Élie Lavigne
Élie Lavigne, né le 22 décembre 1907 à Poumarous[1], est un prêtre français, résistant déporté pendant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Élie Lavigne est nommé curé de la Vielle-Aure le 2 juillet 1936, après 6 ans d'études apostoliques,.
Arrestation
Le curé est arrêté le 18 février [Quand ?] à 6 heures du matin à Hèches quand il essaye de s'interposer aux Allemands qui procèdent à des arrestations sur la place de l'église. Le prêtre est ensuite amené à Rebouc où ont lieu de nouvelles arrestations. Parmi les 31 captifs, la plupart sont des résistants.
Lavigne et les autres détenus sont amenés à Tarbes où ils sont interrogés. Le dimanche à 10 heures le curé de Hèches est transporté à la prison Saint-Michel de Toulouse où il occupe la cellule 34.
Déportation
Le 5 mars il est transféré au camp de Compiègne où il est immatriculé 28 837.Il y reste jusqu'au 6 avril. Ce jour là, le Jeudi Saint, il est placé dans un wagon avec une centaine de personnes, jusqu'au camp de Mauthausen, où il monte entre autres les 186 marches du fameux escalier de Mauthausen. Après de longs mois de travail, l'abbé Lavigne est amené à Melk. Il y creuse un tunnel à la pelle, pour rejoindre une usine souterraine. Un ordre nazi du 11 novembre 1944 déclare que tous les religieux doivent être conduits au camp de concentration de Dachau dans deux blocs, le 28 pour les Polonais et les Tchèques et le 26 pour les autres nationalités. Il y arrive le 1er décembre. Début avril 1945 il est assigné au “commando couture” où il répare les habits des détenus du baraquement d'honneur où des personnes importantes, tels Léon Blum, sont emprisonnées. Vers la mi-avril, Lavigne répare la culotte décousue du général Delestraint emprisonné avec l'évêque de Clermont-Ferrand monseigneur Gabriel Piguet. Les trois hommes discutent, puis le général donne à Élie Lavigne un morceau de papier hygiénique faisant office de lettre. Ce message demande à Edmond Michelet de prendre la suite de la direction de la résistance à Dachau. Le 19 avril 1945, le général est exécuté nu par des nazis saouls et ricanants, restant pour autant droit et fier.
Dix jours plus tard, c'est le début de la libération du camp par les Américains. Le camp est libéré le soir même. Lavigne reste ensuite en quarantaine à cause du typhus puis rentre à Hèches où il reprend la messe.
Lors du 70e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 il entonne le «Chant des prisonniers»[2].
Le , ce sont les petits-enfants des déportés qui ont chanté «La Marseillaise»[3].
Notes et références
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