Hassan Ben M’Barek
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Hassan Ben M'Barek |
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marié 2 enfants |
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RPR, UMP(2003) puis LR (2015) |
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Hassan Ben M'Barek, né le 27 mai 1965 à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine est un militant politique et entrepreneur. Il milite depuis 1982 dans plusieurs structures autour de diverses thématiques liées aux banlieues ( la citoyenneté, les discriminations, l'emploi, les relations jeunes-police, la délinquance)[1],[2],[3], il est expert en politique de la ville et de l'islam[4],[5],[6]. Par ailleurs, il est l'un des tous premiers responsables associatifs issus d'un quartier sensible à se rapprocher de la droite gaulliste et modérée en soutenant notamment Jacques Chirac et le Rassemblement pour la République (RPR) dès 1993.
Origines, famille et études
Hassan Ben M'Barek est de père marocain Tekna, peintre en bâtiment, arrivé en France en 1958, issu d'une famille d'artificiers originaire du Sud marocain, de la région de Guelmim-Oued Noun qui s'étend en partie sur le Sahara occidental, et d'une mère, femme au foyer, née dans la même région. Petit-fils d'un mineur marocain ayant travaillé dès 1922 dans les bassins miniers du Nord-Pas-de-Calais pour participer à la reconstruction de la France, après la Première Guerre mondiale,[7] il épouse en 2004 une jeune femme de nationalité algérienne avec qui il a deux enfants. Après des études secondaires à Gennevilliers, il obtient son baccalauréat en construction mécanique en 1985. Il entrepris des études supérieures dans la mise en œuvre des matières plastiques et composites, en mathématiques et en droit des affaires. Il obtient en 1997 un troisième cycle cycle en « gestion d'entreprise et management stratégique » et un troisième cycle « management urbain » de Essec[8]. Mais aussi il a suivi diverses formations en sociologie, en politique de la ville, en droit des cultes et en laïcité.
Parcours professionnels
Il commence le début de sa carrière en travaillant en qualité de technicien dans l'industrie plastique puis après dans un bureau d'études à la conception de véhicules automobiles Renault.
Il crée dès 1990, la société (BHP Music)[9]jusqu'à fin 1992, l'un des premiers label indépendant issus des banlieues à produire des artistes issus des quartiers. Entreprise au sein de laquelle il a été amené à former de nombreux jeunes, qui plus tard, vont créer une série de labels qui produiront des artistes dans le milieu hip-hop et RnB contemporain dont certains deviendront célèbres.
En 1994, il créé "Gestio", structure spécialisée dans l'aide à la création et à la gestion d'entreprises d'insertion par des jeunes de banlieue. Cette association créatrice de plusieurs entreprises sera soutenue par le conseil général des Hauts-de-Seine [10], plan précurseur d'harmonisation urbaine et sociale, visant à remodeler des quartiers sensibles, lancée à la même année par Charles Pasqua.
En 1997, il devient responsable pour l'organisation et le management d'un club de prévention.
Il est recruté en 2001 par Charles Pasqua alors président du conseil général des Hauts-de-Seine et occupe la fonction de chargé de mission en charge des problématiques dans les quartiers sensibles, à la direction générale des services. Il est placé sous l'autorité directe de Bernard Bled. En octobre 2005, ses fonctions ne sont pas renouvelées au conseil général des Hauts-de-Seine, présidé par Nicolas Sarkozy. Une semaine plus tard éclate les émeutes urbaines de 2005.
Dès 2006, fort de son expérience dans les banlieues et dans les cultures urbaines. Il propose au ministre de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, l'organisation, en partenariat avec le collectif d'associations "Banlieues Respect"[11], d'une manifestation au Grand Palais sur les cultures et les pratiques sportives urbaines. Il sera conseiller artistique[12] de l'évènement Rue au Grand Palais qui attirera plus de 50 000personnes[13] .
En 2007, il devient chargé de mission au pôle universitaire Léonard-de-Vinci à Paris la défense en charge des zones d'éducation prioritaire (ZEP).
En 2015, il créer la structure "B-Ingénierie" sur l'ingénierie sociale et de sécurité en direction des collectivités territoriales et des entreprises.
Parcours associatifs
Son engagement associatif démarre en avril 1982, à l'âge de 17 ans, dans une maison de jeunes d'une cité « sensible » quartier du Luth à Gennevilliers. Il participe en décembre 1983 à la marche pour légalité et contre le racisme en décembre 1983[14]. Il est nommé par arrêté en date du 6 février 2006 [15] par le Premier ministre, Dominique de Villepin, en qualité de personnalité qualifiée au Conseil national des villes [16] (CNV).
Il est un des rares militants historiques issus des quartiers à être toujours actif et avoir une vision globale de l'évolution des quartiers depuis les années 1980.
Il contribue à la création et préside, durant ces 30 dernières années, différentes structures associatives sur différents thèmes liés à la prévention, à la citoyenneté, à l'économie, à la diversité, au culturel, au cultuel (voir liste ci-dessus).
- Club du luth (1982-1990)
- Citoyenneté et Démocratie(2000)[17]
- Collectif Banlieues Respect-CBR (2005)[18],[19]
- Maghreb sans Frontières-MSF (2008)[20]
- Front des Banlieues Indépendant-FBI (2010)[21],[22]
Engagement politique
Il se présente aux élections législatives en juin 2007 dans la première circonscription des Hauts-de-Seine avec une étiquette indépendant étiquette « citoyenneté démocratie ». Il réunit 384 soit 1,30% des voix exprimés[23], soit 8e positon sur 18 candidats.
Il se présente aux élections législatives en juin 2012 dans la première circonscription des Hauts-de-Seine avec une étiquette indépendant étiquette « Front des Banlieues Indépendant ». Il réunit 341 soit 1,20 % des voix exprimés[24], soit 8e positon sur 18 candidats.
En 2014, il est directeur de Campagne pour les municipales de la liste UMP "Rassemblement pour Gennevilliers"
Actions et prises de position
Contre la Guerre en Irak
Dès mars 2003, il organise plusieurs rassemblements en banlieue, le soir de l'entrée en guerre des États-Unis à Gennevilliers (92) et le 1er juillet 2003 à Argenteuil avec, Dominique de Villepin, ministre des affaires étrangères et Renaud Donnedieu de Vabres, vice-président de la commission des affaires étrangères. Suite au discours de Villepin à l'Onu et pour soutenir la France dans sa décision de ne pas participer à la coalition menée par les États-Unis contre l'Irak de Saddam. Treize années plus tard il juge que le bilan est catastrophique pour les Irakiens et pour toute la région du Moyen-Orient. L'Irak n'est pas devenu une démocratie.
Pour l'emploi dans les banlieues
Dès le début des premières opérations de rénovations urbaines dans les banlieues mise en place suite aux émeutes de 2005, il estime que l'emploi est la première des priorités dans les banlieues et non l'urbain[25] ou le taux de chômage est supérieur à 50% chez les jeunes dans certains quartiers. Dès 2010 il s'engage dans la défense des 200 sociétés appartenant essentiellement au réseau permis-malin.com et pratiquant l'activité de location de voitures à double-commande[26], entreprises que le gouvernement veut fermer[27] et dont les gérants sont issus des quartiers sensibles. Après plusieurs recours devant le Conseil d'État [28] et des manifestations devant les ministères, des transports, de l'intérieur [29],[30] , du travail [31],[32], de délégation à la sécurité et à la circulation routière et à l'interpellation des différents responsables politiques [33] pendant plus de 5 années, ces entrepreneurs de banlieues obtiennent en 2015 gain de cause.
Contre la fermeture de mosquées
En 2011, dans le département des Hauts-de-Seine, les pouvoirs publics veulent détruire une mosquée ouverte depuis 31 ans pour y installer une fourrière automobile[34]. Après plusieurs actions, le Front des banlieues indépendant (FBI) qu'il préside empêche la destruction de la mosquée du port de Gennevilliers et propose le rachat du terrain[35] avec l'aide de l'homme d'affaires Rachid Nekkaz. Mais également, il contribue à l'installation d'une mosquée provisoire dans le quartier d'affaires de la Défense[36] après plusieurs semaines de lutte contre les responsables politiques de Puteaux[37] et de Nanterre[38],[39], afin que les milliers de fidèles musulmans puissent pratiquer leur culte.
Pour le débat sur l'identité nationale
Depuis plusieurs années, il estime que la question de l'identité et des valeurs qui relient les Français est l'une thématiques les plus importantes [40] pour réussir le vivre ensemble. Par conséquent dès 2010, il décide de soutenir le débat sur l'identité nationale [41] lancée par le ministre de l'immigration, Éric Besson, en organisant son premier débat en banlieue[42] et de leur essaimage dans plusieurs quartiers [43] afin d' éviter les amalgames entre immigration, islam et identité nationale. Une forte opposition d'une partie de la classe politique, de personnalités publiques [44] et de la majorité des associations liées à l'immigration et aux banlieues obligeront le gouvernement Fillon a abandonner ce débat crucial[45], malgré l'opposition des associations du collectif banlieues respect [46].
Contre le débat sur l'islam
Il organise, le 10 mars 2011, en qualité de responsable des associations du Collectif Banlieues Respect en partenariat avec la fédération nationale de la mosquée de Paris, présidé par Dalil Boubakeur, et le conseil des démocrates musulmans de France, présidé par Abdelrahmane Dahmane, conseiller de Nicolas Sarkozy, une rencontre à la grande mosquée de Paris contre le débat sur l'islam lancé par l'UMP[47],[48], après ces propos monsieur Dahmane est limogé le lendemain par l'Élysée. Hassan Ben M'Barek décide alors d'organiser une série d'actions[49],[50] avec les responsables des associations du collectif, manifestation devant le siège de l'UMP [51] et lancement des étoiles vertes dans plusieurs quartiers[52] pour s'opposer et demander annulation de ce débat. Quelques jours plus tards l'UMP annule le débat.
Pour l'amélioration des relations jeunes-police et médiation entre quartiers en guerre
Tout au long de son parcours de militant, Il s'est clairement positionner contre des politiques publiques centrée exclusivement sur le tout sécuritaire[53]. Plus particulièrement lors des émeutes urbaines de 2005, au moment de la création du collectif banlieues respect, il demande aux policiers de vouvoyer les jeunes lors des contrôles, marque de respect essentiel pour l'amélioration des relations jeunes-police. En 2009, il soutient les milliers de policiers qui manifestent contre le gouvernement pour dénoncer la « culture du résultat » dans les quartiers[54].Il organise plusieurs opérations de médiation entre jeunes de différents quartiers en Guerre[55]. En 2010 pour lutter contre la dégradation des rapports entre jeunes, habitants des quartiers et forces de l'ordre, il décide d'organiser avec les responsables d'associations du collectif Banlieues Respect plusieurs rencontres avec les représentants du syndicat majoritaire dans la police[56].
Notes et références
- ↑ Hassan Ben M'Barek La priorité dans les banlieues est l'emploi, 5 décembre 2009
- ↑ Dans les faits, il n'y a pas de plan banlieues, 16 décembre 2009
- ↑ Sarkozy pledges aid, police for slums, 8 février 2008
- ↑ Hassan Ben M'Barek : "Les 100 millions d'euros promis par l'Etat ont surtout profité aux grands réseaux", 22 octobre 2006
- ↑ Hassan Ben M'Barek reçu sur nouvelobs.com, 6 novembre 2006
- ↑ French riots point to race divisions ..., 30 novembre 2007
- ↑ Fondateur Bibliographie, 15 juin 2014
- ↑ Annuaire diplomé ESSEC
- ↑ Société Ben M'Barek Hassan, 13 décembre 1991
- ↑ Pacte 92: plan départemental d'harmonisation urbaine et sociale, 11 juin 1996
- ↑ Présentation Collectif Banlieues Respect, 09 novembre 2005
- ↑ Conférence de presse de présentation de Rue au Grand Palais, 4 Octobre 2006
- ↑ Le hip hop couronné au grand palais, 13 Octobre 2006
- ↑ La Marche contre le raciste 1983, 11 novembre 2013
- ↑ [www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000813600&dateTexte=&categorieLien=id Arrêté portant nomination au Conseil national des villes et du développement social urbain.], 06 Février 2006
- ↑ Avis du conseil national des villes: ARS, 18 septembre 2008
- ↑ Hassan Ben m'Barek président de Citoyenneté et Démocratie organisateur d'une manifestation contre Arlette Chabot, 20 juin 2006
- ↑ Site Banlieues Respect.
- ↑ La Guerre des Trois, Hôtel Matignon , Paris, Fayard, , 282 p. [lire en ligne], p. Chapitre 6
- ↑ Site MSF.
- ↑ Site fbi-france
- ↑ Saint-Denis : manif contre l'attribution du label Diversité au département, 15 février 2016
- ↑ Elections législatives 2007, 17 juin 2007
- ↑ Elections législatives 2012, 17 juin 2012
- ↑ La priortié dans les banlieues est l'emploi, 15 décembre 2009
- ↑ La banlieue défend sa voiture double commande., 24 octobre 2010
- ↑ Qui veut la-mort de la voiture à double commande., 22 août 2013
- ↑ Les loueurs de voitures à double commande ont perdu., 24 Janvier 2014
- ↑ Des loueurs de voitures à double commande interpellés place Beauvau, 6 novembre 2013
- ↑ Interpellation musclée devant le ministère de l'intérieur, 7 novembre 2013
- ↑ Manifestation bruyante des loueurs de voitures à double commande., 11 octobre 2013
- ↑ Manifestation contre destruction d'emplois en Banlieue, 16 octobre 21013
- ↑ Valls interpellé par les loueurs de voitures à double commande, 21 janvier 2014
- ↑ Gennevilliers : prière de 200 musulmans, 19 septembre 2011
- ↑ Contre destruction mosquée à Gennevilliers, 16 Septembre 2011
- ↑ Mosquée à la Défense, 28 novembre 2011
- ↑ Mosquée de Puteaux, 10 février 2012
- ↑ 400 fidèles devant l'hôtel de ville de Nanterre pour protester contre l'avis défavorable de la municipalité de légaliser leur lieu de culte., 10 décembre 2011
- ↑ Devant l'hôtel de ville de Nanterre pour une "mosquée", 12 décembre 2011
- ↑ Hassan Ben M'Barek, l'identité nationale est une question extrêmement lourde., 05 janvier 2010
- ↑ Identité nationale, 05 janvier 2010
- ↑ Le ministre de l'immigration, Éric Besson, au 4000 à la Courneuve pour parler d'identité nationale., 5 janvier 2010
- ↑ Eric Besson annonce des débats sur l'identité dans les quartiers, 05 janvier 2010
- ↑ Appel à refuser le"grand débat sur l'identité nationale", 02 décembre 2009
- ↑ Identité nationale Fillon à conclu les débats, 08 février 2010
- ↑ Banlieues Respect interdit à Matignon de réunion sur l'identité nationale, 8 février 2010
- ↑ Débat à la mosquée de Paris contre le débat sur l'Islam lancé par l'UMP, 07 mars 2011
- ↑ Débat laïcité et islam: les musulmans réclament son annulation - Vidéo AFP, 10 mars 2011
- ↑ Les musulmans appelés à porter une « étoile verte », 28 mars 2011
- ↑ Hassan Ben M'Barek de "Banlieues Respect" : Nous allons manifester devant le siège de l'UMP - Radio Africa N°1, 30 mars 2011
- ↑ Manifestation devant UMP: Vidéo Politis., 6 avril 2011
- ↑ Une étoile verte contre le débat sur la laïcité et l'islam, 4 avril 2011
- ↑ L'escalade de la politique sécuritaire ne fait qu'augmenter les tensions dans les quartiers, 2 août 2010
- ↑ Des policiers manifestent pour dénoncer la "religion du chiffre", 3 décembre 2009
- ↑ La loi du ghetto: enquête sur les banlieues françaises, Gennevilliers, Calmann-Lévy, , 262 p. [lire en ligne], p. Introduction
- ↑ La cité rencontre des policiers
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