Syndrome Sivens

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Le syndrome Sivens[1], ou effet Sivens, est un phénomène de paralysie des hommes politiques face à une situation pouvant présenter des risques de débordement, conduisant à une décision de non intervention des forces de l’ordre. Cette absence d’intervention laisse perdurer une situation caractérisée de non respect de l’État de droit et de désobéissance civile. Le syndrome Sivens diffère du principe de précaution dans la mesure où la sécurité des citoyens est mise en péril par ladite situation.

Le syndrome Sivens[2] questionne la prédominance de l’intérêt individuel sur l’intérêt collectif dans des situations où des individus se réfèrent à une cause supranationale, dans le cas de Sivens celle de l’environnement.

Précision terminologique

 Le syndrome Sivens renvoie aux affrontements violents entre manifestants et force de l'ordre ayant entraîné la mort de Rémi Fraisse dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014[3]. Le décès de ce manifestant deviendra un symbole pour les zadistes.

« S’il n’existe pas de chiffre officiel, il y aurait en France, début 2016, entre 10 et 15 zones à défendre » (citation page zadistes). Elles sont occupées par un nombre de militants plus ou moins important selon la localisation et la saison et regroupent des activistes écologistes et politiques proches de l’ultra-gauche.

Origines des zones à défendre

Ce mouvement de désobéissance civile, appelé aujourd'hui « zones à défendre » (ou « zad »), trouve son origine dans la lutte du Larzac, « un mouvement de désobéissance civile non-violente contre l'extension d'un camp militaire sur le causse du Larzac qui dura une décennie, de 1971 à 1981, et qui se solda par la victoire des paysans lorsque François Mitterrand, nouvellement élu Président de la République, décida d'abandonner le projet ». Les zadistes, notamment ceux de Notre-Dame-des-Landes[4], disent s'inspirer largement de la lutte du Larzac[5].

Liste des zones à défendre

Projet d'autoroute E7 axe Bordeaux-Valence (Oloron St Marie)

Pour lutter contre le projet d'autoroute E7, axe Bordeaux-Valence et la déviation vers Oloron-Est[6], une ZAD est installée depuis juin 2017 au lieu-dit le Gabarn. Le militant écologiste Éric Petetin lutte contre le projet depuis son commencement il y a plus de 30 ans.

Projet Center Parc dans la forêt de Roybon

Depuis , des militants écologistes se sont installés dans la forêt de Roybon pour lutter contre le projet de construction d’un parc de loisir sur une zone naturelle[7]. En 2016, la justice s'oppose finalement au projet de construction du parc après presque 10 ans de débat.

Projet d'enfouissement de déchets nucléaires

Depuis , des opposants au projet Cigéo avaient créé une zad à Bure[8] afin de lutter contre l’enfouissement de déchets nucléaires radioactifs. L'occupation de la zone a été largement inspirée de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique. Cependant cette dernière a été évacuée peu de temps après par les forces de l’ordre.

Projet d'aéroport à Notre-Dames-des-Landes

Occupée depuis 10 ans, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes est devenue une zone emblématique de lutte contre le projet de transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique à Notre-Dame-des-Landes. De nombreux militants de tous horizons vivent sur le site qui est devenu, avec le temps, une vraie « société ». Malgré de nombreuses décisions de justice en faveur du projet ainsi qu’un référendum favorable à l'aéroport, la ZAD et ses occupants perdurent. En 2012, une tentative d'évacuation a échoué[9].

Projet Grand Contournement Ouest

À quelques kilomètres de Strasbourg, des militants se sont installés depuis dans une zone à défendre, contre le projet d'autoroute à péage[10] GCO. Le projet devrait engendrer la destruction de plusieurs hectares agricoles et forestiers. Les opposants ont donc installé cabanes et banderoles sur les 24 km de la future autoroute.

Projet d'urbanisation de la plaine de Montesson

Pour lutter contre l'urbanisation, les habitants de Montesson ont développé une ZAD qu’ils n’occupent pas, mais sur laquelle ils cultivent des pommes de terre. Communément nommé la « Zad Patate »[11], le jardin potager est ouvert à tous.

Références

Article publié sur Wikimonde Plus

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