Maison de Luserne-d'Angrogne

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Ecusson des sires d'Angre 1009, des barons d'Angrogne-Roisin (1009) la branche principale, des anciens comtes Luserne-d'Angrogne, des sires Manfroy Luserne-d'Angrogne (1310), des sires Billator de Luserne (1300), des comtes Luserne-Roureng (1350), des comtes Luserne-Campillon (1370), des comtes Luserne-de la Tour (1380), des comtes Luserne-Rorà (1450).

La Maison de Luserne-d'Angrogne est une famille d'origine Picard-Bourgognon.

L'Angrognoise[réf. nécessaire] est une région non-administrative de la Wallonie, correspondant à l'ancienne province du même nom, avec pour capitale Angre. Bien que la comté ait disparu, le terme « Angre » (ancient Angrogne[réf. nécessaire]) est toujours utilisé pour définir un des territoires de la commune de l'Honnelles avec l'homonime village. Le logo de la commune reprend les écussons de la famille des baronnes d'Angrogne-Roisin.

Le territoire de l'Angrognoise correspond à l'actuel commune de l'Honnelles de Hainaut, ainsi qu'à plusieurs autres territoires.

La maison Luserne d'Angrogne

Henry d'Angre (1135), sire d'Angreau, cadet de Roisin, comte de Luserne (1138), seigneur de La Tour, de Mombrone, de Villar. Il était le premier comte et fut donc le fondateur de la maison Angrognoise de Luserne.

La seigneurie est érigée en marquisat dans le 1616 par le duc Victor Amedée II de Savoie. La maison a survécu jusqu'à aujourd'hui en trois branches: la ligne du marquis Enrico Bruno (chef de la Maison), du comte Richard Mario et du comte Maximilian.

Différentes branches

Manfredi Luserne d'Angrogne (1508-1577)
Image illustrative de l’article Maison de Luserne-d'Angrogne
Charles Manfredi Luserne d'Angrogne

Prédécesseur Jean Manfredi de Luserne d'Angrogne
Successeur Charles François Manfredi Luserne d'Angrogne
Grade militaire Marechal de Savoie
Conflits siege de Coni, Bataille de Saint-Quentin (1557)
Biographie
Dynastie Maison de comtes Luserne-d'Angrogne - de Roisin
Nom de naissance Charles
Naissance
Luserne
Décès
Luserne
Père Jean Manfredi Luserne d'Angrogne
Mère Blanche de Trofarel
Conjoint Beatrice de Savoie-Pancallier
Enfants Charles François Manfredi Luserne d'Angrogne

Branches antérieures à Jean François Luserne-d'Angroge 1490

les barons d'Angrogne-Roisin (1009), branche principal, d'où :

  • la maison des comtes Luserne-d'Angrogne, d'où :
    • la maison des patriciens de Pignerol Luserne de Raysin (1400) éteint
    • la maison des marquises Manfredi Luserne d'Angrogne (1224), vivant
    • la maison des sires Billator de Luserne (1300), éteint
    • la maison des comtes Luserne-Roureng (1350), d'où :
      • la maison des comtes Luserne-Campillon (1370), vivant
      • la maison des comtes Luserne-de la Tour (1380) éteint
      • la maison des marquises Luserne-Rorà (1450) vivant
les patriciens Luserne de Raysin de la ville de Pignerol, branche cadet des comtes Luserne d'Angrogne - par le duc de Savoie 1613

En 1430, après que la mort de Robert et celle de son frère (connu aussi sous le nom de Rolet main de fer) trois ans auparavant laisse la maison de Luserne sans héritiers majeurs. Sous Jean de Luserne sire d'Angre Roisin devient de fait le siège du pouvoir de la région, avec son vaste château des comtes habité par la dynastie Angrognoise. Ce palais est agrandi et embelli par les comtes. Ambitieux, le comte Charles époux de la princesse Beatrice de Savoie-Racconis, alors que le Regent de la région des Flandres espagnoles (nort de la Wallonie) est le duc Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580) [1]. Charles sert le duc Emmanuel Philibert dans la guerre contre les confédérés de Smalkalde (1547), s'illustre au siège de Metz (1552), reçoit, l'année suivante, le commandement des troupes impériales dans les Pays-Bas et gagne pour Philippe II avec le duc de Savoie la bataille de Saint-Quentin (1557).

Charles réunit par héritages et achats ce qui devient un vaste territoire englobant ce qui sera plus tard le grande comté de Luserne (Région des Alpes).

Ecousson Luserne-d'Angrogne 1559
Ecousson de la comtesse Beatrice Luserne-d'Angrogne, nèe comtesse de Savoie Pancalier 1590 - archive d'etait de Turin

Le fils de Charles, Charles Francois, sera ambassadeur du duc chez l'empereur à Prague et le dernier sire d'Angre (1632). Son cousin Baudry meurt en 1603, dernier Baron de Roisin, est enterré dans la chapelle de Roisin.

EXPLICATIONS DU BLASON :

quadripartie : partie 1, en haute du blason, Castille et Autriche (par roi Philippe II à Charles - 1559), partie 2 et 3 Roisin ou Angre Ancient, partie 4 de Manfrin (Monfroy ou Manfredi) ou de Taraintasie, sur le tout en cœur Savoie (Emmanuel-Philibert de Savoie à Charles par mariage avec Beatrice de Savoie - 1558).

Ecartelé : en 1 : de Castille et Autriche, en 2 et 3 : de Roisin, en 4 : Tarantasie, en coeur sur le tout de Savoie.

Galerie

Arbre Généalogique

Racisius [2] premier des comtes Luserne-d'Angrogne de Roisin, sire d'Angre, mariée à N. fille de Hugues de Incy, dit le Roland ou le Rolet, père de Henry d'Angre (1135). Par ordre du comte de Hainaut, Thomas II de Savoie Seigneur du Piémont, et son allié, il fut envoyé dans les Alpes où il prit le château de Luserne (Luserna San Giovanni) et le titre de comte de Luserne-d'Angrogne avec le but de traduire les vallées de Luserne, entre les mains des hérétiques, sous le contrôle impérial[réf. nécessaire][3],[4]. Le premier document attestant de la présence de Henry à Luserne est un acte d'un notaire du 1135. "Henricus" porte l'emblème de sa famille, "bandée de rouge et d'argent". Il tient son nom "d'Angre", avec lequel il a baptisé l'une des vallées, alors inhabitée, qui deviendra Angrogne en français, Angruenha en occitan, Angrogna en italien..

  • Guillaume, comte de Luserne, Seigneur de Roisin, 1159
    • Enricus, comte de Luserne 1170-1173
      • Guillaume, comte de Luserne 1197
        • Enricus, 1197-1240
          • Albertin, 1219, mort avant 1254
          • Manfred, *ca 1170, comte depuis 1224 ; issue la branche dit Maison de Luserne-d'Angrogne « Manfredi Luserne d'Angrogne » ou « Manfroy de Luserne d'Angrogne »
            • Guillaume, comte de Luserne, *ca 1200
              • Obert le Petit, comte de Luserne
                • Rolet, comte de Luserne, *ca 1350
                  • Benentin, comte de Luserna, *ca 1370
                    • Jacque, comte de Luserne, *ca 1400
                      • Beneantin, comte de Luserne
                        • Jean, comte de Luserne depuis 1490
                          • Charles, comte de Luserne, mort le 16.3.1577
                            • Charles François, comte de Luserne, né 1551, mort 23.12.1616
                              • Emmanuel Philip, comte de Luserne,Ire marquis d'Angrogne depuis le 1616
                                • Amédée marquis d'Angrogne, comte de Luserne, né 1616, mort 1672
                                  • Henry marquis d'Angrogne, comte Luserne, né 1648, mort 14.6.1692
                                    • Charles Amédée marquis d'Angrogne, comte de Luserne, né 24.3.1668, mort 8.10.1739
                                      • Angel Joseph marquis d'Angrogne, comte de Luserne, né 2.11.1701, mort 26.9.1778
                                        • Stefan Amédée marquis d'Angrogne, comte de Luserne, né 2.5.1790, mort 6.4.1769
                                          • Charles Emmanuel marquis d'Angrogne, comte de Luserne, né 29.6.1775, mort +13.7.1805
                                            • Charles Amédée marquis d'Angrogne, comte de Luserne, né 12.6.1797, mort 30.4.1860
                                              • Alexandre Charles Felix marquis d'Angrogne, comte de Luserne, nè 29.81829, mort 5.1.1905
                                                • Jean Amédée marquis d'Angrogne, comte de Luserne, né 1.6.1853, mort 25.12.1917, dont les trois branches actuelles

Notes et Références

  1. L. J. Marin, Notice historique sur Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, prince de Pièmont, etc, Pèlissonnier, 1839 - page 19: "...Le prince de Piémont sut, par des marches et contre-marches savantes, faire naître chez ses ennemis une extrême incertitude sur ses véritables intentions, et les tenir ainsi dans une hésitation continuelle. On crut que ce prince allait attaquer la Champagne, où les Français portèrent presque toutes leurs forces, en dégarnissant les autres provinces. Emmanuel-Philibert affecta surtout de laisser en arrière plusieurs places fortes sans les attaquer, afin d'obliger ses ennemis à tenir leurs troupes disséminées. Il feignit de vouloir assiéger Marienbourg et de l'emporter d'assaut : trompés par ce stratagème, les Français se hâtèrent d'y envoyer des renforts considérables, lorsque tout-à-coup Emmanuel-Philibert parut en Picardie avec la rapidité de l'aigle, et investit Saint-Quentin. En soumettant cette place, réputée alors une des plus fortes de la France, il n'avait plus d'obstacles pour marcher sur Paris....".
  2. P. Rivoire “Histoire de Seigneurs de Luserne” "Bulletin de la Société d'Histoire Vaudoise", 1894 page 6: “ Garola dit la maison d'origine par Rachisio (Rachi)”. Clairement déclaré par “plaisir des Seigneurs” comme roi de Longbards, mais il s'agit seulement d'un fils cadet de « Raicino »
  3. Les Vaudois du Piémont au XIIIe siècle, Les comtes de Luserne, princes du Saint-Empire, Lausanne, chez Georges Bridel, libraire-éditeur, 1847, A. Monastier: "… au sein des Alpes, dès le IVe siècle, nous rappellerons seulement au lecteur, qu'au commencement du XIIe siècle, et bien avant l'époque de Valdo, la chronique de Saint-Thron, en Belgique, écrite de 1108 à 1136, par l'abbé Radulphe, mentionne une contrée des Alpes comme souillée par une hérésie invétérée, et que Bruno d'Asti, vers l'an 1120, parle des Vaudois sans les désigner, il est vrai, par ce nom, mais avec des détails suffisants, surtout dans ce qu'il dit de leur tradition, pour qu'on les reconnaisse sans peine. À ces témoignages, développés au chapitre IV, nous ajoutons les suivants. Honorius prêtre d'Autun, au commencement du XIIe siècle, parle d'hérétiques qu'il nomme montani, ou montagnards, et, qu'il caractérise par ces seuls mots : « Les hérétiques montagnards sont ainsi nommés des montagnes. Dans des temps de persécution, ils se cachèrent dans les montagnes et se séparèrent du corps de l'Église. » Eberard de Béthune, vers Pau en 1160, s'exprime peu différemment sur le même sujet : « On les appelle, dit-il, hérétiques montagnards, parce que, dans un temps de persécution, ils se cachèrent dans les montagnes, et pour cette cause, ils errèrent quant à la foi catholique. ».
  4. "… C'est ici le lieu d'indiquer une circonstance d'une haute importance, qui sert puissamment à expliquer le fait de la conservation de la vérité évangélique, depuis Claude de Turin, dans le territoire occupé encore aujourd'hui par les Vaudois : c'est que, à l'époque la plus reculée de la féodalité, ces Vallées étaient gouvernées par un seigneur puissant, ne relevant que de l'empire, et imbu lui-même des doctrines vaudoises. Ce fait si important est consigné dans l'ouvrage déjà cité d'un auteur catholique, qui a pu mieux que personne s'assurer de la vérité qu'il nous fait connaître, M. le marquis Costa de Beauregard. Voici les paroles :« Outre les comtés dérivant des grands marquisats, on ne peut douter qu'il n'y en eût d'autres créés très-anciennement par les empereurs en faveur des principaux barons de ce pays, et qu'il n'y eût de simples titres de comtes accordés à quelques seigneurs immédiats. Tels furent les comtes de Castellamonte, de Blandra, de Luserne et de Piossasque, auxquels l'histoire piémontaise donne cette qualification, dès le onzième et le douzième siècles. » D'après ce témoignage, les comtes de Luserne, seigneur des Vallées (3), relevaient immédiatement de l'empire, et étaient par conséquent indépendants de tout prince voisin. Et, pour peu que leur force ne fût pas inférieure à celles des comtes et marquis d'alentour, ils pouvaient dans leurs vallées, si faciles à défendre par leur position naturelle, protéger leurs vassaux contre toute agression étrangère. Le même auteur ajoute encore: « On ne voit pas au reste que les princes d'Achaïe, demeurant si près d'eux (des Vaudois), les aient persécutés. On a même cru que quelques-uns des comtes de Luserne, vassaux immédiats de l'empire et principaux seigneurs de ces vallées, avaient partagé très-anciennement leur croyance (4). » (Mémoires historiques, etc., t. I, p. 64; - t. II, p. 51.).

Bibliographie

  • Ferdinando Gabotto, Histoire de Coni, Société Historique Subalpine, Coni 1898
  • L. J. Marin, Notice historique sur Emmanuel-Philibert, duc di Savoie, prince de Pièmont, etc, Bibliothèque Royale de Bruxelles 1839, ("armèe Imperiale - Manfroy de Luserne d'Angrogne") pp. 18–23.
  • V. Promis, Mémorial du comte Charles François de Luserne d'Angrogne, Société Historique Subalpine, Coni 1898
  • F. Hougon, Histoire des comtes de Luserne d'Angrogne, Société Historique Vaudoise, Pignerol 1899
  • A. Manno Le Patriciens de Savoie Généalogie 1911- Archive d'Etait de Turin
  • "Annuaire de la noblesse italienne" ed. XXXéme 2007-2011,SAGI éditeur
  • Livre d'Or de la Noblesse Italienne, ed. 2012, vol. LIIéme, Bibliothèque Centrale de l'État - Rome
  • Livre d'Or de la Noblesse Italienne, ed. 2013, vol. LIIéme, Bibliothèque Centrale de l'État - Rome
  • liste officielle de la noblesse italienne (Elenco Ufficiale della Nobiltà Italiana, ed. Consulta Araldica - Bibliothèque Centrale de l'État - Rome) ed. 1933-2013
  • http://www.armorial-register.com/arms-it/luserna-von-staufen-berg.html

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