Rémy Frétille
Rémy Frétille (5 juin 1955) est un officier général de l'armée de terre française [1]. Il est général adjoint au général commandant la zone de défense et de sécurité Ouest (Rennes)[2] depuis septembre 2009.
Biographie
Après avoir obtenu son bac au lycée Marguerite de Valois à Angoulême, il est admis en septembre 1973 au Lycée militaire d'Aix-en-Provence où il prépare pendant deux années le concours de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM Saint-Cyr) qu'il intègre à l'été 1975 (promotion capitaine Guilleminot 1975-1977). À l'issue de sa scolarité à Saint-Cyr son classement lui permet de choisir l'arme des Troupes de marine, spécialité artillerie.
En 1978, après une année d'officier-élève à l'École d'application de l'artillerie (Draguignan, Var) il rejoint sa première affectation à Trèves (9e régiment d'artillerie de marine) avec le grade de lieutenant.
En 1980, il quitte l'Allemagne pour rejoindre la 31e brigade parachutiste zaïroise à Kinshasa (Zaïre). Il tirera de cette expérience africaine un roman, Noir-Ivoire[3] (publié en 1994). Le 13 juillet 1982, il est muté à Coëtquidan où il commande pendant deux ans une section d'élèves officiers à l'ESM Saint-Cyr.
A l'été 1984, il rejoint le 11e régiment d'artillerie de marine (11e RAMa) qui tient garnison à La Lande d'Ouée Après dix mois passée au bureau Opérations-Instruction, on lui confie le commandement de l'unité d'instruction qui vient de vivre des évènements difficiles dont la presse nationale s'est fait l'écho. Un an plus tard, il quittera ce commandement pour prendre celui de la 1er batterie qu'il mettra en condition pour une projection au sein du 3e régiment d'infanterie de marine (3e RIMa). C'est avec ce régiment que la 1ere batterie, transformée en compagnie de marche, assurera une mission de présence à Houaïlou, sur la côte est d'une Nouvelle-Calédonie en pleine effervescence (septembre 1986-février 1987). A son retour à La Lande d'Ouée, il réorganise son unité de marche en batterie d'artillerie avant de rejoindre à l'été 1987 l'école d'application de l'artillerie à Draguignan.
En 1990, le chef de bataillon Frétille est admis à l'École supérieure de guerre et il choisit de passer la première année de sa formation de l'enseignement militaire supérieur à Madrid à l'École d'État-major. En septembre 1991, il rejoint l'École Militaire à Paris pour achever son cursus. Il est breveté de l'enseignement militaire supérieur en juin 1992.
De 1992 à 1994, le lieutenant-colonel Frétille sert à la Direction du renseignement militaire qui vient juste d'être créée. Il y tiendra les fonctions d'adjoint au général sous-directeur exploitation, puis d'adjoint au chef du bureau situation. A ce poste, il vivra en direct un certain nombre de crises et en particulier la crise ruandaise.
A l'été 1994, il est muté à Madrid pour créer le poste d'officier de liaison auprès de l'état-major de l'armée de Terre espagnole. Il restera trois ans dans la capitale espagnole où il est promu au grade de colonel en 1998.
En août 1998, après une année de professeur à l'École supérieure de guerre à Paris, l'armée de Terre lui confie le commandement du 11e régiment d'artillerie de marine à La Lande d'Ouée, commandement qu'il gardera jusqu'en juillet 2000.
Après trois années (2000-2003) à l'état-major de la région Terre Nord-Ouest en qualité de chef du bureau Instruction-Formation-Programmation, il est nommé commandant des forces terrestres[4] dans la zone sud de l'océan Indien, à La Réunion.
Muté en qualité d'expert Outre-Mer à l'Inspection de l'armée de Terre, il ne rejoindra jamais ce poste puisqu'il prend de manière précipitée le commandement du Service militaire adapté[5] (SMA), un poste normalement confié à un officier général. Après une fin d'année 2005 consacrée à une prise en compte du SMA et à une tournée de quelques jours aux Antilles-Guyane, il est promu au grade de général de brigade en février 2006 et entreprend une réforme profonde et ambitieuse du SMA. Cette réforme n'est pas sans provoquer quelques soubresauts médiatiques[6], en particulier en Guyane et en Polynésie française[7]
En 2009, au moment où il rejoint l'état-major de la région Terre Nord-Ouest à Rennes, il laisse un SMA modernisé et qui occupe une place originale dans le concept européen de la formation tout au long de la vie. La même année, le Président de la République décide après la crise guadeloupéenne de doubler les effectifs du SMA et d'augmenter considérablement son budget[8].
Arrivé à Rennes, le général Frétille se voit confier l'expérimentation des échelon intermédiaires de la nouvelle chaîne du soutien par les bases de défense. Il rend son rapport au printemps 2010.
Ouvrages
- Noir-Ivoire (Roman 1993)
- Océan Indien, écume de vie[9] (poèmes et photos en collaboration avec Jean-Luc Piret 2010)
Notes et références
- ↑ Décret du 22 décembre 2005 promotion et nomination dans la 1re section et affectation d'officiers généraux
- ↑ Journal officiel n°0175 du 31 juillet 2009 txt 61 décret du 29 juillet 2009 portant nomination d'officiers généraux
- ↑ http://catalogue.bnf.fr/servlet/biblio?idNoeud=1&ID=35834081&SN1=0&SN2=0&host=catalogue
- ↑ http://www.123people.fr/ext/frm?ti=person%20finder&search_term=remy%20fretille&search_country=FR&st=person%20finder&target_url=http%3A%2F%2Fwww.troupesdemarine.org%2Foutils%2Fbulletin%2Fnews%2Ffiches%2Fnw000425.htm§ion=weblink&wrt_id=292
- ↑ http://www.le-sma.com/
- ↑ http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/03/service-militai.html
- ↑ http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/12/polynsie-un-cap.html
- ↑ http://www.senat.fr/rap/a10-115-4/a10-115-46.html
- ↑ http://www.fougeres.maville.com/actu/actudet_-Un-Fougerais-a-photographie-l-ocean-Indien-_loc-1209456_actu.Htm
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