Tahar Zniber

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Tahar Ben El Fqih Abi Bakr Zniber, (طاهر زنيبر ), né le 13 septembre 1916 à Salé, est une figure du nationalisme marocain. Il fut notamment l'un des signataires du manifeste de l'indépendance du 11 janvier 1944[1].

Biographie

Tahar Ben El Fqih Abi Bakr Zniber est né en 1916 à Salé, alors cité de quelques milliers d'habitants, au sein d'une famille de notables d'origine andalouse, installée sur la rive gauche de l'embouchure du Bouregreg après la chute de Grenade au XVe siècle. Après des études primaires et secondaires, il décrocha une licence de lettres à l'université de Bordeaux en 1941.

Il entra dans la cellule clandestine nationalistes dite « Taïfa »[2] alors qu'il était encore étudiant, en 1943. Il débuta comme fonctionnaire, aux « Affaires Chérifiennes ». Il devient par la suite membre de la Commission d'étude du Parti Istiqlal auprès de Abdelaziz Benabdallah, Mehdi Ben Barka et plein d'autres figures nationalistes. En compagnie de Messaoud Chiguer, il présenta à la Résidence générale les protestations des citoyens contre les événements sanglants qui se sont déroulés à Rabat et à Salé après l'arrestation de Ahmed Balafrej et Mohamed Lyazidi le 29 janvier 1944. Par ailleurs, il fut membre et assesseur du Club Roosevelt fondé en mars 1946 par Abdellatif Sbihi directeur de l'hebdomaire La Voix nationale[3]. En février 1944, il fut arrêté ainsi que son père Abu Bakr Zniber et son frère Mohamed Zniber et tous les trois demeurèrent 3 mois en prison. A sa libération, il fut licencié de son travail mais continua son activité nationaliste notamment dans l'enseignement et demeura ainsi jusqu'au retour de l'indépendance. En 1956, il fut nommé directeur de Cabinet du ministre des Habous et des Affaires islamiques. Ses activités journalistiques et culturelles se manifestent dans les nombreux articles qu'il a fait publier dans les journaux et dans les conférences qu'il a données.

Notes et références

  1. MAP, « Présentation du manifeste du 11 janvier : Un tournant historique dans le processus de la lutte pour l'indépendance », Le Matin,‎ (lire en ligne)
  2. Abderraouf Hajji, Saïd Hajji : Naissance de la presse nationale marocaine, [lire en ligne (page consultée le 27 mai 2012)], partie IV, chap. 30 (« Temps forts d'une vie éphémère ») 
  3. M'hammed Aouad et Maria Awad, Les Trentes Glorieuses ou l'Age d'or du Nationalisme Marocain : 1925-1955 Témoignage d'un compagnon de Mehdi Ben Barka, p. 106 

Voir aussi

Bibliographie

  • M'hammed Aouad et Maria Awad, Les Trentes Glorieuses ou l'Age d'or du Nationalisme Marocain : 1925-1955 Témoignage d'un compagnon de Mehdi Ben Barka, Rabat, LPL, , 391 p. (ISBN 9981-110-08-6), p. 27, 58, 106, 117  Document utilisé pour la rédaction de l’article

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