Paulette Legrand

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Paulette Legrand
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Paulette Legrand est une enseignante française de physique née Chevallier en 1916 et morte en 1994.

Biographie

« De souche beauceronne », Paulette Chevallier naît au Gué-de-Longroi le [1]. Elle fait ses études secondaires au lycée Marceau de Chartres, où elle obtient un deuxième accessit au concours général de mathématiques en 1934[1]. En terminale, elle suit les cours de philosophie de Maurice Merleau-Ponty, qui suscitent chez elle une réflexion qui la ramène à la foi religieuse[1].

En 1935, elle intègre les classes préparatoires du lycée Saint-Louis, où elle est admise dans une classe masculine sous réserve de « bonne conduite »[1]. Elle y lie amitié avec Jacqueline Ferrand[1]. En 1937, elle devient la seule taupin admise à la fois à l'École normale supérieure de jeunes filles et à l'École normale supérieure ; elle choisit cette dernière[1]. Elle est l'une des 41 élèves féminines de l'établissement, avant que le concours ne soit interdit aux femmes en 1940[2]. Choisissant de s'orienter vers la physique[1]. En 1939-40, elle prépare son diplôme d'études supérieures dans le laboratoire de Frédéric Joliot-Curie au Collège de France, qui accueille pourtant peu de normaliens[1]. Bien qu'intéressée par la recherche, elle ne peut continuer dans cette voie faute de bourse du CNRS[1]. Ayant réussi l'agrégation de physique (concours spécial)[3] en 1941, elle est alors affectée dans l'enseignement secondaire[1]. Après des débuts au lycée de Troyes, elle passe à l'École normale de Batignolles, puis au lycée de Chartres où elle reste jusqu'à sa retraite en 1976[1].

En 1948, elle épouse Gustave Legrand, un apiculteur chartrain qu'elle a notamment l'occasion de seconder lors du transport des ruches dans les alpages[1]. Elle le soigne « avec dévouement » jusqu'à sa disparition en 1969[1]. Ils ont trois enfants : l'aîné, violoniste, fondera le Quatuor de Chartres, tandis que le cadet dirigera le théâtre de Fontainebleau[1].

Après la mort de son époux, elle prend une retraite anticipée[1]. Elle pratique la marche dans sa région et les voyages de groupe[1]. Bien qu'elle souffre d'arthrose, elle s'investit dans la vie associative et l'aide scolaire à ses petits-enfants[1]. Elle meurt accidentellement à Chartres, percutée par une voiture, le [1].

Références

  1. Revenir plus haut en : 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 et 1,17 Ferrand 1995.
  2. Loukia Efthymiou, « Le genre des concours », Clio, vol. 18,‎ , p. 91-112 (lire en ligne).
  3. Recherche dans le répertoire des agrégés de l'enseignement secondaire (1809-1960), d'André Chervel.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacqueline Ferrand, « Notices sur les camarades décédés : Chevallier », Recueil annuel de l'Association amicale de secours des anciens élèves de l'École normale supérieure,‎ , p. 467-468.

Articles connexes

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