Alexis Lacroix
Alexis Lacroix est un journaliste, éditorialiste politique, essayiste, germaniste, professeur de lettres modernes et historien des idées et de la philosophie français.
Il a été directeur adjoint de la rédaction de l'hebdomadaire Marianne et responsable des Séminaires de La Règle du jeu (revue).
De à , il est directeur délégué de la rédaction de L'Express, chargé de la culture (Livres, Arts-spectacles, « Styles de ») et des Idées.
Il est le directeur des rédactions des radios Judaïques FM et Radio J, et de Studio Qualita (Jérusalem).
Biographie
Il a publié un premier essai intitulé Le Socialisme des imbéciles[1] et sous-titré Quand l'antisémitisme redevient de gauche, paru aux éditions La Table Ronde en 2004, réédition Biblio-Essais.
Il dirige ensuite le service culturel puis les pages Idées et « Cartes blanches » de l'hebdomadaire Marianne tout en occupant les fonctions de rédacteur en chef adjoint[2], puis de conseiller éditorial, du Magazine littéraire.
Il a créé avec Bernard-Henri Lévy, au printemps 2011, les Séminaires de La Règle du jeu[3], qui se tiennent chaque semaine, à Paris, au Cinéma Saint-Germain, et sont retransmis sur le site de la revue, www.laregledujeu.org. Selon Emmanuel Lemieux, dans son livre Pouvoir intellectuel (p. 216), Alexis Lacroix serait un libéral affirmé, voire « aronien »[4].
Il dirige l’hebdomadaire Actualité juive et enseigne les lettres modernes à l’université catholique de Lille[réf. nécessaire].
Essais et prises de position
En 2017, il a rédigé un essai aux éditions de l'Observatoire intitulé J'accuse!... 1898-2018, permanences de l'antisémitisme[5],[6] sur la signification philosophique de l'affaire Dreyfus, où il salue le courage de l'ancien premier ministre, Manuel Valls, face au « néo-antisémitisme », à ses « agitateurs » et ses « entrepreneurs de haine ». Il s'y réclame d'une triple fidélité, « républicaine, clémenciste et sioniste ». (p.115)[réf. nécessaire]
Évoquant, toujours dans ce livre, une nouvelle « drumontisation des esprits », il retrace l'influence considérable du polémiste Édouard Drumont, à la fin du XIXe siècle, et il le qualifie notamment d'« artificier des passions atroces » (J'accuse!... 1898-2018, permanences de l'antisémitisme, éditions de l'Observatoire, , p. 33).
En , il dénonce dans un article de L'Express intitulé « Bagatelles pour un mensonge »[7] la tentative des auteurs de Avez-vous lu Céline ? de discréditer les derniers travaux de Pierre-André Taguieff et d'Annick Duraffour.
Opposant décidé à l'antimacronisme, il analyse à l'automne 2019 l'ambition du président de la République de donner plus d'ampleur à la thématique républicaine ainsi qu'à la laïcité, et il parle à plusieurs reprises, notamment sur BFM-TV, d'une « vallsisation du macronisme ».
Début 2021, il achève un travail historique sur la République de Weimar et sa culture libérale et progressiste[8], incarnée par des figures comme Walter Benjamin et Walter Rathenau, et détruite par l’extrémisme. Nourri par les témoignages de Raymond Aron ou d’Ernst Cassirer, son livre s’élargit aux dimensions d’un plaidoyer actuel pour la modération politique et pour le pluralisme des démocraties parlementaires, et d’un réquisitoire contre le vertige illibéral. A sa sortie, cet essai remporte un fort écho, et est salué par des signatures aussi différentes que Bernard-Henri Lévy, Maurice Szafran, Robert Redeker, Guillaume Malaurie, Sébastien Le Fol ou encore Alexandre Adler.
Publications principales
- Le socialisme des imbéciles, biblios-essais 2004[1].
- Querelles françaises, avec Blandine Kriegel, Éditions Grasset, 2008[9].
- Prix du Salon maçonnique du livre de Paris 2009, catégorie humanisme[10].
- Stefan Zweig, Le chasseur d'âmes, coll., sous la direction d'Alexis Lacroix, Le Magazine littéraire, 2014.
- La Règle du Jeu, no 61, 2016, « Dossier Elie Wiesel », avec les contributions de Manuel Valls, Émilie Frèche, Bernard-Henri Lévy…
- Dictionnaire Rosenzweig, (Postface) sous la direction de Salomon Malka, éditions du Cerf, 2016.
- La politique étrangère du Front National, avec Pervenche Beres et Jean-Yves Camus, Fondation Jean-Jaures/Fondation européenne d’études progressistes, 2016.
- J'accuse!... 1898-2018, permanences de l'antisémitisme, éditions de l'Observatoire, 2018.
- La fraternité est un combat, avec Jean-Philippe Hubsch, Dervy, 2021.
- Mémoires coloniales, avec Pierre Nora et Benjamin Stora, Bayard, 2021.
- Penser les frontières, avec Régis Debray et Benjamin Stora, Bayard, 2021.
- La République assassinée, Weimar 1922, Cerf, 2022[8].
- Le Penseur des prochains jours, Raymond Aron, Presses de la Cité, 2024[11].
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 J.Bi., « Le socialisme des imbéciles », sur Le Monde,
- ↑ Eric Decouty et Alexis Lacroix prennent du galon chez Marianne, La Lettre, 10 octobre 2015.
- ↑ Alexis Lacroix, La Règle du jeu, 2011.
- ↑ dans son livre Pouvoir intellectuel, Denoël
- ↑ Patrick Kessel, « Alexis Lacroix, J’accuse 1898-2018 », sur Humanisme,
- ↑ Benjamin Stora, « Alexis Lacroix revient sur l'affaire Dreyfus », sur L'Express,
- ↑ Alexis Lacroix, « Céline: bagatelles pour un mensonge », sur L'Express,
- ↑ 8,0 et 8,1 Sébastien Lapaque, « La République assassinée, d’Alexis Lacroix: la chute de Weimar », sur Le Figaro,
- ↑ Serge Audier, « "Querelles françaises" », sur Le Monde,
- ↑ « Prix du Salon maçonnique du livre de Paris », sur Livres hebdo,
- ↑ Juliette Blond, « Raymond Aron, ce que nous lui devons » : hommage en demi-teinte », sur L'Incorrect,
Liens externes
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