Union Pour le Communisme
L'Union pour le communisme (UPC) est une organisation politique, présente surtout dans l'agglomération lyonnaise, créé en 2007. Elle se définit comme « un cercle militant marxiste qui lutte pour l'établissement d'une République Socialiste en France et pour la révolution socialiste internationale, vers la société communiste sans classes, sans état et sans exploitation. »
Idées politiques
Se référant à la tradition internationaliste de la gauche communiste, l'UPC insiste sur la nécessité de la solidarité internationale comme élément primordial pour la renaissance d'un courant communiste dans la classe ouvrière. Elle entretient des relations régulières avec des militants de différents pays.
Sans se revendiquer exclusivement de Lénine et de Trotsky, Union pour le communisme considère la révolution d'Octobre 1917 comme un point de repère et un acquis primordial pour le mouvement communiste. Le stalinisme qui a suivi est vu comme le constructeur du capitalisme en URSS sous le masque du socialisme, en rupture avec les idées de 1917.
Les militants de l'UPC mettent l'accent sur la nécessité de construire « une nouvelle Internationale ouvrière, parti mondial de la révolution qui aura des sections dans tous les pays. »
Activités
Dès l'élection de Nicolas Sarkozy, l'UPC cherche à structurer l'opposition politique des classes populaires au nouveau Président de la République et s'oppose aux arrestations arbitraires qui ont marqué ces journées de manifestations spontanées[1]. Ses militants participent par la suite aux luttes contre la privatisation des universités[2] et contre la réforme des régimes spéciaux de retraites.
Suite à son implication dans des initiatives pour le retrait des troupes françaises en Afghanistan, l'UPC est à l'initiative d'une tournée nationale de conférences, visant à donner la parole à l'association révolutionnaire des femmes d'Afghanistan (RAWA). Cette tournée rassemblera de nombreuses organisations politiques, syndicales et associatives, se réclamant du féminisme ou des travailleurs comme Solidaires, des sections du Parti communiste français (PCF) et du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), mais aussi l'Organisation communiste marxiste-léniniste – Voie prolétarienne ou la Fédération syndicale étudiante (FSE).
Des conférences de ce type seront organisés avec des militants irakiens ou iraniens, des différents partis se réclamant du communisme-ouvrier. Ce sera notamment le cas avec Houzan Mahmoud, qui est également représentante de l'Organisation pour la liberté des femmes en Irak. L'UPC a par ailleurs notamment participé à la campagne de solidarité contre le fichage de militants communistes-ouvriers iraniens par Interpol[3], à l'Appel du collectif « Solidarité avec le Peuple Haïtien »Erreur de référence : Balise <ref>
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Début 2010, des militants de l'UPC prendront l'initiative de l'association Table Rase, dont l'objectif est de pérenniser ces activités de conférences et d'autres, dans l'objectif du partage d'expériences militantes autour du monde et de l'analyse marxiste de la situation économique et sociale. Une conférence sur l'insurrection de 1991 au Kurdistan d'Irak, une sur le Capital de Karl Marx et la crise économique, et une autre sur les luttes dans les entreprises de la région lyonnaise, seront les premiers événements organisés par celle-ci.
Présents dans les manifestations de soutien aux Palestiniens, lors de l'offensive contre Gaza en janvier 2009 et de l'attaque contre la flottille de la liberté en juin 2010, l'UPC défend l'idée que « la seule voie pour renverser les gouvernements impérialistes qui sont à l'origine de la guerre au Moyen-Orient depuis un siècle » est « la reprise de la lutte de classe anticapitaliste et révolutionnaire là où nous sommes »[4]. Ils se positionnent en faveur d'un seul État laïque, avec des citoyens à droits égaux, indépendamment de leurs origines nationales et croyances religieuses.
Les militants de l'UPC sont présents dans les luttes sociales des travailleurs, avec ou sans-emplois, et des étudiants. Ils participent aux mouvements syndicaux et associatifs et insistent sur leur nécessité. Ils critiquement néanmoins leur insuffisance pour porter la lutte sur le plan de la question du pouvoir politique.
Répression
En juillet 2009, Alexandre Maupin, militant de l'UPC, fut détenu en garde à vue[5], puis passa en jugement devant le tribunal correctionnel de Lyon suite à des affrontements dans l'université[6]. Suite aux témoignages d'enseignants et d'étudiants, il fut démontré qu'il n'était pas impliqué dans l'échauffourée et obtint la relaxe[7].
Notes et références
- ↑ Assemblée générale du 7 mai 2007
- ↑ Qui veut mettre le feu à la fac? - Article de Lyon Capitale
- ↑ Campagne « Ne touchez pas aux militants iraniens ! », janvier 2010
- ↑ Quel soutien pour les Palestiniens colonisés et assiégés ?
- ↑ Lyon 2 : 250 étudiants grévistes revotent le blocage, Libé Lyon, 25 avril 2009.
- ↑ Grand oral judiciaire pour deux étudiants de Lyon 2, Le Progrès de Lyon, 11 juin 2009
- ↑ Relaxe pour les deux militants de la Fédération syndicale étudiante, Le Progrès de Lyon, 2 juillet 2009.
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