Edmond Bourgeois

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Edmond Bourgeois
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Edmond Bourgeois, né le 1er novembre 1868 à Paris XXe et mort le 15 novembre 1934 dans le 12e arrondissement de Paris, est un militaire français qui fit carrière en Indochine française, avant de devenir commissaire de police au Sénégal puis en France.

Biographie

Edmond Charles Eugène Bourgeois s'engage pour cinq ans le 5 juin 1888 dans sa vingtième année et rejoint le 2e régiment de marche d'infanterie de marine le 10 du mois (matricule B. 26298). Il fait campagne sur le Vĩnh Long dans la Cochinchine en guerre du 15 décembre 1889 au 14 janvier 1890.

Muté au 3e régiment de marche d'infanterie de marine à partir du 1er janvier 1890, nommé caporal le 10 avril, il est au Tonkin en guerre du 15 janvier 1890 au 6 mai 1891, promu sergent depuis le 1er mai.

Il reçoit le prix Henri-Durand-de-Blois de sauveteur en mer avec médaille de bronze et dotation de 1 000 francs, par décret du 21 mai sur avis du ministre de la Marine, pour avoir sauvé des camarades d'un navire en flammes sur le Vĩnh Long[1].

À sa sortie du corps, il est en Annam-Tonkin le 28 mai 1891, garde principal de 3e classe dans la garde civile indigène[2] (police de l'Indochine française), au chef-lieu de Vinh distant de près de 400 kilomètres de Hué[3].

Le 21 août, il est à Hanoï, en Cochinchine, distributeur au service des subsistances militaires, chargé de l'approvisionnement dans les corps et services.

En 1893, Edmond Bourgeois devient garde principal de 1re classe, chef de poste à Pho-Vi au Tonkin, au sein de la brigade du chemin de fer ayant son siège à Lạng Sơn[4]. Le 10 juillet 1895, il réside à Thanh Hóa en Annam.

Domicilié au ministère des Colonies à Paris en 1898, il est décoré de la médaille coloniale avec agrafe Tonkin au ministère en 1899.

Il est, dans la réserve de l'armée active, affecté au 12e régiment d'infanterie territoriale à Amiens le 5 juin 1901, et réintégré le 6 novembre 1902 au 1er bureau de recrutement de la Seine après dix ans de carrière militaire.

Passé à la colonie du Sénégal par changement de domicile le 22 janvier 1903, il est inscrit à la liste matricule de Saint-Louis du Sénégal sous le n° 056H. Edmond Bourgeois devient commissaire de police à Dakar le 12 septembre 1904.

De retour en France, il est nommé commissaire de police de 3e classe à Houplines (Nord) en août 1906[5], à Guise (Aisne), à Comines (Nord) en mai 1912[6], puis à Lambersart (Nord) en janvier 1913[7].

En novembre 1913, il est promu commissaire spécial de police de 2e classe, adjoint à la direction de la Sûreté générale à Paris[8].

En décembre 1915, il est détaché de la Sûreté pour la durée de la guerre au service de police générale des chemins de fer de l’État, chargé de la sécurité de la société PLM en résidence à Annecy (Haute-Savoie)[9].

Edmond Bourgeois est mis en retraite du ministère de l'Intérieur en décembre 1917, avec 24 ans de services militaires et 12 ans de services civils[10], pensionné au 1er janvier 1918[11]. Il est titulaire de la médaille d’honneur de la police.

Retiré au Havre, il meurt à l'hôpital Saint-Antoine à Paris le 15 novembre 1934 à l'âge de soixante-six ans[12]. Il est enterré au cimetière parisien de Thiais le 19 suivant[13]. La sépulture a depuis été reprise et ses restes transférés à l'ossuaire du cimetière du Père-Lachaise.

Vie personnelle

Il épouse Jeanne Gellibert à la mairie de Chelles (Seine-et-Marne) le 20 décembre 1898. Il en divorce en juillet 1922 et se marie en secondes noces à Dakar le 26 décembre 1922, avec Berthe Legerot, fille de l'inspecteur de police principal Étienne Legerot, en fonction dans cette ville.

Edmond Bourgeois est le fils du graveur et journaliste Pierre Bourgeois et le frère des journalistes Henri et Charles Bourgeois. Il est également l'oncle de Pierre Bourgeois, personnalité de l'industrie musicale et de la télévision.

Distinctions

Medaille d'honneur (universel-marine-1) ribbon.svg Médaille d'honneur pour acte de courage et de dévouement échelon bronze, avec prix Henri-Durand-de-Blois (1891)

Médaille Coloniale Médaille coloniale avec agrafe Tonkin (1899)

Medaille d'honneur de la Police nationale ribbon.svg Médaille d’honneur de la police municipale et rurale (1918)

Sources et bibliographie

  • Dossier militaire aux Archives départementales de Paris, cote D.4R1-523.
  • Dossier militaire aux Archives nationales d'outre-mer n° FR ANOM EE II 2047(21).
  • Institut français de la mer, la Revue maritime, p.114, Ozanne éd., 1891.
  • Léon Ressaire : Annuaire de la garde civile indigène du Tonkin et de l'Annam depuis la création de cette force de police du 6 août 1886 au 31 août 1892, Impr. typo-lithographique F.-H. Schneider, 1893.
  • Annuaire de l'Indo-Chine française pour l'année 1891 : 1re partie : Cochinchine, Imprimerie coloniale, Saïgon, 1893.
  • Annuaire de l'Indo-Chine française 2e partie : Annam et Tonkin, Imprimerie coloniale, Saïgon, 1893.
  • Annuaire général de l'Indo-Chine française, Imprimerie typo-lithographique F.H. Schneider, 1900.
  • Journal officiel de la République française : 1891, 1912, 1913, 1915, 1918.
  • Pierre Montagnon, France-Indochine, un siècle de vie commune 1858-1954, Pygmalion, 2004.

Références

  1. Journal officiel de la République française du 21 mai 1891 sur Gallica.
  2. Créée par Paul Bert en 1886 et issue des milices de corps d'infanterie indigène, destinée à assurer le maintien de l'ordre et la sécurité dans le pays.
  3. Annuaire de l'Indo-Chine française 2e partie, Annam et Tonkin, Imprimerie coloniale, Saïgon, 1893 sur Gallica.
  4. Annuaire général de l'Indo-Chine française, Imprimerie typo-lithographique F.H. Schneider, 1900 sur Gallica.
  5. Avis du bureau des réserves de Dakar du 27 juillet 1906 in dossier militaire aux Archives départementales de Paris.
  6. Journal officiel de la République française du 23 mai 1912 sur Gallica.
  7. Journal officiel de la République française du 4 janvier 1913 sur Gallica.
  8. Journal officiel de la République française du 6 novembre 1913 sur Gallica.
  9. Journal officiel de la République française du 28 décembre 1915 sur Gallica.
  10. Journal officiel de la République française du 1er janvier 1918 sur Gallica.
  11. Journal officiel de la République française du 5 août 1918 sur Gallica.
  12. Acte de décès n° 3989 du 15 novembre 1934, mairie du 12e arrondissement de Paris
  13. Archives en ligne des cimetières parisiens. Cimetière de Thiais, année 1934, n° d'ordre 12370, n° de mairie 3989. Division 25, ligne 15, tombe 48

Liens externes

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