Les Dîners Celtiques
Les Dîners Celtiques est une association Loi 1901 qui a pour but de réunir autour d'une personnalité bretonne, les Bretons de Paris et de Bretagne.
L'association
Représentés par une association depuis mai 2009, les Dîners Celtiques ont pour vocation de réunir des individus ayant comme lien et sujet les rassemblant : la Bretagne et ceux qui la font. Leur but ultime est de participer à l'amélioration de l'image de la Bretagne, de sa culture comme de son économie, et de rassembler ceux qui y contribuent.
Le bureau
Le Conseil d'Administration s'est réuni le 2 février 2010 et a élu le Bureau qui comprend désormais sept membres :
- Président : Yannick Le Bourdonnec
- Secrétaire Général : François Scolan
- Secrétaire Général Adjoint : Didier Berhault
- Trésorier : André Lesaicherre
- Membres : Sylvie Conan-Charvin, Françoise Livinec et Richard Rohou.
Histoire
« Dans le cours du printemps 1879, des bretons résidant à Paris se réunissant parfois chez Monsieur Gaidoz l'idée vint de constituer des réunions d'une façon régulière et de fonder un dîner mensuel analogue à celui qui réunit les provençaux sous le nom de La Cigale, les normands sous celui de La Pomme. La société prit le nom de Société Celtique pour témoigner qu'à côté des Bretons, elle accueillerait aussi des Celtes d'Outre Manche et des amis des études celtiques. Monsieur Renan, breton comme on sait, voulut bien se joindre aux fondateurs et le premier dîner eut lieu sous sa présidence le 18 juin 1879. » C'est ainsi que selon le magazine « L'Opinion » est né le Dîner Celtique à Paris et l'acte de naissance dressé.
Pendant plus de vingt ans, le Diner Celtique va réunir des intellectuels, écrivains, linguistes, artistes peintres ou sculpteurs, par exemple Ernest Renan, Henri Gaidoz et Narcisse Quellien.
Ainsi, raconte Léon Dubreuil « mémorialiste » du Dîner Celtique « à la rentrée de 1890, le samedi 8 novembre, le Dîner réunit 80 convives, on nota la présence de Félix Regamey et Alex Tanguy, du poète Maurice Bouchor, du prince Roland Bonaparte, de Léon Durocher… du grand musicien Guy Ropartz. »
Selon l'écrivain Charles Le Goffic qui en fut un des plus fervents et fidèles soutiens : « Le Dîner Celtique n'était à l'origine qu'une simple réunion de linguistes où bretonnisaient sous la rose d'Arbois de Jubainville, Loth, Gaidoz, Luzel, l'abbé Louis Martin etc., Narcisse Quellien (son animateur dirait-on aujourd'hui) l'élargit démesurément jusqu'aux proportions d'une gigantesque « table ronde » des lettres contemporaines. On y vit à la fois des Belges, des Roumains, des Espagnols, des Tchèques… Les bretons se sentaient bien débordés par cet afflux de nationalités étrangères. Mais enfin, pourvu qu'il y en eut là, deux ou trois ? (l'Arthur de la Table Ronde) laissait entendre que l'honneur était sauf ». (Ernest Renan)
Au Dîner Celtique, on y écoutait surtout beaucoup Ernest Renan, gloire du temps, mis en valeur par son thuriféraire, Narcisse Quellien. On se gardait bien d'y évoquer les sujets qui fâchent, la politique et la religion. Dans l'esprit de ses fondateurs, il s'agissait avant tout de « communier » dans l'amour de la Bretagne et de sa culture. Mais il sortit parfois de ces débats et de ces effusions intellectuelles, des vœux ou des projets comme celui de « demander au gouvernement que l'étude du bas breton comme langue vivante fut introduite dans les collèges de Bretagne ». Vœu qui sera partiellement exhaussé en 1950.
Le dernier Dîner
La mort d'Ernest Renan en 1892 et la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat qui suscita de vives querelles internes, eurent finalement raison de l'entente cordiale et bon enfant qui fit le succès du Dîner Celtique. Le dernier dîner se réunit en 1902. Et les quelques initiatives qui suivirent ne parvinrent pas à le ressusciter.
Le retour du Dîner
C'est en 2005 que le Dîner Celtique revoit le jour à l'initiative de Yannick Le Bourdonnec. L'idée toute simple était de réunir autour d'une personnalité bretonne, les bretons de Paris et de Bretagne désireux de mettre en valeur ceux qui « font » la Bretagne contemporaine et ont excellé à des titres divers dans la vie économique, sociale et culturelle. La démarche fut d'emblée collective, puisqu'elle s'appuya sur « Paris Breton », une association nouvellement créée à l'époque et présidée par Philippe Chain, ancien chef de cabinet de Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat aux PME, et sur « Le club de la presse de Bretagne à Paris », à l'époque représenté par le journaliste Ronan Le Flécher.
Les Dîners Celtiques sont sortis du pré carré culturel que lui assignèrent à l'origine les grands ancêtres du XIX ème siècle. Les premiers invités furent en effet choisis dans l'univers économique, Anne-Marie Idrac alors présidente de la SNCF, Jean-Pierre Denis, président du groupe ARKEA ; ou la haute administration, comme Bernadette Malgorn, alors secrétaire générale du Ministère de l'Intérieur.
Mais les dîners celtiques ne sont pas
- Une association militante ayant vocation à prendre position sur telle ou telle question. Les individus qui composent l'association ont leurs propres opinions et l'association doit veiller à rester diverse et respectueuse de cette diversité.
- Un « think tank ». L'association n'pas vocation à publier des notes, à diffuser des conseils ou des communiqués. Elle n'est qu'un lieu de rencontre et de débats.
En 2010, le Dîner celtique a reçu comme invités d'honneur : Michel Edouard Leclerc, président des Centre Leclerc, en janvier ; Bertrand Méheut, président de Canal Plus, en avril ; Monseigneur d'Ornellas, archevêque de Rennes, en juin ; Jean-Yves Le Gall, PDG d'Arianespace, en septembre ; et Franck Louvrier, directeur de la Communication de la Présidence de la République, en décembre. Le dîner d'été fut, en fait, un déjeuner qui se déroula sur le Belem, trois mâts mouillé à Douarnenez à l'occasion des fêtes maritimes organisées dans ce port du Finistère. Ce « Dîner » fut convié à l'initiative de Paul Le Bihan, président de la Fondation Belem.
Lien externe
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