Armineh Johannes

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Armineh Johannes
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Armineh Johannes à Dubaï, 2017
Nom de naissance Armineh Johannes
Naissance Téhéran (Iran)
Nationalité Française
Pays de résidence France
Profession

Armineh Johannes, (Farsi: آرمینه جوهانس), (Arménien: (Արմինե Ջոհաննես), née à Téhéran (Iran), est une photojournaliste française d'origine arménienne et iranienne. En 1979, avec quatre autres partenaires, elle a fondé le quotidien "Tehran Times". Elle partage son temps entre les États-Unis et la France[1].

Biographie

Elle a grandi à Téhéran, en Iran, où elle a développé un intérêt précoce pour la photographie dès l'âge de 12 ans lorsqu'elle a reçu un appareil photo instamatic en cadeau. Après avoir achevé une partie de ses études secondaires à Téhéran, elle s'est rendue en Angleterre en 1970 pour les terminer et[2] poursuivre des études supérieures. Elle y a obtenu des diplômes en Gestion et en Journalisme[3].

De retour en Iran, elle a entamé sa carrière en tant traductrice et puis assistante reporter, collaborant avec des médias tels que UPITN, les chaines de télévision américaines CBS et ABC, pendant une période cruciale de l'histoire iranienne marquée par la Révolution de 1979[4]. En 1979, elle a été l'une des cinq co-fondatrices du quotidien "Tehran Times"[5]. Cependant, environ un an après sa création, le journal a été repris par l'État. Durant l'été 1980, juste avant le déclenchement de la guerre Iran-Irak, elle a décidé de s'installer en France. Elle a d'abord étudié la langue française à Vichy, puis a poursuivi ses études à Aix-en-Provence, où elle a obtenu une Licence en Histoire à l'Université d'Aix-Marseille.

Elle a véritablement embrassé sa passion pour la photographie en devenant photographe indépendante en 1987. Son premier voyage au Maroc et dans le Haut Atlas marque le début d'une carrière remarquable[6]. En 1989, elle s'est rendue en Arménie pour la première fois[7], commémorant l'anniversaire du séisme dévastateur de décembre 1988[8]. Elle a documenté les séquelles de la catastrophe en prenant des photos dans les cimetières de Spitak, Gumri et d'autres villes touchées[9]. Par la suite, Armineh a effectué de nombreux voyages en Arménie et en Artsakh, capturant la vie des Arméniens. Pendant le mouvement du Haut-Karabagh et la première guerre du Karabakh entre 1990 et 1993, elle s'est rendue plusieurs fois sur les fronts, passant des semaines aux côtés des fedayis arméniens[10]. Elle a également visité les villages de Getashen et ceux de la province de Shahumyan juste avant l'Opération Ring en 1991. Ses photoreportages sont souvent accompagnés d'articles rédigés par elle-même. Elle a étendu son engagement photographique à d'autres régions du monde, notamment la Géorgie, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan, la Syrie, le Liban, la Jordanie, l'Égypte, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et son pays natal, l'Iran.

Reconnaissance

En 1990, le prestigieux quotidien "Le Monde" lui a consacré une page entière et a organisé une exposition de ses photographies dans ses locaux à Paris. La même année, lors des Rencontres Internationales de la Photographie d'Arles, elle a remporté le premier prix de la dotation Photo Service, ce qui lui a permis de participer à une exposition collective à Arles. En 1992, le Ministre de la Culture français, Jack Lang, ainsi que des personnalités éminentes de la photographie, notamment Christian Caujole de l'Agence Vu à Paris et Richard Fournet du Centre Photographique d'Ile de France, ont salué son travail photographique sur l'Arménie.

Expositions

Liste non-exhaustive:

  • Associacao Cultural de Fotographia e Cinema de Braga ,Portugal, exposition collective, 1990[11].
  • Rencontres Int.’l de la photographie – Arles, exposition collective (dotation Photo Service), 1990[12].
  • Centre Culturel Arménien Alex Manoogian à Paris - exposition sur l’Arménie, 1990[13].
  • Au journal «Le Monde» à Paris – exposition sur l’Arménie, 1991[14].
  • Centre Culturel Sahag Mesrop à Marseille, exposition sur l’Arménie, 1991.
  • FNAC – "Snapshots" – les nouvelles tendances du reportage- Paris- exposition collective, 1992[15].
  • Armenian Society of Los Angeles (USA) – Exposition sur les Arméniens d’Iran. 1994.
  • Serjenian Gallery – Armenian Library & Museum of America – USA, 2006.

Prix

  • 1er Prix de la Galerie d’Essai - Rencontres Internationales de la Photographie, Arles, France[16].
  • 1er Prix de CNEWA (Catholic Near East Welfare Organization) compétition photo, USA.
  • 1er Prix, de AFFMA (ARPA Foundation for Film, Music & Art), USA.
  • 2ème Grand Prix Care International du reportage humanitaire: jury composé de professionnels de la presse, pour son travail sur les Orphelinats d'Arménie.
  • Mention honorable à l' American Photo Images of the Year Competition" Prix dans la catégorie "People Nominee" de FINE ART PHOTOGRAPHY AWARDS, 2014[17].
  • Magnum Photography Awards, 2017, Editors’ Pick Collections.

Collections publiques

Références

Voir aussi

Liens externes

Article publié sur Wikimonde Plus

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