Carte conceptuelle selon une approche écosystémique

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Définition d'une carte conceptuelle

Selon Robert Pauzé : «Une carte conceptuelle est une représentation visuelle organisée des principales catégories de facteurs de risque associées à une problématique ciblée et, s'il y a lieu, des principales conséquences observées de cette problématique. La carte conceptuelle offre également une illustration des relations possibles entre les différentes catégories de facteurs de risque»[1].

Utilité d'une carte conceptuelle

La carte conceptuelle est un outil utilisé en psychoéducation par les psychoéducateurs pour comprendre les facteurs associés à une problématique donnée. Il s’agit d’une représentation visuelle organisée, selon l’approche écosystémique de Bronfenbrenner[2] (1979), en cinq niveaux systémiques (ontosystème, microsystème, mésosystème, macrosystème, exosystème et chronosystème), sur lesquels des facteurs de risque et de protection sont identifiés.

Composition d'une carte conceptuelle

Une carte conceptuelle est formée de plusieurs catégories de facteurs de risque et de protection qui se basent sur l'approche écosystémique ou encore appelée bioécologique de Bronfenbrenner[2]. Les différents facteurs sont ensuite placés dans la carte en fonction de l'interrelations de ces facteurs entre eux. Ainsi, selon Bronfenbrenner, les facteurs de l'ontosystème se situeraient proches de ceux du microsystème. En effet, l'ontosystème et le microsystème sont connus pour interagir entre eux et avoir une influence directe sur le développement de la personne (niveau proximal). Cependant, le mésosystème, macrosystème, exosystème et chronosystème ont un effet indirect et distal sur la personne.

Les différents systèmes sont :

L'ontosystème réfère aux caractéristiques personnelles de l'individu[3]. Les caractéristiques individuelles représentent les compétences, les habiletés de la personne, les limites et les états.

Le microsystème réfère à l'ensemble des interactions d’un individu dans son environnement immédiat[4]. En effet, il s'agit des interactions entre la personne et ses proches (parents, enfants, enseignant.e etc).

Le mésosytème réfère aux interrelations entre les microsystèmes[4]. Par exemple, la relation entre la famille et le travail de la personne.

Le macrosystème représente les «différentes valeurs, coutumes, croyances et normes qui définissent une société et qui la façonne»[3].

L'exosystème fait référence à toutes les politiques, les lois qui ont un impact direct ou non sur la personne et qui peuvent affecter l'environnement dans lequel ce dernier vit[4].

Le chronosystème fait référence au temps dans lequel évolue la personne et qu'elle vit la problématique. Par exemple: l'âge de la personne, les moments de vie clés de l'individu, etc.[3]

Notes et références

  1. Approche systémique appliquée à la psychoéducation, Montréal, Canada, Éditions Béliveau, , 100 p., p. 79 
  2. Revenir plus haut en : 2,0 et 2,1 (en) The ecology of human development: Experiments by nature and design, Cambridge, Harvard University Press, , 349 p., p. 209, 237, 258 
  3. Revenir plus haut en : 3,0 3,1 et 3,2 (en) Edinete Maria Rosa et Jonathan Tudge, « Urie Bronfenbrenner's Theory of Human Development: Its Evolution From Ecology to Bioecology », Journal of Family Theory & Review, vol. 5, no 4,‎ , p. 243–258 (ISSN 1756-2589, DOI 10.1111/jftr.12022, lire en ligne, consulté le )
  4. Revenir plus haut en : 4,0 4,1 et 4,2 Camil Bouchard, « Intervenir à partir de l’approche écologique : au centre, l’intervenante », Service social, vol. 36, nos 2-3,‎ , p. 454–477 (ISSN 1708-1734, DOI 10.7202/706373ar, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

Article publié sur Wikimonde Plus

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