Serge Kurschat
Naissance |
Strasbourg, France |
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Nationalité |
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Diplôme |
Master en Sciences Humaines et sociales à l'Université de Franche-Comté |
Profession | |
Distinctions |
Lettre de Félicitations (2015) Titre de reconnaissance de la Nation (2019) Médaille d'Outre-Mer avec agrafe |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Novelliste |
Œuvres principales
- Pierre-Nicolas Chenaux, le révolté gruérien (2017)
- Honneur (2021)
Serge Kurschat, né le , est un historien français titulaire d'un Master II de l'Université de Franche-Comté avec la mention summa cum laude. Il est aussi écrivain, entrepreneur, entraîneur sportif et un athlète ayant participé aux championnats de France de karaté[1].
Multi entrepreneur, il est détenteur de deux BEES brevet d'État d'éducateur sportif et d'un brevet de maître-nageur de la Société suisse de sauvetage. Pluridisciplinaire, il possède différents diplômes : préparateur physique, instructeur de combat au corps à corps, instructeur de sports de combat, instructeur de secourisme, moniteur de tir, parachutiste, assistant animateur national d'haltérophilie, directeur de séances d'escalade, professeur de yoga, micronutritioniste, brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique, entraîneur d'échecs, Le BAFA, brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur, monteur video et motion designer[2].
Ancien officier marinier français, il a appartenu à l'unité d'élite des commandos marine, l’une des composantes des forces spéciales françaises. Durant les années 1990, il participe à plusieurs opérations extérieures où il connaît son baptême du feu. En juin 1997, il fait partie des 20 commandos marine qui sauvent en une journée, plus d'un millier de personnes en Sierra Leone. Il prend également part au sauvetage de plusieurs milliers de ressortissants étrangers en Ex-Zaïre. Il est décoré et récompensé par une lettre de félicitations pour services exceptionnels en se distinguant par son courage et son sang-froid[3].
Diplômé de l'École interarmées des sports de Fontainebleau, il devient moniteur d'entraînement physique militaire et sportif (EPMS). Il est responsable de la cellule sports de combat pour les fusiliers marins et se spécialise en arts martiaux mixtes[4].
Le , il est à l'origine de la réhabilitation de la mémoire des cinq fondateurs de la Voie de l'Inconscient[5].
Éléments biographiques
Jeunesse
Après avoir passé une partie de son enfance à Sartène, en Corse, sa famille s'installe à Porto-Vecchio. Il commence à fréquenter la section Karaté du Dojo Porto-Vecchiais d’Arts Martiaux de l’époque, sous la présidence de Jean-Claude Lalhou et pratique la compétition jusqu'au niveau international avec plus de 60 combats. Il obtient son grade de ceinture noire 2ème Dan. En 1990, il remporte le 2ème prix national et régional d’histoire de la Résistance et de la Déportation[6]. À l'issue de ses études, il obtient un baccalauréat série A (lettres). Il travaille également comme agent de sécurité.
Parcours professionnel
Parcours militaire
Il intègre la Marine nationale et devient fusilier marin après avoir accompli les épreuves de formation de l'école des fusiliers marins de Lorient. Il est présélectionné pour effectuer le stage commando. Devenu commando marine et parachutiste, il se retrouve affecté à l'escouade Assaut du commando de Montfort, spécialisée à l'époque dans les opérations de contre-terrorisme, avec lequel il participe à plusieurs opérations spéciales. Il effectue en outre, un stage commando au Centre d'entraînement à la forêt équatoriale en Guyane(CEFE) considéré comme un des stages jungles les plus difficiles au monde. Après plus d'un mois de formation dans des conditions tropicales extrêmes, il est certifié commando jungle. Il suit des formations de qualifications au Centre national d'aguerrissement en montagne (CNAM), établissement de l’armée de terre française, situé à Briançon dans les Hautes-Alpes ainsi qu'au centre d'instruction et d'entraînement au combat en montagne (CIECM), centre d'aguerrissement en montagne de l'armée de terre française, qui était situé dans la vallée de l'Ubaye à Barcelonnette. Il y passe aussi son brevet de skieur militaire. Il suit également une formation pour devenir opérateur radiotélégraphiste au sein du commando, utilisant l'alphabet morse[7].
Evacuation de ressortissants
Après s'être entraîné en zones désertiques en Érythrée, à Djibouti et avoir pratiqué la Voie de l'Inconscient dans le cadre des préparations de mission, il participe aux exercices multinationaux Eléphant 97 au Sénégal, en Côte d’Ivoire et à Nangbeto avec le Togo, le Bénin et le Burkina-Faso.
En , il participe à l'Opération Espadon à Freetown et fait partie des 20 commandos marine qui évacuent à la hâte en une journée, plus d'un millier de personnes de 21 nationalités différentes, lors de la guerre civile sierraléonaise[8].
Il prend également part à l'Opération Pélican 1 et 2, en république démocratique du Congo (l'ex-Zaïre), en république du Congo et au Gabon avec le commando de Montfort en sauvant plusieurs milliers de personnes[9].
Ces opérations sont considérées comme le plus grand sauvetage de ressortissants effectué par l'armée française depuis la Seconde Guerre mondiale.
La même année, il participe à la lutte contre les narcotrafiquants et la piraterie maritime dans l'Océan Atlantique.
Après cette expérience opérationnelle, il quitte les commandos marine, réussi les présélections et la formation de l'École interarmées des sports (EIS) de Fontainebleau[10] et sert encore quelques années comme moniteur d'entraînement physique militaire et sportif (EPMS) spécialiste en sports de combat et en combat rapproché après avoir été promu officier marinier. Responsable de la cellule sports de combat, il entraine les spécialistes en entraînement physique militaire et sportif des armées, ainsi que les sportifs de haut niveau de l'armée française dans différents sports. Quelques années après, il décide de quitter la Marine nationale[11].
Retour à la vie civile
Il s'établit par la suite en Suisse et devient entrepreneur. Il est par ailleurs, mandaté par l'association Solidarité Femmes et Centre Lavi, pour aider les femmes, les hommes et les enfants victimes de violence[12].
En parallèle, il entre à l'Université de Franche-Comté de Besançon et en sort diplômé en avec un Master II en sciences humaines et sociales en Histoire, avec la mention summa cum laude. Ses principaux domaines de prédilections sont l'histoire des révolutions, des révoltes ainsi que le sport. Ses travaux s'intéressent à l'histoire des relations franco-suisses à travers le personnage historique suisse Pierre-Nicolas Chenaux dont il est le principal spécialiste[13]. Il est l'auteur d'un livre d'histoire sur une personnalité politique suisse, Pierre-Nicolas Chenaux. Il se spécialise dans la guerre moderne, l'innovation militaire et du comportement au combat.
Apport à l'histoire de Pierre-Nicolas Chenaux
Serge Kurschat dans sa monographie sur Pierre-Nicolas Chenaux, livre un nouvel éclairage et remet en question un certain nombre d'idées reçues sur le personnage et son temps. Il retrace les différentes étapes de la contestation qui s’élève en 1781 contre les autorités du canton; il dessine un portrait des principaux protagonistes; il reconstruit enfin à l’aide d’une solide documentation le contexte fascinant de cette époque troublée: la vie quotidienne en Gruyère, la crispation des élites traditionnelles sur leurs privilèges, les revendications parfois désordonnées de la population, l’émergence d’une classe bourgeoise inspirée par les Lumières, quelques années avant la révolution de 1789.[14]. Serge Kurschat renouvelle l'historiographie grâce à la découverte de nouvelles sources et de témoignages parfois inédits tels que "Le Cri du peuple fribourgeois" et "Une certaine Relation des événements arrivés dans les premiers jours de may de 1781" qui viennent éclairer la personnalité de Pierre-Nicolas Chenaux[15].
Axes de recherche
En outre, il publie son nouveau livre, Honneur[16], un récit historique sur la guerre civile sierraléonaise et la guerre en Ex-Zaïre. Il décrit dans son ouvrage, la plus grande évacuation de ressortissants étrangers effectuée par l'armée française[17]. Serge Kurschat élargit son champ de recherche et développe l'étude du trauma, des enjeux mémoriels[18], des violences extrêmes contre les civils et des génocides[19].
Histoire de la voie de l'inconscient
Le , après avoir écrit plusieurs articles sur le journal Le Temps durant l'année 2021, Serge Kurschat consacre un documentaire historique À la conquête de la voie de l'Inconscient qui rend justice aux cinq fondateurs de cette piste d'audace. Ce documentaire d'investigation est réalisé au bord du lac de la Gruyère et au sommet du Moléson, en Suisse, en hommage à son fondateur, Philippe Blatter, pour ses origines suisses[20].
Il a régulièrement collaboré comme chroniqueur avec le quotidien suisse Le Temps, en tenant un blog sur le site web dudit journal[21]. Le 16 juillet 2023, Serge Kurschat réussit à rétablir officiellement la vérité historique sur les véritables fondateurs de la voie de l'Inconscient, grâce à l'entregent du président fondateur de l'association du souvenir Amiral Pierre Ponchardier, Michel Zannelli, qui négocie l'inauguration d'une plaque et d’une cérémonie officielle en présence des autorités militaires, commémorant ainsi la création de la voie de l'inconscient[22].
Honneurs et distinctions
Décorations
Intitulés
- Médaille d'Outre-Mer (avec agrafe en vermeil) «République du Congo»
- Médaille de la Défense nationale (médaille d'argent)
- Médaille de Reconnaissance de la Nation
- Lettre individuelle de félicitations pour services exceptionnels et pour acte de courage et de bravoure en Opérations extérieures.
Notes et références
- ↑ Stéphane Sanchez, « Sur les traces de Chenaux le révolté », La Liberté, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Eric Genetet, « Serge Kurschat, Soldat de la vie », Maxiflash, (lire en ligne)
- ↑ Jonathan Corbillan, « Soyez votre propre "bodyguard" », Le Régional, (lire en ligne)
- ↑ Eric Genetet, « Serge Kurschat, Soldat de la vie », Maxiflash, (lire en ligne)
- ↑ La rédaction, « Quand deux Corses rétablissent une vérité historique à… Djibouti », Corse Net Infos, (lire en ligne)
- ↑ Irène Ferrari, « Serge Kurschat, écrivain, une enfance passée à Porto-Vecchio, des expériences de vie a travers le monde », Le Petit Corse, (lire en ligne)
- ↑ Pierre-Luc Claverie, « Serge Kurschat ou l'itinéraire d'un homme d"Honneur" », Corse Matin, , p. 5 (ISSN 1146-3910).
- ↑ Samuel Bovigny, « Au MMA à Bulle, chacun trouve sa place », La Gruyère, (lire en ligne)
- ↑ Eric Genetet, « Serge Kurschat, Soldat de la vie », Maxiflash, (lire en ligne)
- ↑ Xavier Schaller, « Un Corse sur les pas de Chenaux" », La Gruyère, (ISSN 2296-2417)
- ↑ Maud Tornare, « La self-défense au plus proche du réel », La Liberté, (lire en ligne)
- ↑ Samuel Bovigny, « Au MMA à Bulle, chacun trouve sa place », La Gruyère, (lire en ligne)
- ↑ Stéphane Sanchez, « Sur les traces de Chenaux le révolté », La Liberté, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (br) Adriana Ventura, « A história do herói suíço Pierre-Nicolas Chenaux e sua descendência em Friburgo », A Voz da Serra, (lire en ligne)
- ↑ Nadja Ackermann, « Publication: Serge Kurschat, Pierre-Nicolas Chenaux, le révolté gruérien, Éditions montsalvens 2017 », Société Suisse pour l’Étude du XVIIIème Siècle, (lire en ligne)
- ↑ Jean-Marc Tanguy, « Golfe, Afrique, Afghanistan », Le Mamouth, (lire en ligne).
- ↑ « Publications », sur Société Fribourgeoise des Écrivains, (consulté le )
- ↑ Serge Kurschat, « Histoire militaire. Hubert Faure 1914-2021. Un homme un, destin », RMS, , p. 59-60.
- ↑ Eric Genetet, « Serge Kurschat, Soldat de la vie », Maxiflash, (lire en ligne)
- ↑ Serge Kurschat, « La Voie de l’inconscient, parcours commando : court-métrage », Blog du journal Le Temps.ch, (lire en ligne)
- ↑ Le Temps, « https://blogs.letemps.ch/serge-kurschat/ », Le Temps, (lire en ligne)
- ↑ La rédaction, « Quand deux Corses rétablissent une vérité historique à… Djibouti », Corse Net Infos, (lire en ligne)
Annexes
Ouvrages
- Serge Kurschat, Pierre-Nicolas Chenaux : le révolté gruérien, Éditions Montsalvens, , 208 p. (ISBN 978-2-9701161-1-0)
- Serge Kurschat, Pierre-Nicolas Chenaux, Etude d'un processus révolutionnaire en Gruyère à la fin du XVIIIème siècle, Besançon, Université de Franche-Comté, , 364 p.
- Serge Kurschat, « Les patriciens fribourgeois face à l'insurrection Chenaux », Passé Simple, mensuel romand d'histoire et d'archéologie, no 17, , p. 24-25
Romans historiques
- Serge Kurschat, Honneur, Bulle, Éditions Elphie, , 124 p. (ISBN 979-855580-255-2)
Interviews
Presse écrite
- Maud Tornare, « La self-défense au plus proche du réel », La Liberté, (ISSN 2275-0371, lire en ligne, consulté le ).
- Stéphane Sanchez, « Sur les traces de Chenaux le révolté », La Liberté, (ISSN 2275-0371, lire en ligne, consulté le ).
- Jonathan Corbillan, « Soyez votre propre "bodyguard" », Le Régional, (lire en ligne).
- Irène Ferrari, « Serge Kurschat, Ecrivain, Une Enfance Passée A Porto-Vecchio, Des Expériences De Vie A Travers Le Monde », Le Petit Corse, (lire en ligne).
- Pierre-Luc Claverie, « Serge Kurschat ou l'itinéraire d'un homme d"Honneur" », Corse-Matin, , p. 05.
- Xavier Schaller, « Un Corse sur les pas de Pierre-Nicolas Chenaux" », La Gruyère, .
- (br) Adriana Ventura, « A história do herói suíço Pierre-Nicolas Chenaux e sua descendência em Friburgo », A voz da sera, (lire en ligne, consulté le ).
- Eric Genetet, « Serge Kurschat, Soldat de la vie », Maxiflash, (lire en ligne).
- (en) Gleaner, « Operation Espadon: The Unseen Heroes That Saved Sierra Leonean lives in one day », Gleaner Newspaper, (lire en ligne).
- « Quand deux Corses rétablissent une vérité historique à… Djibouti », Corse Net Infos, (ISSN 2554-1595, lire en ligne).
- « Au MMA à Bulle, chacun trouve sa place », La Gruyère, (lire en ligne).
- « Rendez-vous de fous, rois et reines au Moléson », La Gruyère, (lire en ligne).
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Mauron 2018] Caroline Mauron, Si près de chez nous... tellement tabou, Romanens, Entreligne, , 176 p. (ISBN 978-2-9701145-5-0)
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Articles connexes
- Histoire de la Suisse
- Relations entre la France et la Suisse
- Pierre-Nicolas Chenaux
- Commandos marine
- Voie de l'Inconscient
- Philippe Blatter
Liens externes
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