Emmanuel Lemieux

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Emmanuel Lemieux
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Emmanuel Lemieux, né le , est un essayiste, journaliste et éditeur français.

Biographie

Etudiant à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art à Paris, en 1979, il fait la rencontre des journalistes militants de La Gueule ouverte, hebdomadaire d’écologie politique, et intègre rapidement la rédaction alors dirigée par Isabelle Cabut et Henri Montant alias Arthur[1]. Maquettiste, dessinateur sous le pseudonyme de Lem, aux côtés d'Emmanuel Cabut alias Mano Solo, il côtoie des journalistes venus de l’écologie et de l’antinucléaire. Il commence à écrire à partir d'avril 1980, comme chroniqueur de la revue de presse alternative. Son premier article consacré à la presse antimilitariste le conduit alors au tribunal pour enfants pour « provocation à l’insoumission, l’objection de conscience, la désertion et injures envers un haut fonctionnaire » (en l'occurrence Yvon Bourges, le ministre des Armées de l’époque). Entretemps, le graphiste Aris Papathéodorou publie un album de bandes dessinées, Mélos cotons (Éditions Magazine, 1980) auquel il a participé sous le pseudonyme de Lem[2]. Il a droit à un procès à huis clos en juin 1981 (car mineur à l’époque des faits). Il a le soutien de soutien de Cabu dans Charlie Hebdo et bénéficie de l’amnistie des délits de presse dans la foulée de l’élection présidentielle de François Mitterrand.

Les années 1980 voient sa signature dans des journaux comme Combat socialiste, puis Actuel, Libération, L’Événement du jeudi, la lettre Autrement, Baraka, L’Écho des Savanes, Psychologie ou Globe. Il publie son premier livre d’enquêtes en 1983, Qu’est ce qu’elle a ma gueule ?, destiné à la jeunesse issue de l’immigration, juste avant la montée du Front national aux élections municipales. De 1989 à 1992, il anime avec le sociologue Christian Bachmann la revue Interfaces, spécialisé dans les politiques publiques de prévention (chômage de masse, émeutes urbaines, intégration, grande pauvreté, Sida).

En 1993, il est l'un des fondateurs du quotidien Le Jour avec Jean-Christophe Nothias et Christian Perrot. De ce journal qui ne durera que 9 mois, sortiront des journalistes comme David Dufresne, Jean-Michel Décugis ou Jean-Pierre Gratien. De 1997 à 2000, il collabore régulièrement aux Inrockuptibles en tant que journaliste d’enquête et chroniqueur BD. puis il rejoint France soir (2000-2001), puis devient rédacteur en chef adjoint du Vrai papier Journal de Karl Zéro. Il est ensuite  enquêteur pour Lire dirigé par Pierre Assouline et Livres-Hebdo alors dirigé par Pierre-Louis Rozynès. L’éditeur et blogueur Guy Birenbaum lui commande et publie aux éditions Denoël, une enquête sur la vie intellectuelle française, Pouvoir intellectuel, les nouveaux réseaux (2003)[3],[4]. De 2003 à 2008, il est journaliste au Nouvel Économiste. Il est le biographe d’Edgar Morin depuis 2009 date à laquelle parait Edgar Morin, l’indiscipliné au Seuil[5].

Après avoir créé le site de veille des idées Les influences, Emmanuel Lemieux dirige depuis janvier 2015 sa propre maison d’édition, Lemieux Éditeur[6], consacrée aux sciences humaines et sociales, aux essais et documents (35 titres par an), et codirige avec Jean-Marie Durand, la revue bimestrielle Panorama des idées.

Publications

Notes et références

  1. Rédaction, « Mort d’Arthur », sur Les Influences,
  2. Philippe Magneron, « Mélos cotons », sur BD Gest' (consulté le )
  3. Revenir plus haut en : 3,0 et 3,1 Laurent Wolf, « Intellectuels. Parcours fléché au pays des nouveaux faiseurs d'opinion », sur Le Temps,
  4. Revenir plus haut en : 4,0 et 4,1 Marie Gobin, « Titi au pays des intellectuels », sur L'Express,
  5. Revenir plus haut en : 5,0 et 5,1 Jean-François Dortier, « Edgar Morin sans complexe », sur Sciences humaines,
  6. Souen Léger, « Editeur d’idées nouvelles », sur Livres hebdo,
  7. Jacques Mousseau, « Une page d'histoire : Thierry Kubler et Emmanuel Lemieux Cognacq-Jay 1940, la télévision française sous l'occupation [compte-rendu] », sur Communication et langages,
  8. Sylvain Boulouque, « Tony Bloncourt : une jeunesse résistante », sur Nonfiction,

Liens externes

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