ukraine et dans les Balkans avant d'atteindre le sud de la France et pourraient avoir porté les haplogroupes Proto-slaves R1a (Z280 et M458), ainsi que des lignées balkaniques (I2-M423, E-V13, J2b). L'influence génétique des Goths en France et en Espagne semble cependant avoir été très faible. Les Huns, qui auraient appartenu aux haplogroupes C3, Q1a et R1a-Z93, représentent aujourd'hui une fraction infime des lignées paternelles modernes en France et en Belgique.
Au début du VIe siècle, les Francs, dirigés par le roi mérovingien Clovis Ier et ses fils, avaient consolidé leur emprise sur une grande partie de la France d'aujourd'hui. Les autres grands peuples germaniques qui arrivèrent en France (après les Francs et les Wisigoths) étaient les Normands ou northmen (« homme du nord » qui a été raccourci en normand en français). Au cours des IXe et Xe siècles, des envahisseurs Vikings venus du Danemark et de la Norvège modernes s’établissent aux côtés d’anglo-scandinaves et d’anglo-saxons de la Danelaw définitivement dans la région correspondant à la Normandie d’aujourd’hui. Les Vikings se mélangèrent éventuellement avec les populations locales et se convertirent au christianisme. Les Vikings apportèrent un nouvel afflux de haplogroupes germaniques (R1b-U106, R1a-Z283, I1, I2-M223), mais cette fois avec une proportion plus élevée de I1, en particulier le sous-clade nordique I1a2 (L22), mais aussi le sous-clade R1a-Z284 typiquement scandinave[11]. Ce sont ces normands qui, deux siècles plus tard, iraient à nouveau, à la conquête de l'Angleterre. Durant le Moyen Âge, le duché indépendant de Normandie fut de nouveau incorporé dans le royaume français.
À l’occasion des croisades, 120 000 Francs s’établissent dans le royaume des Croisés de Jérusalem fondé en 1099[18].
Royaume de France
Environ 900 ans après les invasions normandes, la France avait une population relativement sédentaire. Contrairement à d'autres pays européens, la France a connu des niveaux proportionnellement faibles d'émigration vers les Amériques, à l'exception des Huguenots. Cela peut être expliqué par un taux de natalité plus faible que dans le reste de l'Europe. L'émigration importante de populations françaises principalement catholiques romaines a cependant conduit à l'établissement de la province de l'Acadie (Nouvelle-France) et de la Louisiane, qui étaient à l'époque des possessions françaises, ainsi que des colonies dans les Antilles, les îles Mascareignes et en Afrique.
Le 30 décembre 1687, une communauté de Huguenots français s’installa en Afrique du Sud. La plupart de ces colons s’installèrent dans la colonie du Cap, puis furent rapidement absorbés dans la population Afrikaner. Après la fondation de Québec en 1608 par Champlain, elle devint la capitale de la Nouvelle-France. L’encouragement à l’immigration vers les nouveaux territoires était malgré tout difficile. En 1763, la Nouvelle-France avait une population de seulement 65 000 individus[19]. De 1713 à 1787, 30 000 colons quittèrent la France métropolitaine pour Saint-Domingue. En 1805, quand les français furent forcés de quitter Saint-Domingue (Haïti), 35 000 colons français reçurent des terres à Cuba[20].
Au début du XVIIe siècle, 20 % de la population masculine totale de la Catalogne était composée d'immigrants français[21].
Au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, un groupe restreint de Français émigra, à la suite de l'invitation officielle des Habsbourg, vers l'Empire austro-hongrois. Aujourd'hui correspondant aux nations de l'Autriche, de la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie, la Serbie et de la Roumanie[22]. Certains d’entre eux, venant de communes francophones de Lorraine ou du canton suisse du Valais, parvinrent à maintenir pour quelques générations la langue française et une identité ethnique spécifique qui plus tard fut appelée Banat (Français du Banat). En 1788, il y avait 8 villages peuplés par des colons français[23],[24].
République française
La Première République française est apparue à la suite de la Révolution française de 1789. Elle a remplacé l'ancien royaume de France, gouvernée par droit divin royal.
Hobsbawm a souligné le rôle de la conscription introduite par Napoléon et des lois de l'instruction publique mises en place dans les années 1880 qui permirent le mélange des différents groupes constituant la France dans un moule nationaliste créant alors le citoyen français et sa conscience d'appartenir à une nation commune. Les différentes langues régionales de France furent ensuite progressivement éliminées.
La guerre de 1870, qui a conduit à l'éphémère Commune de Paris de 1871, a contribué à renforcer les sentiments patriotiques. Jusqu'à la Première Guerre mondiale (1914-1918), les politiciens français ne perdirent jamais complètement de vue de la région Alsace-Lorraine contestée qui joua un rôle majeur dans la définition de la nation française et du peuple français.
Les décrets du 24 octobre 1870 d’Adolphe Crémieux permirent l’obtention automatique et massive de la citoyenneté française à tous les Juifs d'Algérie.
XXe siècle
La dynamique de la population de la France a commencé à changer au milieu du XIXe siècle, la France rejoint alors la révolution industrielle. Le rythme de la croissance industrielle attire des millions d'immigrants européens au cours du siècle suivant, avec en particulier un grand nombre en provenance de Pologne, de Belgique, du Portugal, d'Italie et d'Espagne. Ces vagues successives d'immigrants au cours des XIXe et XXe siècles ont été rapidement assimilés dans la culture française[25]. Un nombre significatif de français dans les régions du Nord et du Nord-Est ont émigrés depuis l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Durant la période 1915-1950, de nombreux immigrants viennent de Tchécoslovaquie, de Hongrie, de Russie, de Scandinavie et de Yougoslavie.
Entre 1956 et 1967, environ 235 000 Juifs d'Afrique du Nord, en particulier de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, ont également émigré en France en raison du déclin de l'Empire colonial français et à la suite de la guerre des six jours. Ainsi, en 1968, les Juifs d'Afrique du Nord représentaient la majorité de la population juive de France. Comme ces nouveaux immigrants étaient déjà culturellement français, ils eurent besoin de peu de temps pour s’intégrer à la société française[26].
À la fin de l’empire colonial, la loi française fut adaptée pour rendre le retour en France métropolitaine de milliers de colons, ressortissant français des anciennes colonies de l’Afrique du nord et de l'est, d'Inde et d'Indochine plus aisé. On estime que 20 000 colons vivaient à Saïgon en 1945, et que 68 430 colons européens vivaient à Madagascar en 1958[27]. 1,6 million de colons européens pieds-noirs ont émigré depuis l'Algérie, la Tunisie et le Maroc vers la France[28]. En l’espace de quelques mois en 1962, 900 000 pieds-noirs ont quitté l'Algérie dans une des relocalisations la plus massive de population en Europe depuis la Seconde guerre mondiale[29]. Dans les années 1970, plus de 30 000 colons français ont quitté le Cambodge après que le régime des Khmers rouges de Pol Pot ait confisqué leurs fermes et propriétés foncières.
Dans les années 1960, une deuxième vague d'immigration arrive en France. Cette immigration vient alimenter le marché du travail dans la construction et offre une main-d'œuvre bon marché que les entrepreneurs français sont allés chercher dans les pays du Maghreb, encourageant ainsi l'immigration économique vers la France. Leur installation a ensuite été officialisée par Jacques Chirac et le « regroupement familial » de 1976. Depuis lors, l'immigration est devenue plus variée, bien que la France ait cessé d'être un pays d'immigration majeur par rapport aux autres pays européens. L’impact sur la société de l’immigration issue d'Afrique du nord et de l'immigration arabe en général a été important en ce qu’il a amené la société française à se poser des questions raciales, socioculturelles et religieuses dans un pays considéré jusqu'alors comme homogène européen, français et chrétien depuis plus de deux mille ans. Selon Justin Vaïsse, professeur à Sciences Po Paris, l'intégration des immigrés musulmans faisait partie d'une évolution de fond[30] montrant que « les Nord-Africains semblaient caractérisés par une forte degré d'intégration culturelle traduit par une propension relativement élevée à l'exogamie » avec des taux allant de 20% à 50% de couples mixtes[31]. Selon Emmanuel Todd l‘exogamie relativement élevée des algériens français peut être expliquée par le lien colonial entre la France et l'Algérie[32].
Dans les années 1970, un petit groupe de descendance française d'Amérique latine (Argentine, Chili et Uruguay) a immigré vers la France.
Patrimoine génétique contemporain
Le patrimoine génétique de la France métropolitaine s'est considérablement diversifié au XXe siècle par l'arrivée de grands groupes de migrants (voir Immigration en France). Les études suivantes ont été menées sur des individus non issus de l'immigration du XXe siècle. Les protocoles diffèrent suivant les études.
Lignée paternelle : l'ADN du chromosome Y
Depuis la Préhistoire et le Néolithique, la France a été influencée par de nombreuses migrations humaines différentes qui ont traversé l'ensemble de l'Europe au fil du temps. Une étude réalisée en 2009 a analysé l'ADN de 555 individus français à partir de 7 régions différentes en France métropolitaine et a trouvé les haplogroupes Y-ADN suivants (seuls les adultes consentant avec des noms de famille français ont été analysés)[33] :
Les cinq principaux haplogroupes sont R1 (63,41%), E (11,41%) (principalement dans la région parisienne), I (8,88%), J (7,97%) et G (5,16%). R1b (en particulier R1b1b2) semble être la lignée Y dominante en France et couvre environ 60% des lignées de chromosomes Y. La fréquence élevée de cet haplogroupe est typique dans toutes les populations d'Europe occidentale. Les haplogroupes I et G sont également des marqueurs caractéristiques de nombreuses populations d'Europe occidentale. Les haplogroupes J et E1b1b (M35, M78, M81 et M34) sont des lignées présentent aujourd'hui en Europe mais surtout au Moyen-Orient et en Afrique du Nord[33].
Région | Nb | BD | E* | E-M35* | E-M78 | E-M81 | E-M34 | G | I | J1 | J2 | K | N1c | P* | R1a | R1b1 | T |
1 Alsace | 80 | 0 | 0 | 0 | 6.25 | 0 | 3.75 | 2.50 | 8.75 | 1.25 | 8.75 | 1.25 | 0 | 0 | 3.75 | 58.75 | 5 |
2 Auvergne | 89 | 0 | 2.25 | 0 | 3.37 | 5.62 | 1.12 | 8.99 | 4.49 | 3.37 | 7.87 | 1.12 | 0 | 0 | 5.62 | 52.80 | 3.37 |
3 Bretagne | 115 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1.74 | 13.04 | 0.87 | 2.61 | 0 | 0 | 0 | 0.87 | 80.88 | 0 |
4 Île-de-France | 91 | 0 | 10.99 | 0 | 4.40 | 5.49 | 1.10 | 4.40 | 7.69 | 1.10 | 5.49 | 0 | 1.10 | 0 | 2.20 | 56.05 | 0 |
5 Midi-Pyrénées | 67 | 0 | 1.49 | 1.49 | 2.99 | 1.49 | 1.49 | 4.48 | 10.45 | 4.48 | 7.46 | 0 | 0 | 0 | 2.99 | 59.69 | 1.49 |
6 Nord-Pas-de-Calais | 68 | 0 | 1.47 | 1.47 | 5.88 | 4.41 | 0 | 7.35 | 8.82 | 0 | 5.88 | 0 | 0 | 0 | 2.94 | 61.76 | 0 |
7 Provence-Alpes-Côte d'Azur | 45 | 2.22 | 0 | 2.22 | 8.89 | 2.22 | 0 | 6.67 | 8.89 | 0 | 6.67 | 0 | 0 | 4.44 | 0 | 55.55 | 2.22 |
France métropolitaine | 555 | 0.32 | 2.31 | 0.74 | 4.54 | 2.75 | 1.07 | 5.16 | 8.88 | 1.58 | 6.39 | 0.34 | 0.16 | 0.63 | 2.62 | 60.78 | 1.73 |
Le projet Benelux & France Y-DNA d'Eupedia a trouvé des résultats comparables en se basant sur diverses données recueillies jusqu'à présent :
R1b, probablement introduit par les migrants indo-européens venus des steppes pontiques il y a environ 4 500 ans[34], est l'haplogroupe le plus courant en France. Il comprend quatre principaux sous-clades : le R1b-L21 dit « Celtique Atlantique » majoritaire dans le nord-ouest, le R1b-DF27 dit « Gascon-ibérique » (y compris le basque R1b-M153) dans le sud-ouest, le germanique R1b-U106 dans le nord et le « Gaulois celtique et italique » R1b-U152 à l'est[11].
D'autres études confirment la part importante de l’haplogroupe R1b dans la population française[35],[36] :
Région | R1b | Autres |
---|---|---|
Alpes-de-Haute-Provence | 80 | 20 |
Alsace | 67 | 33 |
Baie-de-Somme | 62.8 | 37.2 |
Basques | 75.4 | 24.6 |
Bouches-du-Rhône | 68 | 32 |
Finistère | 76 | 24 |
Haute-Garonne | 78.9 | 21.1 |
Ille-et-Vilaine | 80.5 | 19.5 |
Loire-Atlantique | 77.1 | 22.9 |
Rhône | 67 | 33 |
Vendée | 68 | 32 |
Var | 66 | 34 |
Vaucluse | 61 | 39 |
Fait notable, les anciens Burgondes, une tribu germanique de l'est du Danemark, semblent avoir porté des pourcentages considérables de haplogroupes R1a et Q, deux haplogroupes qui se trouvent désormais à des fréquences anormalement élevées autour de l'ancien royaume des Burgondes dans ce qui est maintenant la région Rhône-Alpes et le nord de la Provence.
Chromosomes homologues ou autosomes
Les études dites autosomales portent sur les 22 chromosomes homologues ou autosomes (chromosomes non sexuel) plutôt que sur les lignées maternelles ou paternelles.
Récemment, une étude génétique publiée en 2015 et basée sur l'ADN ancien, a permis de déterminer l'origine génétique de l'ascendance de chacun des peuples européens. L'ascendance des Français serait, en moyenne, principalement constituée de trois sources génétiques différentes, soit environ 12 % d'ancêtres chasseurs-cueilleurs du Paléolithique venus d'Afrique via le Moyen-Orient il y a environ 45 000 ans, environ 51 % d'ancêtres venus d'Anatolie (Turquie moderne)[37] au Néolithique il y a 7 000 ans et environ 37 % d'ancêtres venus des steppes pontiques d'Eurasie durant l'âge du bronze[38], il y a 4 500 ans[39],[40].
Voir aussi
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