Jean-Claude Colin-Simard
Naissance |
Antony (Hauts-de-Seine) ![]() |
---|---|
Décès |
(à 80 ans) Boulogne-Billancourt ![]() |
Profession | historien, écrivain, journaliste |
---|
Jean-Claude Colin-Simard, né à Antony (Hauts-de-Seine), le , mort à Boulogne-Billancourt, le (à 80 ans an), est historien, écrivain, journaliste, auteur, hommes[Quoi ?] de théâtre, de radio, férus[Quoi ?] de littérature et intarissable[non neutre] conteur.
Biographie
Sa vie témoigne d'un éventail richement personnel du monde littéraire et théâtral d'une bonne partie du XXe siècle.[Interprétation personnelle ?]
Homme inspiré, il y a un artiste dont la pensée s'accompagne d'émotions. L'histoire, la grande et la petite histoire, ne peut se concevoir que dans la passion, disait-il souvent.[Interprétation personnelle ?]
En 1956, son livre Découverte archéologique de la France[1], obtient le Grand prix d'histoire de l'Académie française. André Maurois et Jacques Chastenet font partie du jury. C'est le récit de l'une des plus grandes inventions françaises, et aussi des plus méconnues : celle de la science préhistorique.[Interprétation personnelle ?]
La Tribune de l'histoire
Jean-Claude Colin-Simard crée à la radio, avec Alain Decaux et André Castelot, l'émission La Tribune de l'Histoire[2]. La première a lieu le 18 octobre 1951. Jean-Claude Colin-Simard a ainsi inventé un concept qui, en vulgarisant l'histoire, la mettait à la disposition du grand public.[Interprétation personnelle ?]
Suit l'annonce des règles qu'ils s'imposent : vulgariser sans jamais prendre de liberté quant à l'exactitude des faits historiques. C'est ainsi que Jean-Claude Colin-Simard traite de la vie et de l'œuvre des grandes figures de l'histoire à la manière d'un romancier mais avec la rigueur autant d'un journaliste que d'un historien. Il savoure[style à revoir] la diversité des sujets, les interviews d'auteurs, de metteurs en scène ou d'acteurs. L'émission se forge un style,les trois mousquetaires doivent[style à revoir] se réapproprier, en direct, des événements et des personnages de l'Histoire.[Interprétation personnelle ?]
Diffusée sur les antennes de Paris Inter, puis de France Inter, c'est une sorte de Bouillon de culture radiophonique avant l'heure.[style à revoir] Les enregistrements se font, rue François Ier, au Centre Pistor. « Quand nous nous y présentons, une semaine avant la diffusion, pour l'enregistrement de la première émission, notre état d'esprit n'est pas précisément au beau fixe. Aucun de nous n'a la moindre idée de la technique. Ayant un ami au Club d'essais, Colin-Simard lui a rendu visite à quelques reprises et se réfère à une telle expérience pour se charger de la mise en ondes. Face à une telle témérité, André et moi balançons entre l'admiration et l'angoisse. »[réf. nécessaire]
L'émission hebdomadaire durera quarante-six ans. Elle aura un succès d'écoute hebdomadaire jamais démenti à la radio publique française. Un record de durée inégalée dans les médias.
Dès que la presse annonce les projets de diffusion de La Tribune, les centres culturels communautaires ouvrent leurs portes. Des débats de participants désireux de discuter d'une période ou d'un personnage précis. Des histoires popularisées, dont rêvaient Jean-Claude Colin-Simard et ses deux comparses.[style à revoir]
Le 31 janvier 1959, Jean-Claude Colin-Simard, après huit ans à la barre[style à revoir] de l'émission, tombe subitement dans le coma. Alain Decaux et André Castelot poursuivront désormais sans lui.
Les enregistrements complets de la Tribune de l'histoire sont aujourd'hui disponibles grâce aux Cahiers d'histoire de la Radio et diffusion. Les archives se retrouvent à l'Institut national de l'audiovisuel.
Alain Decaux
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Sacha Guitry (1885-1957) ne tient pas à interrompre ses initiatives théâtrales. À la libération, le gouvernement l'accuse de collaboration, blâmant ainsi son attitude à l'égard de l'occupation allemande à Paris. Guitry est incarcéré soixante jours à Drancy, sans inculpation, deux mois pénibles et humiliants. En prison, il demande à son ami, Alain Decaux d'aller habiter chez lui, avenue Élisée-Reclus. Decaux accepte et organise des manifestations pour le faire libérer. C'est devant son appartement qu'Alain Decaux croise Jean-Claude Colin-Simard, qui fait lui aussi partie de la Résistance. Tous deux sont là pour défendre la même cause[style à revoir] : obtenir la libération de Guitry et son retour à la scène. Les deux hommes contribuent à le faire libérer.[pertinence contestée]
Le théâtre
Jean-Claude Colin-Simard prendra des cours de Charles Dullin (1855-1949), dans les combles du Théâtre Sarah Bernhardt, là où Louis Jouvet a été son élève. « Jeune homme, si vous voulez suivre mes cours dans le but d'écrire pour le théâtre, il vous faut monter sur une scène », insiste Dullin.[réf. nécessaire]
Dans la salle de classe, Dullin offre à Jean-Claude Colin-Simard un rôle dans La Paix pour soi, pièce en un acte du dramaturge Georges Courteline (1858-1929). L'expérience n'est pas concluante et Jean-Claude Colin-Simard poursuivra ses critiques théâtrales au journal L'Œuvre.[réf. nécessaire]
Il croisera fréquemment dans les théâtres parisiens Paul Léautaud (1872-1956), qui le reçoit un jour dans sa maison à Fontenay-aux-Roses. Une complicité se dessine.[style à revoir] Dans son Journal littéraire paru en dix-neuf volumes[pertinence contestée], Léautaud consacre plusieurs passages à Jean-Claude Colin-Simard , correspondant aux années 1939 à 1951.[pertinence contestée]
Jean-Claude Colin-Simard souhaite présenter Léautaud à Sacha Guitry, même s'ils sont aux antipodes[Interprétation personnelle ?]. Il accompagne Léautaud pendant un long parcours, debout dans le métro et Guitry les accueille chez lui. « Léautaud était là, devant moi, être admirable, sans faille à sa manière d'être et de penser» , dira Guitry ensuite à Jean-Claude Colin-Simard.[pertinence contestée]
Jean-Germain Tricot
Le mentor de Jean-Claude Colin-Simard est Jean-Germain Tricot (1905-1940) : helléniste, critique littéraire, auteur et collaborateur à la revue Esprit. Leurs échanges sont déterminants et c'est de lui que Jean-Claude Colin-Simard tient son amour pour l'histoire et son désir d'en faire son métier.[Interprétation personnelle ?]
Tricot a épousé Denise Colin, tante de Colin-Simard. Le couple, sans enfant, prend le jeune Colin-Simard en charge. Ils habitent au 17, rue de Montsouris, à Paris.[pertinence contestée]
Jean-Claude Colin-Simard fait ses études au lycée Notre-Dame à Boulogne-Billancourt. Il s'intéresse aux romans historiques et aux grandes batailles des deux guerres mondiales.[Interprétation personnelle ?]
En 1938, Tricot publie Les Harmonies de la Grèce[3], qui s'apparente aux intérêts d'Henry de Montherlant[Interprétation personnelle ?], dont l'œuvre baigne dans la lumière de l'hellénisme[pertinence contestée].
En 1939, prolifique[pertinence contestée], Tricot publie en 1939 Contes et récits des écrivains de l'antiquité.
Devenu attaché au cabinet du ministre de l'information, Jean Giraudoux, Tricot fonde une revue bibliographique et critique, Micromégas, rue du Dragon[pertinence contestée], dont il est rédacteur en chef. Il trouve à son fils adoptif Colin-Simard un emploi dans cette publication. Parmi ses tâches du début : rédiger et envoyer aux libraires une fiche détaillée pour chaque livre qui vient de paraître.[pertinence contestée]
En parallèle, Tricot présente Jean-Claude Colin-Simard à des journalistes chevronnés à la tête de journaux : René Maine et Pierre Lazareff. Jean-Claude Colin-Simard est embauché comme journaliste à Paris-Midi, seul quotidien paraissant le midi en France. Colin-Simard doit maintenant voler de ses propres ailes[style à revoir] : Tricot meurt lors d'un bombardement en 1940, à Sully-sur-Loire.
Vie personnelle
Le 14 août 1958, Jean-Claude Colin-Simard épouse Annette (née Wisner) à Rouffignac (Charente-Maritime). Elle écrira Les Apparitions de la Vierge[4] et Au nom de la reine de Saba[5], entre autres. À partir de 1967 et pendant une vingtaine d'année, elle sera chef du service littéraire au Journal du dimanche.[pertinence contestée]
De leur union naîtra une fille, Valérie Colin-Simard, née le 2 janvier 1961, à Neuilly-sur-Seine. Elle deviendra journaliste puis psychothérapeute et écrivain, elle est l'auteur de huit livres, dont Quand les femmes s'éveilleront et Masculin- féminin, la Grande réconciliation (Albin Michel).[pertinence contestée]
Jean-Claude Colin-Simard meurt le 9 janvier 2005. Il est enterré au cimetière de Montmartre, à Paris, auprès de son épouse, Annette, morte le 12 août 1997.
Publications
- Découverte archéologique de la France, préface de l'abbé Henri Breuil, éditions Amiot et Dumont, 20, avenue de l'Opéra[pertinence contestée], 1956.
- Découverte archéologique de la France (réédition), Collection « L'aventure du passé », Bibliothèque du livre contemporain, Paris, 1957.
- Conversations avec André Gide, coauteur avec Jean Cocteau d'un volume d'entretiens. Préface de Julien Green.
Notes et références
Article publié sur Wikimonde Plus
- Portail du journalisme
- Portail de la radio