Croyance kabyle (Tanewya) ou Islam kabyle

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La religion en kabylie (en tamaziɣt : ⵜⵏⵓⵉⴰ ; Tanewya , foi, croyance mythique[1] ou pour certain "islam kabyle") est un monothéiste de l'Afrique du Nord qui est un islam adaptée à la religion traditionnelle initialement pratiquer par tous les berbères répandues sur un immense territoire allant du Nil jusqu'aux Îles Canaries et de la Méditerranée au Sud de la bande Sahélienne avant de connaître les influences des trois religions abrahamique, dont le culte s'oriente vers un Dieu unique et transcendent : Ṛebbi ( ⵔⵀⵉ ) , Agellid Ameqqʷṛan ( ⴳⵍⴷⵎⵈⵔⵏ ) , Yakuc "Yakouch" ( ⵉⴾⵛ ) ou Yuc "Youch" ( ⵉⵛ )[1] et Aquran ( ⵈⵔⵏ ) "le grand" chez les Guanches.[2] Yakuc qui a tout créé à partir du néant[2] et disposé à chaque création un/des gardien Iɛassassen/Inaḍafen ( ⵄⵙⵙⵏ / ⵏⴹⴼⵏ )[3], il a aussi créé des entités qui se gouvernent elles-même tel que le vent Aḍu ( ⴹⵓ )[3] , le monde Amaḍal ( ⵎⴹⵍ )[4][4] certaines eaux Aman ( ⵎⵏ ) etc. De ces entités premières vont découler d'autres créations, mais tout est initié, voulu et écrit par Yakuc bien avant leurs créations.

La source de cette religion est un assemblage de deux éléments : la Tisula ( ⵜⵙⵍⴰ ) qui est la littérature orale, et la Tamusni ( ⵜⵎⵙⵏⵉ ) qui est la connaissance[5]. A ces deux élément typiquement amaziɣ s'ajoute un troisième : l'islam (arabe : الإسلام ; Alʾislām).

La Tanewya a pour dogme une foi en l'unicité de Dieu ainsi qu'en l'invisible, car le monde est peuplé de myriades infini d'êtres invisibles et c'est pourquoi beaucoup de comportements doivent être adoptés afin de ne pas fâcher ce monde. Mais la Tanewya prône aussi un respect total pour toutes les créations de Dieu dans l'univers Akkiw ( ⴾ ⵓ )[6] tel que la Terre car nous provenons de celle ci et reviendrons à elle, le ciel mais aussi les étoiles, la lune, le soleil, les montagnes etc[7]. Ce monde invisible ainsi que ces entités peuvent être bénéfiques comme terribles pour les humains Imdanen ( ⵎⴷⵏⵏ ) car ils ont leurs propres volontés, et sont dotés du libre arbitre. Cependant il est des êtres réellement mauvais et dangereux comme certains génies Aharayeruc pl. Iherayerac ( ⵂⵔⵉⵔⵛ ) ou Ǧinn pl. Leǧnun ( ⴶⵏ pl. ⵍⴶⵏⵏ ), Abubarrik ( ⵀⵀⵔⴾ ) et beaucoup d'autre êtres de ce type qui sont invisibles et dont l'objectif est de corrompre ou de perturber les humains [5], mais aussi les ogres Iwaɣzniwen ( ⵓⵗⵣⵏⵓⵏ ), ogresse démoniaque Tteryel ( ⵝⵔⵉⵍ ) l'hydre Alefsa ( ⵍⴼⵙⴰ ) ou encore le dragon Awsat[8] ( ⵓⵙⵜ ) et beaucoup d'autre monstres ou démons vivants dans le monde souterrain et obscure Ṭṭelyis ( ⵟⵍⵉⵙ )[9] ou dans les abysses.

Étymologie

Le mot exprimant le concept de religion en général et dans sa totalité englobant les concepts de foi et de conscience du sacré, du divin est en kabyle un féminin : Tanewya pl. Tinewyiwin. Le mot possède un diminutif qui sert à exprimer uniquement les croyances issues de la période pré-islamique : Tanewyaţ pl. Tinewyatin. Selon des recherches effectuées par un étudiant de l'université de Nanterre, le mot semble être issu d'une racine bilitaire pan-berbère WY qui signifie l'apport, le fait d'apporter. Selon lui, cette racine pourrait être confirmée par le fait que l'étymologie du mot Yakuc (Dieu) signifie "il a donné". On en conclut donc que la Tanewya qui est donc un "apport" est un "don" du donneur (Yakuc)[10].

Selon l'écrivain Youcef Allioui un verbe Nwey "croire" serait issu du mot Tanewya[6].

Histoire

Préhistoire

Les plus anciens éléments de la Tanewya ou Islam kabyle semblent être la mythologie et la cosmogonie, Alfred Muzzolini dans son livre Les Images rupestres du Sahara affirme que le fameux bélier à sphéroïde découvert partout en Afrique du Nord dans l'art rupestre est si ancien qu'il serait apparu à une époque où le groupe chamito-sémitique était encore uni soit il y a environ 15 000 / 20 000 ans av. J-C, mais ceci est très largement critiquable. Pourtant, l'histoire mythologique de ce bélier est connue en Kabylie et Léo Frobenius n'hésite pas à affirmer que le bélier dont le soleil est accroché aux cornes qui figure dans le conte 4 de son livre Contes kabyles tome 1 est le bélier à sphéroïde des représentations rupestres ; ses "narrateurs" lui expliquèrent qu'il y a une gravure rupestre au-dessus du village de Haïzer où l'on voyait ce bélier à sphéroïde et ils lui affirmèrent que c'est bien celui du conte[11]. En effet, le bélier a sphéroïde ne s'est pas trouvé uniquement dans la sphère berbère au cours de l'histoire puisqu'on a retrouvé dans plusieurs nécropoles de Kerma au Nord du Soudan des moutons inhumés avec entre leurs cornes un disque aplati en plumes d’autruche, fixé à l’aide de lacets de cuir. Ce disque était prolongé par deux pendentifs en cuir passant par une perforation des étuis cornés et se terminant par deux rectangles décorés de perles[7]. De plus, ce bélier a été importé en Égypte sous le nom de Ammon Rê.

On retrouve d'autres traces de croyances très anciennes en Kabylie tels que celles des anges gardiens des lieux Iɛassassen/Inaḍafen. On observe un phénomène en terre kabyle qui est que la ou il y a des inscriptions libyques mais aussi et surtout des vestiges préhistoriques archéologiques, il y a systématiquement un gardien, pourtant la plus part des vestiges datent de l'ibéromaurusien c'est à dire à une date très reculé de l'histoire des berbères[8], doit on en conclure que le culte existe au moin depuis cette période si reculé ? Le père blanc Raphaël Poyto pause la question d'une croyance préhistorique concernant les anges gardiens de kabylie dans son livre "contribution à l'étude des sites préhistoriques en pays kabyle".

D'autres croyances datent sûrement de cette époque très ancienne tel que celle du buffle légendaire père de tout les animaux Izerzer, sortie du monde sous terrain Ṭṭelyis en même temps que le premier groupe humain avec la première génisse Tawmat.

Cependant l'un des cultes les plus ancien et dont nous pouvons attester l'ancienneté avec certitude est le thème du taureau porteur de l'univer Azger n wakal ( ⵣⴳⵔⵏⵓⴾⵍ littéralement "Bœuf de la Terre") ainsi que le thème l'arbre du monde car ils font partie d'un fond méditerranéen très ancien[9]. Aujourd'hui encore presque tout les vieux kabyles vous affirmeront avec certitude que l'univer est soutenu par les cornes du Taureau porteur de l'univer. Cette penser est identique dans la sphère des Kel Tamachek (touareg).

Aussi les croyances concernant les éclipses semblent particulièrement archaïques dû aux mêmes connotations que l'éclipse à dans le monde berbère à savoir une souffrance qu'endure le soleil car dans toutes de langues berbères le mot éclipse se traduit par "enfermement" "étouffement" "agonie" etc.

D'autres croyances sont probablement issus de cette période très ancienne mais il est pour l'instant impossible de déterminer lesquelles et il serait peut exostif d'énumérer tout ici.

Antiquité

L'antiquité en Kabylie est une période peut connu, encore plus en terme de religion. Les témoignages nous renseignent sur l'organisation sociale de la région qui est, comme aujourd'hui, organisée en confédérations nommée par les romains les quinquegentanei. On sais que les phéniciens avait quelques comptoirs sur les côtes kabyles. La religion en Afrique du Nord vas connaître des changement et des divergentes selon les tribus et les puissances étrangères qu'elle fréquentes. Ce phénomène touchera principalement les ville. On vois se former un panthéon berbère ce qu'il ne semble pas y avoir avant ça, des polythéismes apparaissent, la Méditerranée influence les berbères mais les berbères influenceront eux aussi le pourtour méditerranéen ( Croyances berbères ) selon Herodote, Poseidon était vénèrer par les berbères avant d'être importés chez les grec, et Athena aurait été une reine berbère, rien ne prouve les dire d'Herodote mais il est intéressant de les exposer. Plus tard on verra même des fusions de déité se formée comme par exemple Baal-Ammon ou encore Ammon Rê.

On signal la présence juive en Afrique du Nord des l'arrivée des phéniciens avec la reine Didon au alentour de 800 av.JC.

Après l'avènement du christianisme par Jesus, l'empire byzantin remplace l'empire romain et les populations urbanisées qui connaissaient les influences gréco-latines et puniques du Nord de l'Afrique se convertiront plus ou moins rapidement au christianisme allant parfois jusqu'à faire naître des grandes figures chrétiennes telles que saint Augustin. Mais l'immense majorité du territoire berbère reste profondément attaché au croyances multimillénaires tout en résistant farouchement à la christianisation. Cette résistance est due au fait que le christianisme ne tolère aucun syncrétisme ce que les berbères au cours de l'histoire n'ont jamais accepté. La Kabylie fait partie de ses régions non christianisées [10] car on ne retrouve pas de trace du christianisme dans la région [11] sauf peut être des hypothèses fortuites utilisées par les Pères Blancs lors de la colonisation afin de convertir les populations.

Moyen Âge

Principaux acteurs

Notes et références

  1. Histoire d'amour de Sheshond 1er, Paris, L'harmattan, , 198 p. (ISBN 978-2-343-00213-2), p. Page 182 Glossaire/Amawal, ligne 13 "Tanewya : pensée, croyance. « Pensée/croyance mythique »" 
  2. Contes Kabyles Tome 1 : Sagesse, Allemagne, Edisud, , 323 p. (ISBN 2-85744-825-2), p. Page 60 ligne 8 
  3. Dans le mythe du vent Izri n waḍu on vois bien que le vent a le libre arbitre ses sentiment et ses opinion
  4. Voir mythe de la terre du feu et du gardien du ciel
  5. Les archs tribus berbère de kabylie, Paris, L'Harmattan, , 406 p. (ISBN 2-296-01363-5), p. Page 363 
  6. Histoire d'amour de Sheshonq 1er, Paris, L'harmattan, , 198 p. (ISBN 978-2-343-00213-2), p. Page 180 
  7. Un grain sur le toit énigme et sagesse berbère de kabylie, Paris, L'Harmattan, , 422 p. (ISBN 978-2-296-96067-1), p. Page 45 "la terre, le soleil, la montagne, la lune et tout les astres sont considérés d'un point de vue scientifique fique mais aussi spirituel et religieux. 
  8. Amawal Amecṭuḥ n tussniwin n ugama, HCA/ANEP, , 52 p. [lire en ligne], p. Page 33 
  9. Mot désuet au profit de son équivalent arabe Ṭṭlam mais connu dans l'expression "Ṭṭlam u Ṭṭelyis" signifiant "Ṭṭlam fils de Ṭṭelyis" indiquant que Ṭṭelyis et pire que Ṭṭlam
  10. Cette hypothèse est formulée par un étudiant de l'université de Nanterre qui se nomme Yani Ammar
  11. Contes kabyle tome 1, Allemagne, Edisud, , 323 p. (ISBN 2-85744-825-2), p. page 45 :"le premier bélier crée ne mourut pas comme les autres animaux. Un jour il monta si haut sur la montagne qu'il fini par heurter de ses cornes le soleil qui se levai... La boule du soleil fut accrochée aux cornes du bélier qui y resta colle et depuis le bélier tourne avec le soleil ! Il y a une gravure rupestre en haut du village de Haïzer. On y vois bien, devant ce bélier, un homme prosterné qui, comme les autres êtres humains priais pour connaître les dates précises des semailles et des récoltes" 

Bibliographie

  • (de) Leo Frobenius, «Volksmärchen der Kabylen», Iéna, E. Diederichs, 1921-1922, trois volumes
  • R. Miaunier, «Le culte domestique en Kabylie», Revue d'ethnographie et des traditions populaires, 1925, n° 23-24, p. 248-265
  • A. Abel, «Al dadjdjal», in Encyclopédie de l'Islam
  • B.A.M., J.M.D., Iâssassen, «Gardiens», 17.3.49, 24.3.49, C.E.B., 866-992
  • J.M.D., «Agraw l-lejwat», F.D.B., 1.5.49, 20.3.49, 23.3.49, 866-992, 11 p. Assemblée des Puissances surnaturelles
  • Jean-Marie Dallet, «Mystagogie kabyle», Fort-National, Fichier de Documentation Berbère[1], 1969
  • B.A.M., J.M.D., «Lmalayekkat : les Anges, notions traditionnelles», C.E.B., janv. 1951, pp. 2009-2022, notes pp. 2034-2037

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