Guillaume Déloire
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| Naissance | |
|---|---|
| Nationalité | Français |
| Profession |
Écrivain, poète, photographe |
| Mouvement | Poésie contemporaine |
|---|
Œuvres principales
Le Graillon
Guillaume Déloire, né en 1976, est un écrivain, poète, et photographe français.
Biographie
Jeunesse
Guillaume Déloire grandit de la banlieue nord de Paris, à Nanterre jusqu’au divorce de ses parents, à Colombes où il suivra sa scolarité jusqu’au collège, puis dans un lycée privé de Neuilly. Empreinte de l'héritage ouvrier transmis par ses grands-parents, l'expérience sociologique d'une enfance au croisement de deux classes sociales que tout oppose sera la pierre fondatrice de son intérêt pour l’exploration des codes sociaux.
Écriture
Dès son bac L en poche, Guillaume Déloire noircit des carnets de poèmes qu’il transforme en chansons. Alors qu'il prépare sa maîtrise en sciences du langage et la rédaction d'un mémoire en sémiologie de l'image, il rencontre sur les bancs de la Sorbonne des étudiants en théâtre et notamment Keykavous Kamyabi Mask, fils de l'homme de lettres iranien Ahmad Kamyabi Mask, ce qui donne lieu à la première mise en voix de ses textes, dont certains pour l’occasion sont traduits en arabe ainsi qu'en japonais et réunis sous le titre Je vis dans l’urgence d’oublier qui j’étais pour savoir qui je suis.
Il est rapidement nommé programmateur d'un lieu culturel de la nuit parisienne, puis en 2008 renoue avec la banlieue nord de son enfance comme chargé culturel pour la ville de Gennevilliers[1] où naîtra sa vocation au contact des artistes et des habitants.
Guillaume Déloire signe en 2015 aux éditions du Temps des cerises son premier récit inspiré d'un voyage mémoriel à Auschwitz avec des adolescents gennevillois : De nos propres yeux.
Poésie
Le Graillon
Saisi par l’émotion d’un repas dans le dernier restaurant ouvrier de Gennevilliers, quelque chose se cristallise chez lui. Un travail photographique d'abord pour immortaliser l'avenue Louis-Roche[2],[3] qui donnera lieu à l'exposition nomade Zone(r)[4],[5], puis la mise de son talent de diarist au service d’un récit alternant vers libres et prose poétique : Le Graillon, publié en 2018 aux éditions des Vanneaux, maison fondée par l'écrivaine Cécile Odartchenko.
Le Graillon se lit comme il fut écrit : en cheminant au hasard des rencontres avec des êtres, des lieux, à l'image de la vieille photographie jaunie des aïeux de l’auteur, qui tenaient eux aussi un bistrot ouvrier, quai National à Puteaux. Le Graillon fait entendre la voix des oubliés dans une démarche poétique et politique.[6] Au fil de ce pèlerinage aboutissant à la révélation de la dissolution des êtres et des choses[7], l'auteur narrateur y laisse à ceux qui l'ont connue (maçon, chauffeur routier, ancien empoyé des PTT, ou encore Nikola le ferrailleur, Arezki le patron de bistrot) le soin de raconter par touches, avec gouaille et humanité, l'histoire faubourgeoise et ouvrière de Gennevilliers[8],[9].
Cheville ouvrière - Fracture (sociale) de la cheville
Guillaume Déloire signe en 2019 aux éditions des Vanneaux un autre récit poétique interrogeant le rapport à la ville et la gentrification : Cheville ouvrière - Fracture (sociale) de la cheville. À la suite d’un conflit de voisinage qui a mal tourné, l'auteur narrateur se retrouve à vivre un hiver en huis-clos, allongé sur son canapé-lit. Il parvient à faire d’un petit drame ordinaire une aubaine, et célèbre chaque jour qui passe dans ses détails les plus anodins, entre prose et poésie, mais aussi béquillant, entre Asnières et Gennevilliers. Ce récit de convalescence devient ainsi une plongée dans son intimité et son époque.
Récits
- 2015 : De nos propres yeux, éditions Le Temps des Cerises
- 2018 : Le Graillon, éditions des Vanneaux
- 2019 : Cheville ouvrière - Fracture (sociale) de la cheville, éditions des Vanneaux
Prix
Guillaume Déloire est lauréat en 2018 du deuxième prix du concours de photographie Regards sur les zones d’activités économiques remis par le collectif Point Virgule composé d'urbanistes, architectes, paysagistes et économistes, pour la sensibilité de ce récit de territoire, qui mêle les points de vue sur les transformations des espaces d’activités économiques[10].
Notes et références
- ↑ « Un livre sous forme de journal poétique dans la zone industrielle de Gennevilliers. « Le Graillon » », Lettre économique de Gennevilliers, no 116, (lire en ligne)
- ↑ Olivier Bureau (Journaliste), « Gennevilliers : ses photos refont vibrer l’avenue Louis-Roche » (Article), Le Parisien, Paris, Le Parisien Libéré SAS, (ISSN 0999-2707, lire en ligne).
- ↑ « Gennevilliers : dernier jour pour l’avenue Louis Roche » (Article), Le Parisien, Paris, Le Parisien Libéré SAS, (ISSN 0999-2707, lire en ligne).
- ↑ « Mise au point » (photogr. Guillaume Déloire), Fisheye Magazine, Paris, BeContents, no 34, (ISSN - 8417 2267 - 8417, lire en ligne)
- ↑ Olivier Bureau (Journaliste), « Aujourd'hui c'est une zone, avant c'était un quartier » (Article), Le Parisien, Paris, Le Parisien Libéré SAS, (ISSN 0999-2707, lire en ligne).
- ↑ Olivier Bureau (Journaliste), « Gennevilliers : il livre son carnet de voyage poétique dans le quartier ouvrier » (Article), Le Parisien, Paris, Le Parisien Libéré SAS, (ISSN 0999-2707, lire en ligne).
- ↑ Rémi Fabre (Professeur émérite d'histoire contemporaine au Centre de recherche en histoire européenne comparée), « Le Graillon » (Compte-rendu), Place de la Sorbonne, Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, no 9, (ISSN 2258-8159).
- ↑ Ségolène Alunni (Journaliste), Le week-end est à vous (Interview), France Bleu Paris, Paris, 13 janvier 2019 (écouter en ligne)
- ↑ Sophie Berthier (Journaliste), « Lu et approuvé : Le Graillon » (Chronique), Télérama, Paris, Télérama SA, (ISSN 0040-2699, lire en ligne).
- ↑ Collectif Point Virgule, « pointvirgule | Les lauréats », sur Collectif Point Virgule | Prospective Urbaine Et Économique | France, Paris
Articles connexes
Liens externes
- Note de lecture sur Le Graillon par Murielle Compère-Demarcy pour La Cause Littéraire
- Note de lecture sur Le Graillon par Angèle Paoli pour Terres de femmes
- Note de lecture sur Le Graillon par Matthieu Gosztola pour Poezibao
- Note de lecture sur Le Graillon par Jean-Pascal Dubost pour Poezibao
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