Association Nationale de la Justice Réparatrice

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L'Association Nationale de la Justice Réparatrice (ANJR) est une association de victimes et de médiation française, qui permet un échange entre un auteur et une victime de crime ou de délit, avec le concours actif des personnes impliquées, qu'il s'agisse des personnes ayant commis les torts ou de celles les ayant subis, tout en prenant en compte l'environnement des deux parties – familles et amis touchés directement ou indirectement par la situation.[1]

Stéphane Jacquot souhaite lancer une association sur la justice réparatrice après l'assassinat d'une amie proche à Beauvais en 2004, après qu'il a accompagné l'époux de la victime dans un échange avec l'auteur du crime. L'idée de fonder une association pour promouvoir la justice réparatrice se confirme suite à une rencontre entre Stéphane Jacquot et Marie-Cécile et François Chenu, les parents de François Chenu assassiné à Reims par trois skinheads en septembre 2002. Les parents de François Chenu ont adressé une « lettre ouverte » aux trois criminels destinée à proposer une « porte d'entrée » à la communication, à l'écoute et à les aider à se reconstruire. Cette affaire est racontée par le documentaire Au-delà de la haine (2005) d'Olivier Meyrou, sorti en 2006[2],[3].

En septembre 2010, Stéphane Jacquot fonde l'ANJR et officialise la création de son association au cours d'une conférence de presse au Sénat le 30 novemvembre 2010. Un procès permet de comprendre le comment de l'acte mais des interrogations subsistent sur le pourquoi, a souligné Stéphane Jacquot, pour expliquer comment ces échanges peuvent aider les victimes et leurs familles. Quant aux auteurs d'infractions, ces échanges provoquent chez eux une prise de conscience de l'impact de leur acte sur la vie de leurs victimes, qui peut avoir une répercussion positive sur la réinsertion, a-t-il ajouté[4].

L'Association a été reçue par Jean-Marie Bockel le 23 septembre 2010[5] , dans le cadre du rapport sur la prévention de la délinquance des jeunes et son président a indiqué « La justice réparatrice peut être un moyen efficace pour lutter contre la récidive, car elle permet à une personne détenue d'entrevoir une voie vers sa réinsertion sociétale »[6]

La justice réparatrice est pratiquée au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie, dans ces pays, il y a des résultats très satisfaisants, avec une diminution du taux de récidive grâce à ce mode de justice[7].

Dans ses missions l'association permet une médiation entre auteur et victime de crime et de délit, ainsi qu'un accompagnement des familles d'auteurs et de victimes.

Notes

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