Michèle Vianès
Naissance | |
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Nationalité |
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Titres | Chevalière de la Légion d'Honneur (2009) |
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Travaux |
Un voile sur la République (2004) Les islamistes en manœuvre : silence, on manipule (2004) |
Approche | Féminisme |
Michèle Vianès (née en 1946) est une institutrice et militante féministe française, fondatrice de Regards de femmes, ONG avec statut spécial auprès du Conseil économique et social des Nations unies.
Biographie
Origines familiales et études
Michèle Vianès est née en Tunisie, en 1946, de nationalité française. Après des études secondaires au Lycée Edouard Herriot à Lyon, elle devient institutrice puis professeur des écoles.
Féministe universaliste, elle a toujours combattu la reproduction des stéréotypes filles/garçons dans les manuels scolaires et albums pour enfants, participant notamment, à la fin des années 70, à la réflexion syndicale au sein de la Fédération de l’Education nationale (FEN).
Elle s’est également intéressée à l’initiation des jeunes enfants à la lecture des images et messages iconographiques ainsi qu’à leur accès à l’art contemporain.
En 1998, elle fonde avec d’autres femmes, Regards de Femmes, association d’abord lyonnaise puis, par la création d’antennes dans d’autres régions, nationales. L’association obtient le statut d’ONG auprès du Conseil Économique et Social de l’ONU en 2009. Michèle Vianès participe chaque année à New York à la Commission du Statut des femmes et y organise des ateliers.
L’objet de l’association est de déconstruire les stéréotypes qui enferment filles et garçons dans des comportements attendus, de promouvoir la parité politique et professionnelle, de lutter contre les violences économiques, psychiques, physiques et sexuelles envers les femmes, ceci dans un esprit de solidarité avec les femmes de France, d’Europe, du monde. En appliquant les principes d’égalité femmes-hommes et de laïcité.
Michèle Vianès sera en 2003 marraine du mouvement Ni Putes ni soumises, après avoir, aux côtés de Fadela Amara et de SOS racisme, organisé dans l’agglomération lyonnaise la première marche des femmes des quartiers. Les actions pour que toutes les jeunes filles et femmes en France soient protégées par la République et non soumises à la loi des grands frères ou du quartier l’ont conduites à organiser des réunions publiques, notamment dans les universités et établissement scolaires.
L’engagement de Michèle Vianès pour la parité politique s’est traduit concrètement par sa candidature aux élections municipales. Conseillère municipale de Caluire et Cuire (ville de 42 000 habitants de l’agglomération lyonnaise), réélue en 2008, elle a été adjointe au maire, en charge de la prévention et de la citoyenneté.
Parallèlement, elle est active auprès de l’Association des conseillères et conseillers municipaux du Rhône (ACMR) en tant que vice-présidente en charge de la formation des élu·es de 2001 à 2014.
En 2006, elle est élue secrétaire générale de la Coordination française pour le lobby européen des femmes (CLEF) et réélue à cette fonction en 2008 et 2010.
A ce titre elle a participé à la commission du statut des femmes à l’ONU à New York en 2007, à l’organisation du séminaire de la CLEF : « Femmes migrantes : mêmes voix, mêmes droits » et a organisé l’Assemblée générale du Lobby européen des femmes (LEF) à Lyon, en octobre 2008, rassemblant 150 femmes responsables associatives de 27 pays européens.
Dans les organisations internationales, elle promeut la francophonie. Elle est coordinatrice pour l'Europe du réseau Francophone pour l'égalité Femmes-hommes.
Elle est mariée à André Vianès, docteur d’Etat en économie et avocat. Elle a 2 fils, Aurélien et Clément.
Engagement politique et associatif
Militante féministe, elle est une des fondatrices de l'association Regards de femmes. Dans le cadre de l'association, elle a organisé des conférences en partenariat avec le Comité laïcité République[1]. En février 2008, l'association attaque la ville de Lyon devant le tribunal administratif après qu'elle a annoncé vouloir proposer des menus avec ou sans viande aux enfants fréquentant les cantines scolaires, à compter de la rentrée 2008. Pour elle, il s'agit d'une « soumission à des impératifs venus d'ailleurs, étrangers ou hostiles à la mission de l'école[2] ».
Elle a été membre fondateur du comité Ni putes, ni soumises Grand Lyon et Rhône. En 2007, elle est invitée par Sihem Habchi, présidente de Ni putes ni soumises, à l'université d'été de l'association[3].
Elle a également été secrétaire générale (de 2006 à 2010), puis vice-présidente (de 2010 à 2012) de la Coordination française pour le lobby européen des femmes, association qui a un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies.
Elle a été conseillère municipale de Caluire-et-Cuire déléguée à l'égalité hommes-femmes de 2001 à 2008[4], puis adjointe à la prévention et à la citoyenneté après les élections municipales de 2008. Elle a été, à ce titre, vice-présidente de l'Association des conseillères et conseillers municipaux du Rhône de 2001 à 2014, en charge des formations des élu·es et
membre du conseil d'administration du Centre d'information des femmes et des familles (CIDFF) du Rhône.
Du 12 au 15 août 2012, elle réalise une mission au Guatemala en lien avec l'ambassade de France, afin de promouvoir la lutte contre les violences faites aux femmes et rencontrer les acteurs institutionnels guatémaltèques[5].
Ouvrages
- Un voile sur la République, Essais/Documents, Stock, 282 p., Paris, 2004[6].
- Silence, on manipule : les islamistes en manœuvre, collection Hors de moi, Hors Commerce, 2004.
- "Les 10 mots qui font la France Comprendre la citoyenneté pour vivre ensemble dans la République, 2006
Distinctions
- Faite chevalier de la Légion d'honneur le 9 octobre 2009 par Fadela Amara.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Site du Comité
- ↑ Des féministes s'attaquent… aux cantines scolaires, 26 février 2008
- ↑ Université de Ni Putes Ni Soumises à Dourdan, 1er décembre 2007.
- ↑ Elle est primée par la Fondation de France pour son action « Allez les filles ! » à Caluire.
- ↑ Site de l'ambassade
- ↑ Présentation en ligne
Liens externes
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