Thierry Paul Valette

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Thierry-Paul Valette
Thierry Paul Valette, fondateur de la Revue Européenne, président d'Europe Équitable.png
Thierry-Paul Valette.
Biographie
Nationalité
Domicile
Activité
Fondateur des Gilets Jaunes Citoyens, fondateur du parti Europe Équitable, porte-parole Comité Famine Yémen, auteur, antiquaire
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Organisation
Fondateur de l'association des Gilets Jaunes Citoyens, fondateur du parti Europe Équitable, fondateur de la Revue Européenne
Œuvres principales
Les mots de l'oubli, L'Unique

Thierry-Paul Valette, né à Lisieux le 17 août 1976, est un militant français qui compte parmi les figures du mouvement des Gilets jaunes,membre de la famille du neuro-psychiatre Paul Pagès.

Biographie

Thierry-Paul Valette, né à Lisieux le 17 août 1976, est une figure du mouvement des Gilets jaunes[1], membre de la famille du neuropsychiatre Paul Pagès[2], il vit à Paris.

Il quitte ses études de droit pour devenir antiquaire.

Il est président du parti Europe Équitable fondé le 23 octobre 2023.[3]

Il se fait connaître, en 2017 en dénonçant le statut de la première dame[4] concernant Brigitte Macron, dans une pétition virale[5].

Militant antiraciste

Thierry-Paul Valette est un militant antiraciste actif. En , dans le cadre de la semaine parisienne de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme[6] organisée par la ville de Paris et la LICRA, il est l’un des trois invités d’honneur à Sciences Po[7] aux côtés du président de la Licra de Paris, David-Olivier Kaminski, l’athlète handisport triple champion d’Europe de basket-ball et de rugby Ryadh Sallem, et l’écrivain également professeur à Sciences Po Karim Amellal.

Le , en pleine crise des gilets jaunes, il est présent aux côtés de SOS Racisme et d’Audrey Pulvar pour débattre sur les violences policières à la suite de l'Affaire Théo[8].

Le , il est le seul leader des Gilets jaunes à s'associer officiellement à la manifestation nationale pour protester contre la multiplication des actes antisémites[9]. Ce rassemblement fait suite à la découverte de 96 tombes juives profanées dans un cimetière alsacien. Il était déjà présent lors de la commémoration en hommage à Ilan Halimi la semaine précédente[10],[11].

Quelque temps porte-parole du club géopolitique[12], il participe à différents colloques dont celui organisé au Sénat sur la crise du Golfe persique le 27 juillet[13]en présence de l’ancien sous-secrétaire général de l’Organisation des Nations unies Lansana Kouyaté.

Association de l'Égalité Nationale

Au début de l'année , Thierry-Paul Valette crée l'association qui lutte contre la corruption et les discriminations[14]. Selon Europe 1, elle ressemble à une coquille vide[15], par ailleurs il indique qu'il n'y a pas « vraiment d'adhérents, si ce n'est lui, le président »[16]. Elle est souvent partenaire de l'association SOS Racisme. En avril, face à la présence de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, l'association se mobilise contre le Front national[17].

En octobre, Valette dénonce, avec SOS Racisme, la loi antiterroriste comme un « délit au faciès » ouvert par l’article 10. Il indique que « Les populations prétendument étrangères, noires ou maghrébines seront stigmatisées »[18].

En , il est officiellement présent à la marche blanche qui a lieu en hommage à Mireille Knoll, cette femme octogénaire juive sauvagement assassiné chez elle[19].

En octobre, il cosigne la tribune dans Libération contre Éric Zemmour : Pas d'antenne pour les dealers de haine ! Elle fait suite aux propos du polémiste qui affirmait sur le plateau de Thierry Ardisson que le prénom de Hapsatou Sy était une « insulte à la France »[20].

Affaire Noémie Mussenga

En , éclate l'affaire Naomi Musenga une jeune femme décédée en décembre 2017 après que son appel de détresse n'a pas été pris au sérieux par une opératrice du services de secours. Trois marches blanches sont organisées pour réclamer « justice et vérité » pour Musenga. À la demande de la famille, Thierry-Paul Valette organise celles de Valence et de Paris[21]. Il envoie une délégation de 22 personnes déposer 22 roses blanches devant le ministère de la Justice ainsi qu'une lettre à l'attention de la ministre Nicole Belloubet[22].

Comité contre la famine au Yémen

Thierry-Paul Valette est aussi le porte-parole du comité contre la famine au Yémen[23] qui dénonce également la vente d'armes par la France à l'Arabie saoudite. Ibrahima Sorel Keita, délégué général du comité contre la famine au Yémen[24], est depuis conseiller au sein du conseil national de la transition (CNT) de la république de Guinée dirigé par Dansa Kourouma. La marraine du comité est Geneviève de Fontenay. En , il écrit une lettre ouverte à la haut-commissaire Michelle Bachelet pour demander la publication des personnes responsables et identifiées des crimes internationaux au Yémen[25].

Comité Stop Zemmour

À la fin de l'année , le premier meeting de campagne d'Éric Zemmour se passe à Villepinte. Thierry-Paul Valette monte le collectif citoyen « Stop Zemmour »[26] contre la candidature du candidat d'extrême droite et appelle à manifester devant le parc des Expositions[27]. Quelque 2 200 manifestants défilent dans les rues de Paris à l'appel de syndicats, partis et associations. Une cinquantaine de personnes sont interpellées pour vérification d'identité. Parmi elles, se trouve Valette[28].

Brigitte Macron

En , Emmanuel Macron souhaite mettre en place un statut officiel pour son épouse Brigitte Macron. Après avoir milité auprès de Ryadh Sallem pour les élections législatives de [29], Thierry-Paul Valette lance la pétition virale contre le statut officiel de première dame pour Brigitte Macron[30]. Elle dépasse les 200 000 signatures[31].

Face à la polémique Macron renonce et met en place la Charte de transparence relative au statut du conjoint du chef de l'État [32].

Il lance une nouvelle pétition contre les tenues vestimentaires de Brigitte Macron qu'il dénonce comme un outil de communication. Cette fois-ci la pétition est un échec, elle est jugée comme sexiste et misogyne sur les réseaux sociaux[33],[34]. Une pétition voit le jour contre le militant demandant de ne plus s'en prendre à Brigitte Macron[35].

En , il dépose plainte contre l'épouse du chef de l'état dans le cadre de la charte de transparence pour délit de trafic d’influence passif, délit de corruption passive et complicité de conflit d’intérêt passif par personne chargée d’une mission de service public[36]. Elle est classée sans suite par le parquet de Lisieux[37].

Mouvement des Gilets jaunes

Très actif sur les réseaux sociaux, Thierry-Paul Valette à partir de novembre 2018, intervient quotidiennement sur Facebook pour lancer des appels à la mobilisation et annonce ses interventions dans différents médias[38].

Il est arrêté par la police lors d’un contrôle durant l’acte 45 du mouvement des Gilets Jaunes sur les Champs-Élysées[39]. Il fustige alors « les pratiques » de la police après son arrestation et dénonce les malaises entre la police et les citoyens[40].

Bien que le mouvement des gilets jaunes est souvent marqué par les violences policières[41], il tente d'être le médiateur entre les manifestants et l'institution[42] , il sollicite Emmanuel Macron pour « les pratiques », afin d'obtenir « des acquis conséquents pour les « gilets jaunes » et les citoyens »[43].

Création des Gilets Jaunes Citoyens et de Nuit jaune

Gilets Jaunes Citoyens

En , Thierry-Paul Valette crée l'association des Gilets Jaunes Citoyens afin de participer à la structuration du mouvement. L'association demande une rencontre avec Barack Obama. Cette demande survient deux jours après une rencontre à l’origine d’une crise entre la France et l’Italie entre Luigi Di Maio, responsable italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), et un délégué des Gilets jaunes, Christophe Chalençon, ainsi que des candidats aux Européennes à Montargis[44].

En , le collectif des Gilets Jaunes Citoyens avait réclamé un gel immédiat des prix des carburants et lance une pétition de soutien visant à freiner les effets de la flambée des cours du pétrole[45],[46].

Selon lui, le mouvement des Gilets jaunes doit se structurer, raison pour laquelle il se lancera dans la course pour les élections européennes en créant la liste des Gilets Jaunes Citoyens après avoir présenté cette liste aux côtés de Francis Lalanne[47],[48]. Valette crée alors sa propre liste[49].

Nuit jaune

Lors de la onzième semaine de mobilisation, Thierry-Paul Valette appel à un changement de stratégie et lance les Nuits jaunes. Ces manifestations sociales, sur le modèle de Nuit debout cherchent à construire une « autre forme du mouvement »[50].

Sa revendication initiale, « reprendre la main » sur le grand débat national lancé par l'exécutif, s'élargit à des contestations globales. Créées à l’issue du Grand débat national lancé par Emmanuel Macron, ces rassemblements fonctionnent sans leader ni porte-parole. Ils sont organisés en nocturne tous les samedis soir. De nombreux citoyens s'y réunissaient afin de discuter et débattre de questions de société. Nuit Jaune prend fin à la suite de la répression policière[réf. nécessaire].

Mouvement social contre la réforme des retraites (2023)

Il s'engage contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron et, après le déclenchement du 49.3 par le gouvernement le , monté sur une barricade, il prend la parole avec un porte-voix devant l'Assemblée nationale pour protester et soutenir la jeunesse[51].

Artiste engagé

En 2001, il intègre le Cours Florent et obtient son premier cachet au cinéma dans le film Paris selon Moussa[52] en 2001. S'en suivra quelques petits rôles pour le théâtre, la télévision, et des clips[53].

Il publie deux recueils poétiques autobiographiques. L'Unique, sur le thème de l'amour, qui est joué au théâtre de Lisieux[54], et les Les mots de l'oubli, qui traite de la maladie d'Alzheimer et qui sort à l'occasion de la Journée Mondiale de la maladie d'Alzheimer en 2020[55].

Artiste multiple, il utilise la peinture et l'écriture pour en faire des supports de dénonciation[56] et lutter contre les discriminations au travers de débats et conférences. En 2016, il effectue une marche de 200 kilomètres, Lisieux-Paris, avec une croix sur le dos pour dénoncer les travers et les ravages des réseaux sociaux, en espérant pouvoir rencontrer le président de la République François Hollande à la fin. Cette initiative fait suite au suicide de Juliette, une adolescente de 15 ans, le à Lisieux[57],[58].

Affaire judiciaire

Le 23 novembre 2019, Thierry Paul Valette est incarcéré pendant quatre mois à la prison de la Santé, le tribunal de grande instance de Paris ayant mis à exécution une décision de justice prononcée pour abandon de famille en l'absence du paiement d'une pension alimentaire[59].

Le 12 février 2020, il entame une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et décrire un climat de violence fait de radicalisation[60]. Elle dure un mois[61]. Il est libéré pendant le premier confinement[61].

Prises de position

En , Thierry-Paul Valette est blessé à la tête lors d'une manifestation des Gilets jaunes à Paris[62]. Il dénonce la radicalisation du mouvement. En avril, face aux refus de nombreux Gilets Jaunes à l'idée du structuration du mouvement, il abandonne sa candidature aux élections européennes[63] et appelle à voter Emmanuel Macron pour faire bloc face au Front National[64] ce qui lui vaut une agression au couteau devant le domicile de ses parents en Normandie[65].

Très impliqué pour la suite du mouvement il participe, aux côtés de l’écrivain Alexandre Malafaye, au grand débat national initié par Macron. Il coanime alors, dans plusieurs mairies de Paris, les débats dont celui organisé à la mairie du 15e arrondissement de Paris en présence de la secrétaire d’État Emmanuelle Wargon[66]. Il tente de présenter une liste gilets jaunes aux municipales[67].

Après le décès de Jacques Chirac en septembre, il utilise le registre de condoléances mis à disposition au palais de l'Élysée pour s’adresser à Macron en indiquant qu'il considère sa victoire, lors de l'élection présidentielle de 2017, au fait que Marine Le Pen était son adversaire[68].

La stèle du maréchal Alphonse Juin, située place d'Italie à Paris est dégradée en marge d'une manifestation de Gilets jaunes pendant l'acte 53. Le , Jérôme Coumet, Anne Hidalgo et d'anciens combattants, se déplacent sur les lieux du saccage pour rendre hommage au maréchal. Valette assiste à la cérémonie et interpelle la maire de Paris[69] et lui indique que les Gilets jaunes « condamnent fermement les violences et les dégradations »[70].

À la fin du mois de , face à la hausse du carburant, Jean Castex annonce une indemnité de 100 euros pour les Français gagnant moins de 2 000 euros nets par mois[71]. En réponse, Thierry Paul Valette fait un happening en se montrant nu dans une station service pour dénoncer cette indemnité[72].

Le , la guerre éclate la guerre russo-ukrainienne. Le militant quitte alors la France pour rejoindre l’Ukraine[73]. Il s'établit à Medyka, à la frontière ukrainienne, pour aider les réfugiés et participer à la sécurisation du camp en luttant contre le proxénétisme[74]. Victime de l'escroc Tony Peillon, faux militaire arrêté pour trafic d'armes en Ukraine, il rentre en France quelques semaines plus tard[75].

Positionnement politique

À la fin du mois de , en pleine campagne pour l'élection présidentielle française, commence l'affaire François Fillon. Thierry-Paul Valette lance alors le rassemblement des casseroles [76], place de la République à Paris, en opposition au meeting de François Fillon au Trocadéro[77].

Face à la présence de Marine Le Pen au second tour, il se mobilise contre le Front national[17].

Aux élections législatives de 2017, il s'engage avec Anne Hidalgo dans la campagne de Ryadh Sallem dans la dixième circonscription de Paris[76].

Lors des élections européennes de 2019, il annonce qu'il votera pour la liste de la majorité présidentielle de Nathalie Loiseau, pour faire barrage au Rassemblement national, puis se ravise le jour du vote[78].

Notes et références

  1. « Cette figure des gilets jaunes blessé à l'arme blanche, il dénonce une "agression politique" », sur Le HuffPost,
  2. « Biographie », sur Thierry Paul Valette (consulté le )
  3. |url=https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:202300431858.php
  4. « Qui est l'auteur de la pétition contre le statut de Brigitte Macron », sur Le HuffPost,
  5. « Brigitte Macron : une pétition contre un statut de "Première dame" dépasse les 220 000 signatures », sur Franceinfo, .
  6. « Semaine d'Education et d’Actions Contre le Racisme et L’Antisemitisme – 18 Au 26 Mars 2017 », sur Licra - Antiraciste depuis 1927,
  7. « Interview de Thierry Paul Valette : le sport et la culture pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme », sur Sport Passion,
  8. Thomas Poupeau, « Affaire Théo : «Avec les Gilets jaunes, on découvre ce que la banlieue subit depuis des années ! » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  9. Jannick Alimi et Christel Brigaudeau, « Antisémitisme : la République fait bloc », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. Rachid Laïreche et Charles Delouche-Bertolasi, «Comment faire pour stopper la haine ?», sur Libération (consulté le )
  11. Charles Delouche-Bertolasi, « Cérémonie d'hommage à Ilan Halimi : «S’élever sous le coup de l’émotion ne suffit plus» », sur Libération (consulté le )
  12. Emmanuel Dupuy, « C'est Emmanuel Macron qui doit organiser une Conférence de la paix et de la stabilité dans le Golfe persique », sur Huffington Post, (consulté le )
  13. Thierry Paul Valette, « Colloque au Sénat: crise du Golfe persique. – Club GéoPolitique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
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  16. « Une pétition contre le statut de Première dame de Brigitte Macron », sur La Nouvelle République,
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  27. « Présidentielle 2022: le premier meeting de campagne d'Éric Zemmour sous haute tension », sur BFMTV,
  28. « Plus de 2000 manifestants anti-Zemmour à Paris, 56 interpellations à Villepinte », sur Le Figaro,
  29. Le Point magazine, « Législatives: le handi-basketteur Ryadh Sallem, candidat du PS », sur Le Point,
  30. « Rencontre avec Thierry-Paul Valette », sur Brut., 2017-0!-07
  31. « Brigitte Macron : une pétition contre un statut de "Première dame" dépasse les 220 000 signatures », sur Franceinfo,
  32. « Brigitte Macron : la charte de transparence de son statut dévoilée », sur Marie Claire
  33. « Une pétition contre les tenues de Brigitte Macron ne fait pas l'unanimité », sur Cnews,
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Liens externes

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