Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke
Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke | |
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Situation | |
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Création | Octobre 1955 |
Type | Association étudiante |
Siège | Sherbrooke (![]() |
Organisation | |
Membres | 12 associations membres |
Effectifs | Environ 14 000 étudiants |
Site web | www.feus.qc.ca |
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La Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke (FEUS) est le regroupement d'associations étudiantes représentant les étudiantes et étudiants de premier cycle de l'Université de Sherbrooke. Elle fut originellement créée en octobre 1955. La FEUS représente plus de 14 000 étudiantes et étudiants de premier cycle, répartis dans douze associations facultaires, auprès des instances de l'Université de Sherbrooke ainsi que sur la scène municipale, régionale et nationale. Tous les étudiants de premier cycle (baccalauréats, certificats) de l'Université de Sherbrooke sont automatiquement membres de la FEUS. Des cotisations sont ajoutées à leur facture scolaire, mais il est possible en début de session de les retirer.
Historique
La Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke est la plus récente forme de l'association étudiante représentant l'ensemble des étudiantes et étudiants de premier cycle de l'Université de Sherbrooke. Créée dans le but de défendre les droits et les intérêts des étudiantes et des étudiants, la FEUS (à l'origine l'AGEUS) a, au fil des ans, élargi ses horizons en offrant divers services à ses membres. Toutefois, la priorité de l'association demeure d'abord et avant tout la défense des droits des étudiantes et des étudiants, l'accessibilité et la qualité de l'éducation, ainsi que leur représentation auprès des différentes instances de l'Université de Sherbrooke, autant aux niveaux régional et national.
En octobre 1955, des étudiantes et étudiants de l'Université de Sherbrooke fondent l'Association générale des étudiants de l'Université de Sherbrooke (AGEUS). Celle-ci est par la suite constituée en corporation par lettres patentes, données et scellées à Québec le 6 juin 1959 et enregistrées le 22 octobre 1959 au libro 1025 folio 113.
L'Association générale des étudiants de l'Université de Sherbrooke (AGEUS) est renommée, et ses pouvoirs modifiés, par émission de lettres patentes supplémentaires, données et scellées à Québec le 26 août 1970 et enregistrées le 18 septembre 1970 au libro C-44 folio 39, sous l'autorité de la Loi des compagnies, pour devenir la Fédération des étudiants de l'Université de Sherbrooke (FEUS).
La Fédération des étudiants de l'Université de Sherbrooke (FEUS) est renommée par avis dans la Gazette officielle du Québec, publié le 20 octobre 1973 dans le numéro 42 page 6084 et enregistré le 24 octobre 1973 au libro C-311 folio 62, en vertu de l'article 21 de la Loi des compagnies, pour devenir l'Association fédérative des étudiants de l'Université de Sherbrooke (AFEUS).
À la suite de plusieurs conflits entre les associations membres de l'AFEUS, certaines d'entre elles fondent une association étudiante rivale à celle-ci, la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université de Sherbrooke, CADEUS Inc. (CADEUS). Elle fut constituée en corporation par lettres patentes, données et scellées à Québec le 5 février 1982 et enregistrées le 8 février 1982 au libro C-1115 folio 203.
La CADEUS et l'AFEUS fusionnent par la suite pour créer la FEUS qui est toujours en existence aujourd'hui. L'Association fédérative des étudiants de l'Université de Sherbrooke et la Confédération des associations d'étudiants et d'étudiantes de l'Université de Sherbrooke, CADEUS inc. signent et exécutent ainsi un acte d'accord de fusion en date du 9 avril 1990. Ces deux associations deviennent donc la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke, FEUS inc. (FEUS). La FEUS est officiellement incorporée par lettres patentes de fusion, données et scellées à Québec le 28 mai 1990 et enregistrées le 28 mai 1990 au libro C-1321 folio 77.
Auparavant, les différentes associations et différents regroupements de l'Université de Sherbrooke représentaient toujours toutes les étudiantes et tous les étudiants de l'Université de Sherbrooke, tous cycles confondus. Ce n'est plus le cas à partir de 1990. Le Regroupement des étudiants en maîtrise et doctorat de l'Université de Sherbrooke profite de la fusion de la CADEUS et de l'AFEUS pour devenir indépendant, étant auparavant affilié à l'AFEUS. Il représente en exclusivité les étudiantes et étudiants de deuxième et de troisième cycle de l'Université de Sherbrooke. La FEUS représente en exclusivité les étudiantes et étudiants de premier cycle de l'Université de Sherbrooke.
En 1994, des tensions internes poussent l'Association générale des étudiantes et étudiants en droit (AGED) à quitter la FEUS.
La FEUS est immatriculée au Registre des entreprises du Québec au numéro 1143777473 depuis le 17 mars 1995.
La Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke, FEUS inc. est accréditée en date du 16 avril 1998, en vertu de l'article 10.2 de la Loi sur l'accréditation et le financement des associations d'élèves ou d'étudiants, L.R.Q., c. A-3.01, ce qui la reconnaît comme le regroupement représentant toutes les associations d'étudiants de premier cycle de l'Université de Sherbrooke.
À la suite de son accréditation, la FEUS ré-affilie de force l'AGED en 1999.
Enjeux marquants
La FEUS a été active lors du mouvement de grève étudiante de 2005, avec plus des deux tiers des étudiantes et étudiants qu'elle représentait se mobilisant contre les changements au système des prêts et bourses québécois[1].
En 2012, plusieurs associations membres de la FEUS participent au mouvement de grève étudiante qui balaie la province du Québec. La FEUS les appuie de diverses façons.
À la rentrée scolaire 2013, la FEUS a été au prise avec la Société de transport de Sherbrooke (STS) quant à une directive émise par cette dernière concernant les étudiantes et étudiants en état d'ébriété aux arrêts d'autobus. La STS souhaitait permettre à ses chauffeurs de ne plus s'arrêter aux arrêts où se tenaient des attroupements d'étudiants possiblement en état d'ébriété, une directive jugée discriminatoire et augmentant le risque de conduite avec facultés affaiblies des étudiants par la FEUS[2]. La pression médiatique sur l'enjeu a forcé les élus de Sherbrooke à intervenir dans le débat[3]. La FEUS a également reçu le support de l'association étudiante de l'Université Bishop's sur cet enjeu. L'enjeu a pris une ampleur nationale, avec notamment le chroniqueur Matt Gurney du National Post prenant parti pour les étudiants. Suite à la pression étudiante, la STS a finalement levé sa directive, le 27 septembre 2013. La FEUS a bien reçu ce geste de la STS.
La FEUS a pris part au débat sur la Charte des valeurs, le projet de loi sur la laïcité du gouvernement Marois. La FEUS s'est opposée au projet de loi, lui préférant une laïcité ouverte[4]. La FEUS a également défendu cette position à la FEUQ, sans réel succès[5].
Les Fédérations
La Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke est une des associations fondatrices de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), en 1989.
La FEUS s'est désaffilié pendant quelques années de la FEUQ, mais elle en est aujourd'hui membre.
La FEUS a été critique de la FEUQ à la suite du mouvement de grève de 2012, et notamment de son président, Pier-André Bouchard St-Amant.
À la suite du mouvement de grève de 2012, les relations entre la FEUS et la FEUQ se sont encore tendues. Les associations membres de la FEUS ont exprimé le désir de consulter les étudiantes et étudiants sur le maintien de l'affiliation de la FEUS à la FEUQ. Le processus de négociation d'un référendum a été houleux, la FEUQ se montrant peu ouverte aux demandes de la FEUS. Un référendum sur l'affiliation de la FEUS à la FEUQ fut tenu du 25 au 28 mars 2013. 50,49 % des votants se prononcèrent alors en faveur du maintien de la FEUS au sein de la FEUQ et 49,51 % en faveur de son retrait. Le taux de participation fut de 19,2 %.
Suite à ce référendum, la FEUS s'est fait donner le mandat de participer activement aux instances de la FEUQ. En 2013-2014, cela s'est traduit par des demandes importantes de révision des règlements de la FEUQ. Les propositions de réformes de la FEUS n'ont pas été adoptées par la FEUQ, ce qui a contribué à maintenir les tensions entre les deux associations[5].
La FEUS a dénoncé la non-reconnaissance par la FEUQ des désaffiliations du Mouvement des associations générales étudiantes de l'Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) et de l'Association générale des étudiants et étudiantes du campus de Rimouski de l'Université du Québec à Rimouski (AGECAR) dans un communiqué de presse. La FEUS a par la suite reconnu ces désaffiliations lors de son Conseil des membres du 6 juillet 2014.
Un processus de consultation étudiante sur le maintien de l'affiliation de la FEUS à la FEUQ a été déclenché par le Conseil annuel des membres de la FEUS le 23 mars 2014, le référendum final devant être tenu à l'automne 2014.
Bibliographie
- Pierre Bélanger, «Le Mouvement étudiant québécois: son passé, ses revendications et ses luttes, 1960-1983», Association nationale des étudiants et étudiantes du Québec, 1984.
- François Landry, «Mêlez-vous de vos affaires…. Mais mêlez-vous en! – Le mouvement étudiant à l'Université de Sherbrooke (1955 – 1982)» [thèse de maîtrise], août 2005.
- Benoît Lacoursière, Le mouvement étudiant au Québec de 1983 à 2006, Sabotart Éditions, Montréal, 2007.
Références
- ↑ «Grève étudiante: L'heure est au bilan», Liaison, 14 avril 2005.
- ↑ Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke. «La FEUS déplore l'approche drastique de la STS dans son interaction avec sa clientèle étudiante», 20 septembre 2013, Sherbrooke.
- ↑ Nora T. Lamontagne, «STS et FEUS : à la croisée des chemins», Le Collectif, 26 septembre 2013.
- ↑ Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke. «La FEUS se prononce en faveur d'une laïcité ouverte et contre des dispositions centrales du projet de loi n° 60», 10 février 2014, Sherbrooke.
- ↑ Revenir plus haut en : 5,0 et 5,1 Amélie Morin-Bastien, «Du pain sur la planche», Le Collectif, 5 février 2014.
Voir aussi
Articles connexes
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