Augustin Fropo
Augustin-Joseph Fropo (1820 à Saint-Omer dans le Pas de Calais en France - 1885 à Sceaux en France) est un médecin militaire français.
Biographie
Augustin Fropo soutient en 1843 une thèse sur l'ankylose à la Faculté de médecine de Paris[1].
Il participe à la Campagne d'Italie (1859)[2],[3] comme médecin en chef de l'hôpital de Milan[réf. nécessaire] puis il est envoyé en Algérie.[réf. nécessaire]
Sous le Second Empire, il devient médecin major du régiment de gendarmerie de la Garde impériale.
À la déclaration de la guerre franco-allemande de 1870, il est nommé médecin-chef de l'hôpital militaire de Versailles (1870-1875).
Face à l'évacuation, contraire à la convention de Genève, des malades et blessés convalescents, comme prisonniers, vers l'Allemagne, le docteur Fropo protesta avec énergie mais sans succès: "Le médecin en chef, M. Fropo, et M. Frey, officier comptable, avaient réussi du moins à sauvegarder l'hôpital pendant deux mois; après deux mois de lutte, obligés de céder à la force et envahis par l'ennemi, ils surent conserver encore une partie de leur indépendance, et grâce à leur surveillance de tous les instants, à leurs ménagements et à leur fermeté, l'établissement confié à leurs soins et le matériel considérable qu'il renfermait échappèrent aux pillages contre lesquels il fallait sans cesse se défendre"[4]. Après avoir reçu les félicitations du vice-président Louis Martel, au nom de l'Assemblée Nationale, il fut élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur par M. Thiers [5],[6].
Lors de l'insurrection de Commune de Paris, il intervient pour sauver le peintre François Chifflart de l'exécution[7].
En 1874, son rapport sur le service de santé de l'hôpital militaire de Versailles qu'il dirige, est distingué par le ministre de la guerre comme l'un des meilleurs travaux scientifiques effectués par des officiers de santé [8].
Il est nommé médecin inspecteur du service de santé des armées (avec rang d'officier général[9]), le 20 décembre 1877[10].
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur en mai 1863[11].
- Commandeur de la légion d'honneur par décret du 4 mai 1871[12].
Notes et références
- ↑ Inventoriée par le docteur Paul Redard dans Traité pratique de chirurgie orthopédique 1903, page 1014.
- ↑ Cazalas Maladies de l'armée d'Italie1864, Paris
- ↑ Docteur J.C. Chenu Statistique médico-chirurgicale de la campagne d'Italie en 1859 et 1860,1869, tome 1., Paris
- ↑ E.Delerot Versailles pendant l'occupation: recueil de documents pour servir l'histoire de l'invasion allemandep.80, Plon, Paris, 1873
- ↑ Académie de Versailles Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise n°1, janvier-mars 1934
- ↑ Le Gauloisn°2020, 23 mars 1871
- ↑ relaté dans Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire, 22 mars 1901, page 3.
- ↑ Bulletin de la médecine et de la pharmacie militaires,tome6°,p.713,Paris, 1875
- ↑ Almanach national de 1879
- ↑ Journal des débats politiques et littéraires, 22 décembre 1877, Paris
- ↑ Le Petit Journal du 24 mai 1863, page 1 : « à la dernière revue passée par l'empereur sur le terrain des courses de Longchamp, au bois de Boulogne, M. Fropo, médecin-major du régiment de gendarmerie de la Garde impériale, recevait des mains de Sa Majesté la croix d'officier de la Légion d'honneur. »
- ↑ Base Leonore, dossier de la Légion d'honneur n°: LH/1042/60
Bibliographie
- Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, 1924 (29)
- Dr Le Duc, Rapport sur les vaccinations et revaccinations pratiquées en 1870, Versailles, 1873 disponible sur Gallica
- Fropo, « Note sur la diphtérie », Recueil de médecine militaire, tome XVII, p. 309 dans A. Marvaud, Les maladies du soldat, 1894, Paris, Félix Alcan, éditeur, p. 414 disponible sur Gallica
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