Goshin-Système

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Le Goshin-Système est un art martial d'origine japonaise. Il est une synthèse de plusieurs écoles de ju-jitsu. Depuis les années 1980, c'est un art qui s'est ouvert à beaucoup d'autres formes de pratiques (lutte, sambo, karaté, kalishikaran, etc.). Le Goshin-Système est maintenant un art martial complet puisqu'il contient des formes de frappes (pied, poings), des formes de projections, de clefs, de travail au sol, d'armes, etc.

Signification

Le mot « goshin » (japonais) est la protection du corps et tout ce qui concerne la self-défense.

Le mot « système » (français) exprime le fait que cette pratique a été structurée : programme technique, progression, méthodes d’apprentissage, etc.

Le mot Goshin-Système renvoie donc à techniques martiales qui peuvent être ancestrales mais enseignées avec des méthodes pédagogiques modernes.

Particularités

Le Goshin-Système est un art martial moderne qui symbolise bien la « mondialisation » actuelle des arts martiaux. Cependant, même s’il contient des formes de techniques provenant d’autres pratiques, le Goshin-Système possède quelques particularités techniques facilement reconnaissables :

  • Une position de garde résolument positive et qui incite à entrer dans l’attaque de l’adversaire.
  • Une gestuelle souple avec une grande amplitude.
  • Des enchainements techniques qui peuvent être longs et qui permettent de travailler plusieurs positions et techniques dans un même mouvement.

La pratique du Goshin-Système se caractérise également par :

  • Une très grande variété de situations pédagogiques.
  • Des kimonos de couleur différente pour chaque groupe de niveau (blanc, rouge, noir).

Historique

Comme beaucoup de styles martiaux, le Goshin-Système est le résultat d’une longue évolution ponctuée d’améliorations techniques, pédagogiques mais aussi, de confrontations et de séparations.

Origine

Vers la fin des années 1970, il était une synthèse de plusieurs écoles de ju-jitsu traditionnelles.

Pour des raisons de nom déposé, il a fallu trouver un autre nom pour cette pratique. Le nom retenu fut Goshindo, littéralement la « voie de la protection du corps » (Do = la voie, Goshin = protection du corps).

À partir des années 1980, le Goshindo s’est considérablement enrichi au contact d’autres pratiques. Ce qui à l’origine n’était composé quasiment exclusivement que de travail de clefs, s’est vu enrichir de frappes (venues du Karaté, de la boxe thaïlandaise, capoeira, etc.), du travail au sol (lutte, sambo, ju-jitsu brésilien, etc.), des mouvements tournants, du travail d’armes (couteau, bâton court, Bo, etc.), etc. Ce travail d’enrichissement mené par Alain Sailly et les professeurs qui l’accompagnaient, dura plus de 20 ans : il est à la base de l’idée de cet art martial, ne pas se scléroser et toujours chercher à évoluer.

La première apparition du terme Goshin-Système date de septembre 2009 et de la parution du livre « Goshin-Système : Programme Ceinture Orange » (auteurs Nicolas Rude et Pascal Coulon).

On y apprend que le Goshin-Système est né d’un schisme au sein du Goshindo. Les auteurs mettent un terme à leur collaboration avec Alain Sailly au début de l’année 2007. L’origine de cette séparation n’est pas une différence au niveau technique mais une profonde divergence concernant l’encadrement et la direction donnés à cet art martial.

Aujourd’hui

Nicolas Rude et Pascal Coulon ont voulu donner un nom à leur pratique martiale qui face le lien entre les origines japonaises et la pédagogie moderne employée pour son enseignement (Goshin-Système).

La production de trois livres programme (« Goshin-Système : Programme Ceinture Orange », septembre 2009, « Goshin-Système : Programme Ceinture Violette » en juin 2010 et « Goshin-Système : Programme Master » en juin 2011) permet aux fondateurs de jeter les bases de ce nouvel art martial complet, toujours en évolution, mais basé sur un socle commun de techniques et de capacités que chacun peut développer pour prétendre à un grade.

Le Goshin-Système est actuellement enseigné dans des dojos en France, République tchèque, Suisse mais également dans de nombreux pays d’Europe lors de stages.

Répartition Géographique

Enseignement

Objectifs

Comme la plupart des Arts Martiaux modernes, le Goshin-Système ne peut se résumer à un ensemble de techniques de combat visant à maîtriser un adversaire (self-défense). Même si la notion d’efficacité est importante, elle ne peut qu’être un objectif secondaire n’intervenant qu’après celui du développement de l’individu et du lien social.

  • L’individu : La technique martiale est un outil pour développer l’individu au niveau corporel (motricité, endurance, capacités de souplesse, repères dans l’espace, etc…) et du savoir-être (politesse, habitude à l’effort, entraide, respect, etc…).
  • Lien social : La pratique martiale bouleverse les habitudes égoïstes quotidiennes. Elle oblige à accepter l’autre, à se mettre en relation avec lui pour pouvoir progresser ensemble. La notion d’entraide entre les générations est très importante. Les anciens aident les nouveaux, les grands aident les petits…
  • Self-défense : Complètement conscient des implications d’une confrontation physique, le pratiquant de Goshin-Système fera tout son possible pour ne pas se laisser entraîner dans cette dernière extrémité. Cependant, s’il est dans l’obligation d’agir, il dispose d’une grande palette de techniques lui permettant d’arrêter l’agression en préservant au maximum l’intégrité physique de l’agresseur.

La pratique

Le goshin-système est d’origine Japonaise. C’est pourquoi les termes techniques employés sont japonais (ex : coup de pied de face / mae-geri). De même, l’étiquette (règles de conduite lors des cours) est très inspirée des arts martiaux japonais traditionnels (saluts, port du kimono, etc.). Cependant, si la tradition a été préservée concernant l’étiquette, les professeurs qui enseignent le Goshin-Système sont formés à une pédagogie moderne avec l’utilisation de beaucoup de matériel, de nombreuses situations pédagogiques pour l’apprentissage d’un geste technique et une grande importance accordée aux aspects d’animation. C’est pourquoi le Goshin-Système peut être pratiqué à partir de 4 ans jusqu’à un âge avancé.

Progression Technique

Comme dans la plupart des Arts Martiaux d’origine japonaise, la progression dans le Goshin-Système est marquée par l’attribution de grades (ceintures) dans l’ordre suivant :

  • Ceinture blanche (7ème kyu)
  • Ceinture jaune (6ème kyu)
  • Ceinture orange (5ème kyu)
  • Ceinture verte (4ème kyu)
  • Ceinture bleue (3ème kyu)
  • Ceinture violette (2ème kyu)
  • Ceinture marron (1er kyu)
  • Ceinture noire (1er dan)
  • Puis jusqu’à la 10ème dan

À noter qu’il peut y avoir des demi-ceintures (ex : blanche-jaune) pour la progression des plus petits notamment.

La technique n’étant pas un but en soi, mais un outil pour développer l’individu, la progression est personnelle : le chemin emprunté n’est pas le même pour tous les élèves. C’est pourquoi le programme technique est composé, pour les personnes de plus de 10 ans, de trois groupes d’entraînements :

  • Programme Ceinture Orange : groupe des élèves débutants (ceintures blanche et jaune). Les élèves de se groupe sont reconnaissables à leur kimono blanc.
  • Programme Ceinture Violette : groupe des élèves avancés (ceintures orange, verte et bleue). Ces élèves portent un kimono rouge.
  • Programme Master : groupe des élèves experts (ceintures violette, marron et noire). Le kimono porté est noir.

Au sein de chacun de ces programmes, le contenu a été catégorisé :

  1. Déplacements / mouvements : Tous les déplacements debout ou au sol, seul ou avec un partenaire qui peuvent servir lors du combat.
  2. Frappes : Toutes les manières de frapper avec les armes naturelles du corps.
  3. Chutes et manières de se relever : Tomber sans se blesser et se relever en fonction de l’attitude de l’agresseur.
  4. Travail de la garde : Position de départ qui permette de bouger avec un maximum de relâchement.
  5. Stabilité : Garder sa verticalité en subissant une tirée ou poussée.
  6. Différentes attaques : Les manières dont le partenaire peut attaquer.
  7. Différentes réponses aux attaques : Les premiers instants de la réponse (parade, frappes…)
  8. Attaques et réponses au sol : Partie spécifique quand un des deux, ou les deux adversaires sont au sol.
  9. Amenées au sol et projections : Techniques de clefs ou de projection pour mettre l’adversaire au sol.
  10. Clefs et contrôles au sol : Contrôler l’adversaire de bout ou au sol.
  11. Acrobaties : Exercices permettant de faciliter l’expression corporelle dans l’espace.
  12. Armes : Travail du couteau et bâton court
  13. Connaissances théoriques : Historique du Goshin-Système, méthodes d’échauffement, d’étirement, connaissances anatomiques, etc…

Les élèves peuvent donc piocher dans n’importe quelle catégorie pour construire leur pyramide martiale à leur rythme.

Bibliographie

  • « Goshin-Système : Programme Ceinture Orange ». Nicolas Rude et Pascal Coulon. Septembre 2009
  • « Goshin-Système : Programme Ceinture Violette ». Nicolas Rude et Pascal Coulon. Juillet 2010.
  • « Goshin-Système : Programme Master ». Nicolas Rude et Pascal Coulon. Juin 2011.

Liens externes

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