Observatoire du communautarisme

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L'Observatoire du communautarisme était un site internet de presse fondé par Julien Landfried et François Devoucoux du Buysson en juillet 2003.

Il se définit comme un « observatoire indépendant d'information et de réflexion sur le communautarisme, la laïcité, les discriminations et le racisme ». Son objectif affiché est de « mettre à disposition des citoyens les faits portant atteinte à l'universalisme républicain ».

Composition et contenu

Le site internet de l'Observatoire du communautarisme, créé en 2003, accueille entre 30 et 50 000 internautes mensuellement. Une équipe rédactionnelle d'environ 10 personnes anime le site. En février 2007, il contient un fond éditorial de près de 900 articles et 50 dessins originaux, répartis en dossiers thématiques, ainsi qu'un « centre de ressources en ligne » comprenant des dossiers, des rapports publics, des lois et documents officiels.

Les travaux d'une soixantaine d'intellectuels sont diffusés par le site, parmi lesquels Yvonne Bollmann, Pascal Boniface, Bernard Cassen, Gilles Kepel, Claude Liauzu, Jean-Pierre Le Goff, Anne-Marie Le Pourhiet, Jean-Claude Michéa, Françoise Morvan, Philippe Muray, Henri Pena-Ruiz, Alain-Gérard Slama ou Pierre-André Taguieff.

Son directeur est Julien Landfried, fondateur du groupe chevénementiste Génération République. Il a quitté cette formation en 2004 lorsqu'elle a décidé de rejoindre le Parti socialiste et a animé brièvement le site Altereurope [réf. souhaitée]. Il a publié en mars 2007 l'essai « Contre le communautarisme » chez Armand Colin.

Ses co-fondateurs sont Frédéric Beck (directeur du site internet « Revue républicaine » et vice-président de l'association des jeunes gaullistes Appel d'R), réputé proche de Nicolas Dupont-Aignan, et François Devoucoux du Buysson (directeur du « Perroquet Libéré » et auteur de l'ouvrage « Les Khmers roses : Essai sur l'idéologie homosexuelle »).

Cet observatoire se veut indépendant de tout groupe politique. Il s'est fait remarquer par son opposition au mariage homosexuel et des articles sur des personnalités controversées telles qu'Alain Soral. Il a, par ailleurs, publié une lettre d'Yvonne Bollmann[1] en faveur de l'historienne Annie Lacroix-Riz, attaquée pour ses travaux sur l'holodomor, qui sont présentés comme « allant dans le sens de la Russie », niant le caractère génocidaire de la famine des années 1930 en Ukraine.

Prises de position

Pour Julien Landfried, les communautés « sont des systèmes de croyance socio-politiques » impliquant « dans leur définition même un critère d'appartenance non choisi ou présenté comme étant identitaire, c'est-à-dire immuable, tel que la race, l'ethnie, la religion ou l'orientation sexuelle ». Pour lui, « balayées par la Révolution française », les appartenances communautaires ont été réactivées par les réflexions théoriques et politiques de la Nouvelle Droite et l'identification, par la gauche « multiculturaliste », des groupes communautaires à des victimes d'une infériorisation de longue date, de la colonisation ou de génocides. Enfin, il considère que la communautarisation de la société est un processus en voie de généralisation.

Cette idée d'un processus de généralisation a amené l'Observatoire à prendre position sur divers mouvements considérés comme communautaristes.

Les régionalismes

L'Observatoire a des « sites dédiés » consacrés respectivement au mouvement breton et au mouvement basque, et s'oppose plus largement aux minorités et aux régionalismes en Europe.

Par ailleurs, Yvonne Bollmann[2] dénonce dans une tribune « le spectre de l'ordre ethnique » en Europe.

Les religions

L'Observatoire consacre des dossiers aux groupes juifs, chrétiens ou musulmans qui, selon lui, défendent le communautarisme.

Les orientations sexuelles

L'Observatoire considère que les mouvements revendiquant la pénalisation de l'homophobie, le mariage homosexuel ou l'adoption par des couples homosexuels sont marqués, dans des associations comme Act Up, par une forme de communautarisme.

Le féminisme

L'Observatoire critique ce qu'il juge une dérive du féminisme, marqué par le mouvement des Chiennes de garde et l'association Ni putes ni soumises, qui seraient partagés « entre un radicalisme chic et médiatique » et « un penchant pour le différentialisme culturel ».

Les violences conjugales

Le 23 novembre 2005, dans une brève intitulée : « Les violences conjugales : une priorité gouvernementale ? », l'Observatoire cite « un "recensement exhaustif" mené par le ministère de la parité », qui évalue à « 163 femmes et 46 hommes » les victimes « de violences conjugales pour les années 2003 et 2004 », soit, explique-t-il, « pour qui priviliégie la vérité des chiffres sur les slogans féministes, 0,00026% des femmes ». Pour lui, « au lieu de s'attaquer à un phénomène statistiquement négligeable et déjà pris en compte par la loi (le meurtre et les violences sont punis par le code pénal), le gouvernement ne ferait-il pas mieux de mobiliser son énergie pour régler les situations de détresse massive comme le chômage, la pauvreté ou investir ses moyens limités dans la recherche contre les maladies ou la prévention du suicide ? »

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Yvonne Bollmann est une germaniste, maître de conférence à l'Université Paris XII, liée à l'Observatoire du communautarisme.
  2. Yvonne Bollmann contribue notamment à la revue Balkans Infos dirigée par Louis Dalmas qui conteste la réalité du massacre de Srebrenica et préface une réhabilitation de Ratko Mladic.

Article publié sur Wikimonde Plus

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