Malick Coulibaly (écrivain)
Malick Coulibaly (de son nom complet Abdoul Malick Naïllé Coulibaly), né le 30 août 1977[1] à Nara au Mali, est un écrivain malien[2].
D'un père professeur de mathématiques et d'une mère professeur de français, Malick Coulibaly obtient son baccalauréat de Sciences Biologiques au lycée de Banamba à 140 kilomètres au nord de Bamako, où cette année-là, il était le seul élève de l'établissement promu à la bourse d'étude à l'étranger. Ce statu d'excellence le desservira l'année suivante puisque le faisant ne pas admettre de se voir ajourné en première année de fac. de médecine du fait d'une note éliminatoire alors qu'il avait une bonne moyenne. Il refuse alors de doubler la classe et claque la porte de la médecine.
Une fougue de jeunesse qu'il payera durant de longues années d'un parcours à bâton rompu où il enseignera les Sciences-naturelles et la Physique-chimie au collègue en qualité de contractuel de l'enseignement, avant de migrer en France et de goutter à la morsure du froid aggravée par la solitude de la clandestinité.
Entre temps, il aura fondé son propre journal de campus " Lettres à Sâala " ; contribué à fonder en 1998, l'Union des Jeunes Ecrivains du Mali – UJEM – dont il sera le premier Secrétaire Général ; contribué à l'animation et au succès de la célèbre émission " Plume d'or " de la Chaîne 2 de l'ORTM – Office des Radiodiffusions et Télévisions du Mali – aux cotés de célèbres journalistes et animateurs maliens comme Allassane Diombélé (Eric), Amadou Kodio et Moussa Tidjani Kanté (MTK) ainsi que l'acteur et poète Bobacar Belco Diallo (BAD) également conseiller culturel à l'ambassade des Etats-Unis au Mali ; été Directeur de publication de la revue " Kuma " de l'UJEM ; sans oublier la popularisation du concept de Montage Poétique que le monde culturel malien redécouvrit grâce aux œuvres de son association ; etc.
Autant de " barouds " lui assurant un fier avenir dans un pays quasiment vierge en termes de littérature de jeunesse, mais qu'il quittera tour à tour, comme en quête perpétuelle de sensations nouvelles.
Série d'humeurs d'un tempérament flamboyant doublé d'un " génie écervelé " ou expression tout azimut d'un malaise d'âme juvenille rebelle s'ignorant réfractaire aux moules sociaux et dogmes institutionnels ou encore, simple et parfaite illustration de la singularité pathétique d'une étrange destinée écrite d'avance ?... Il en demeure que pour soulager sa solitude dans le " tout Paris d'en bas ", Malick trouvera refuge en le seul lieu sûr qu'il ait jamais connu, après bien sûr le sein maternel : L'ECRITURE, notamment la poésie, dont il a pondu de ses premiers vers dès l'âge de 14 ans.
Il vit actuellement en France où il se consacre justement à l'écriture, et à une bande de " p'tits chenapans " nommés Djéyna, Samba, Fatouma-eugénie et Amono, dont la venue dans sa vie eût pour effet de l'assagir ... pour une fois... et surtout de le " fixer " tel un baobab du Bakhounou [zone géographique au nord-ouest du Mali].
En 2008, après la régularisation de sa situation, Malick s'inscrira à l'université de Paris X Nanterre, mais s'apercevra très vite qu'il y a un temps pour étudier dans les canons institutionnels, et se résoudra à poursuivre son " cursus " à l'école de la vie, la vraie.
Son premier roman, " Sans papier Sans paris " , fut écrit en 2002, en partie près d'une fenêtre à la lueur des projecteurs de Stade France à trois cents mètres duquel Malick habita un squat sans eau ni électricité.
Il travaille présentement à la finalisation de ses trois prochains ouvrages " Le chaînon manquant " , " Le griot doré " et " Le syndrome de la solitude sélective " car l'écrivain boulimique que le sanpapiétariat fit de lui – comme il aime à nommer ses années de clandestinité dans Paris – devient anxieux dès lors qu'il n'a pas un manuscrit sur planche. Comme si " se sentir écrire " s'était sublimer en une sensation de sécurité, un enjeu de vie et de mort, un panacée contre toutes les affres de l'existence.
" Si je n'avais pas eu ma plume à cette époque ainsi que la passion des choses de l'intellect pour me tenir chaud, je ne m'en serais peut-être jamais sorti … " dit-il, plain de reconnaissance pour cette directrice d'école qui un jour, lorsqu'il était en classe de CEP, lui offrit un Petit Larousse pour juniors ainsi qu'un premier album de bandes dessinées Astérix et Obélix qui allaient faire de lui un lecteur insatiable.
Et cette femme n'était autre que sa maman Fatouma allias " Eugénie " pour son passionné-de-tout de mari pour qui elle était – et EST toujours – belle et divine telle Eugénie L'Impératrice, en même temps que précieuse et vulnérable telle Eugénie Grandet.
Œuvres
- Sans papier sans Paris, Klanba éditions, 2004 - Coup de coeur du Libraire FNAC des Halles de Paris. En 2006, ce roman a également fait l'objet d'un projet d'adaptation télévisuelle qui a obtenu l'accord du comité d'experts du CNC-France pour une aide à l'écriture.
- Les Enfants du soleil de la démocratie, Cauris éditions, 2006.
- On ne donne pas palabre à un Bété, Édilivre, 2011 , collection Coup de cœur.
Notes et références
- ↑ (BNF 14574398)
- ↑ Malick Coulibaly, Africultures
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